Synopsis
Road-movie excentrique, "Priscilla" raconte l'histoire de trois girls de Sydney dans la panade, Felicia, Mitzi et Bernadette, deux travestis et un transsexuel.
Critique artistique
Dans Priscilla, folle du désert, nous suivons les tribulations de trois “folles” – deux travestis, un transsexuel -, embarquées dans un bus titubant et lâché dans le no man’s land australien. Avec ces personnages, l’aventure prête à sourire. Et c’est d’autant plus vrai que les trois acteurs – Hugo Weaving, Guy Pearce et Terence Stamp – s’en donnent à cœur joie et s’amusent en nous amusant. Ensemble, ils forment la grande force de Priscilla, folle du désert, en nous livrant un exercice périlleux. Car ils auraient très bien pu tomber dans la caricature facile. Fort heureusement, c’est tout le contraire qui se produit, ce qui a le bon goût de faire mouche et de nous donner envie de les adorer.
Mamma Mia
Emballé dans un road-movie, Priscilla, folle du désert s’apparente à un une véritable ode à la liberté et nous envoie des strass, des paillettes et des chansons de divas en pleine figure. En chemin, le réalisateur Stephan Elliott prend bien le temps de faire évoluer ses personnages, en les faisant se chamailler ou en nous racontant des bribes de leur passé. Chez eux, ils sont des stars. Mais à l’extérieur, c’est au regard des autres et à une intolérance punitive auxquels les "ladies" doivent faire face. Les yeux brillent d’émotion, les larmes coulent et les sourires s’animent. Sans tomber dans la leçon de morale facile, Priscilla, folle du désert parvient à nous faire rêver, de par son aventure colorée et pétillante. Gonflée et loin d’être gonflante. First I was afraid comme on dit…
Conclusion
Priscilla folle du désert est une véritable bouffée d'air frais, qui doit autant à son excellent traitement qu'à l'implication de ses acteurs.