Platoon

L'histoire
Chris Taylor est jeune, innocent, idéaliste, il s'est porté volontaire pour aller se battre au Vietnam. Mais très vite, Chris est confronté à la dure réalité de la guerre, et à la rivalité entre ses deux supérieurs hiérarchiques le Sergent Elias et le Sergent Barnes. Et à la suite d'une bavure lors d'une mission de reconnaissance dans un village, Chris va devoir choisir son camps.

La Critique
A la différence des autres films sur la guerre du Vietnam, "Platoon" a été écrit et réalisé par quelqu'un qui sait de quoi il parle, puisque Oliver Stone a fait la guerre du Vietnam. Le scénario est basé sur son vécu. Un film quasi autobiographique. L'histoire de ce jeune homme de bonne famille Chris Taylor, qui abandonne ses études pour s'engager dans l'armée, pensant défendre une noble cause, et servir son pays, c'est Oliver Stone. C'est sur le terrain que Chris se rend compte, que la cause de cette guerre n'est pas si noble. C'est en voyant le moral de ses compagnons, leurs doutes, le désordre qui règne au sein de sa compagnie (un sergent qui donne des ordres à un lieutenant), les crimes commis sur des villageois innocents que Chris perd peu à peu ses illusions.
Contrairement à "Apocalypse now" qui se servait de la guerre du Vietnam comme toile de fond pour aborder un autre thème que la guerre en elle-même, "Platoon" nous plonge vraiment au coeur des combats, des conditions de vie quotidienne des soldats, et de leurs désillusions. C'est la réalité brute et sans concession qui est montrée dans ce film.

La mise en scène est sobre, avec peu d'effet de montage et de caméra (excepté un ou deux ralentis). L'image est granuleuse, sale, les couleurs ne débordent pas, à dominance vert (le vert de la jungle vietnamienne). Tout cela ne fait que mieux restituer l'enfer dans lequel ces jeunes soldats s'y trouvent.

C'est Charlie Sheen qui a le rôle principal de "Platoon", mais il manque cruellement de présence à l'écran. Du coup, c'est ses partenaires Willem Dafoe et Tom Berenger qui marquent tout le film de leur charisme et de leur jeu plein d'intensités.

Conclusion
La conclusion est simple : S'il y a bien un seul film à voir absolument sur le conflit américain au Vietnam, c'est bien "Platoon".

Le film est encodé en AVC au format 1.85:1 d'origine respecté avec un débit vidéo élevé de 30 Mbps, voir plus par moment.

L' image est de grande qualité, et étonnamment propre, sans traces de salissures. Et il ne semble pas que le DNR (réducteur de bruit) a été employé. La définition est remarquable et naturelle, sans que le Edge Enhancement ne soit détectable.
Les couleurs sont naturelles, et non saturées à fond comme les films d'aujourd'hui. Les noirs sont extrêmement solides. Les détails sont fantastiques, surtout sur les gros plans.

L'image conserve son aspect "film" avec une couche de grains plus ou moins marquée selon les plans. Mais tout cela est la preuve que l'éditeur a respecté le matériau d'origine sans le trahir. Une très belle édition.

Comme d'habitude, la VO bénéficie du DTS HD MASTER AUDIO 5.1 avec un débit de 2000 Kbps, contre une VF en DTS 5.1 avec un débit de 768 Kbps. L'éditeur propose aussi le mixage d'origine en VO, en Dolby Surround 4.0.

Le choix se porte sur la VO DTS HD MASTER AUDIO en 5.1, qui se montre extrêmement active, efficace et détaillée au niveau des Surrounds : musique, explosions, moustique, grillon...tout y est. Les dialogues sont clairs et se détachent parfaitement des autres effets sonores. Seul le canal LFE est plus en retrait.

Bien sûre, il ne faut pas s'attendre à la même puissance sonore que des films plus récents tels que "La ligne rouge". Mais la piste VO HD est suffisamment immersive pour profiter pleinement du spectacle.