Tron

Flynn, un concepteur de jeux vidéos, qui s’est vu voler ses créations par une ex-employeur, veut à tout prix récupérer une preuve qui lui ferait valoir ses droits. Avec l’aide d’Alan et de Lora, deux de ses anciens collègues, il infiltre la MCP(Maitre contrôleur principal), un ordinateur avide de pouvoir à l’intelligence artificiel surdéveloppée. Quand ce dernier découvre que Flynn veut s’infiltrer dans ses circuits, il le téléporte dans un jeux vidéos. Pour s’échapper, Flynn devra compter sur l’aide de Tron, un programme indépendant inventé par Alan.

En 1982, le cinéma venait de vivre les derniers instant de la révolution Star Wars dont l’ultime opus « Le retour du Jedi » venait de remplir une nouvelle les caisses du box-office, une période où un certain « E.T. » avait échoué sur notre planète et rencontré un jeune garçon, qui allait émouvoir la terre entière. Tout cela faisait partie d’une énergie visant à repousser chaque fois un peu plus les limites de la technologie. Pendant ce temps dans la discrétion d’un studio réputé pour ses films d’animations, une équipe d’illuminés visionnaires travaillaient à un projet où les personnages seraient plongés dans un monde virtuel. Une ambition totalement folle dans une société qui se méfiait encore beaucoup des ordinateurs, et dont les termes de « programmes » et « Bit » étaient totalement étrangers. « Tron » débarqua sur les écrans à ce moment de l’histoire du cinéma où tout semblait possible et où l’infaisable était une question de d’ambition.

Avec toutes ces années de recul, une évolution technologique fulgurante, « Tron » se différencie de tous les autres films visionnaires par une réalité qui a finit par être rattrapé par la fiction. Les programmes sont totalement intégrés à notre quotidien, les joueurs parviennent maintenant à intégrer l’univers des jeux vidéos et y insufflent une humanité surprenante. Si le scénario pouvait être confus pour l’époque, il en devient plus rapidement assimilable pour les spectateurs, y compris les plus jeunes, qui sont nés dans l’anticipation que représentait pour l’époque ce film hors du commun. Offrant une histoire simple pour ne pas en rajouter de trop, le scénario reste solide et suffisamment intriguant pour capter l’attention du spectateur.

Côté réalisation, « Tron » brille par son énergie communicative et évite les longueurs habituels pour les films de cette époque. La qualité du réalisateur, qui n’avait à son actif que quelques films d’animations, revient surtout à une direction d’acteurs particulièrement pointue, puisque ceux-ci évoluaient dans une univers noir et blanc, sans réellement de repères à disposition, pour pouvoir obtenir d’eux une certaine cohérence.

En conclusion, même si le film ne peut masquer une certaine faiblesse due à son âge, « Tron » reste un film innovant plein de surprises, où l’ambition de ses concepteurs se ressent à chaque plans. Innovateur, ambitieux, énergique, le film s’intègre avec brio et simplicité dans la lignée des œuvres d’anticipations réussit et visionnaires à un tel point que la réalité a rejoint l’imaginaire de ses concepteurs.

Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances, et tout son sens à la série, notamment lors de l’utilisation des effets spéciaux.

Une piste DTS-HD Master Audio 5.1, qui tient ses promesses, mais qui souffre d’un léger surgonflage en basse, particulièrement dans les scènes à l‘intérieur de la matrice. Pour le reste la spatialisation reste cohérente, même si les dialogues sont parfois un peu en retrait. La dynamique reste brillante et l’on prend beaucoup de plaisir à suivre les aventures de nos héros.