Get Shorty

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
23/05/2011
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Danny DeVito, Stacey Sher et Michael Shamberg
Scénaristes
Scott Franck
Compositeur
John Lurie
Edition
Standard
DureeFilm
95
Support
Critique de Emmanuel Galais
Comment Chili Palmer, un brillant truand va, à l’aide de Harry, un producteur et incurable loser, écrire un scénario relatant ses propres aventures et s’assurer un avenir radieux sous le soleil de Hollywood.

Adapté d’un roman d’Elmore Léonard, prolifique écrivain américain, a qui l’on doit notamment « Mr Majestyk » ou encore « Jackie Brown », « Get Shorty » donne une vision pleine d’humour d’un Hollywood qui fait rêvé jusque dans les rangs des truands les plus froids. Construit comme une sorte de kaléidoscope improbable où tous les protagonistes accumulent les clichés pour mieux nous dépeindre une société où l’image est plus importante que la raison, et où le commun des mortels peut laisser libre court à ses rêves. Avec un style qui lui est décidemment propre, l’auteur parvient à opposer deux mondes qui se ressemble finalement en bien des points.

A la fois d’un cynisme absolu, et d’un humour particulièrement noir, « Get shorty » se devait de trouver une adaptation à la hauteur. Et l’idée de Barry Sonnenfeld, réalisateur de « Men in Black » ou de « La famille Adams », n’est pas forcément la plus rassurante, d’autant que ses précédentes réalisations ne font pas réellement dans la finesse et l’adaptation de la célèbre famille ne fit pas l’unanimité. Et pourtant, le réalisateur soigne son style, parvient à garder un peu de distance, et sait tirer profit de ses acteurs et notamment de leurs habitudes qui finiront par les rendre célèbres.

Comme Tarantino qui réalisa « Pulp Fiction » dans le même temps, Sonnenfeld s’amuse de l’image de Travolta. Le réalisateur sait utiliser le charisme de l’acteur pour mieux servir son sujet et ainsi donner au personnage de Chili Palmer une véritable dimension caricaturale, où le réel se mélange à la fiction. Le spectateur se laisse, avec délectation, entrainer dans les méandres du mélange des genres entre réalité et fiction. Si l’on peut reprocher au réalisateur un film un peu trop décousu qui ne semble pas savoir où il va, la cohérence envers le roman d’Elmore Léonard n"est que plus forte. Particulièrement lorsque la distribution joue le jeu.

Et le moins que l’on puisse dire c’est que la distribution joue le jeu, John Travolta en tête qui, de la même manière que dans « Pulp Fiction », s’amuse de son rôle de tueur froid, au self control absolu, à la classe irréprochable et au charme destructeur. L’acteur semble avoir trouvé sa voix et compris que ses atouts se trouvaient dans l’autodérision. Face à lui, Gene Hackman en producteur raté et couard est d’une grande efficacité, trop rare sur nos écrans, l’acteur n’est jamais aussi rayonnant que lorsqu’il fait dans le cynisme absolu. Et l’aussi rare et incroyable Danny DeVito (la guerre des Roses) qui décidemment ne se lasse pas d’interpréter à la perfection les personnages égocentriques, poussés à l’extrême. Ici le comédien nous ravie d’une composition drôle et inspirée, particulièrement lorsqu’il travaille son rôle de tueur froid et charismatique.

En conclusion, « Get Shorty » est une adaptation fidèle et honnête du roman d’Elmore Léonard. Porté par une distribution impeccable et particulièrement inspirée qui se fait beaucoup trop rare par nos contrées.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.40:1
Malgré un grain parfois un peu trop présent, l’image demeure toutefois totalement respectable, avec des noirs brillants, des couleurs bien dosées et des contrastes qui offrent une certaine profondeur, faisant état d’un travail remarquable de transfert. Nettoyé de ses imperfections le film bénéficie d’une nouvelle jeunesse et le spectateur profite d’un spectacle à la hauteur de ce qu’il attend.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio en VO qui brille par son efficacité et sa finesse de traitement. Même si parfois les effets sonores se portent un peu trop en avant, particulièrement dans les scènes où la poudre parle plus que de raison. La spatialisation permet une immersion totale et la dynamique se révèle efficace quand cela est nécessaire. Un seul regret qui devient une sorte d’habitude, la piste VF qui perd en qualité et surtout en subtilité.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Barry Sonnenfeld a réalisé avec « Get Shorty » l’un des meilleurs films de sa carrière et n’est pas peu fier de le dire. Ses commentaires audio le reflètent à chaque description de scènes, de choix cornéliens pour garder un certain rythme dans sa narration. Puis un documentaire « Look at me »agrémenté des interviews des principaux intervenants du film et surtout de l’auteur du livre Elmore Léonard qui revient avec sagesse sur l’adaptation du film. L’un des moments les plus intéressant de ce documentaire qui ne peut éviter l’habituel condescendance à laquelle nous sommes habitué dans ce type de bonus. Pourtant, plusieurs moments sont particulièrement intéressant comme l’intervention de Quentin Tarantino dans le choix de Travolta, qui voyait dans le rôle de Chili Palmer une sorte de continuité naturelle de celui de Vincent dans « Pulp Fiction ». A voir ne serait ce que pour la conclusion de Danny DeVito, égal à lui-même.

Puis un documentaire autour des femmes et sur la place importante qu’elles tiennent dans la crédibilité de l’histoire. Cette fois-ci c’est l’introduction de Danny DeVito qui est à tomber par terre. Puis une belle surprise : Un gros plan autour de la scène du cimetière avec un Ben Stiller particulièrement efficace qui fut, comme le dit d‘ailleurs Barry Sonenfeld, supprimée pour des raisons de rythme et de timing, malgré ses qualités évidentes. On peut d’ailleurs voir cette scène en intégralité dans les bonus. On continue avec la scène d’essai hilarante dans le film, mais rejoué de manière continue par Danny DeVito et que Barry Sonnenfeld décide de montrer avec une petite explication de texte y compris de l’intéressé lui-même. Aussi amusant que la scène finale.

Pour finir et cela est suffisamment assez rare dans les bonus un zapping des moments privés du tournage dont le titre est suffisamment évocateur : « La fête dur le plateau ». Puis pour finir de petits extraits du film, les plus marquants et enfin un documentaire ludique sur le passage d’un scénario à l’état de films et les différentes étapes de changements au fil du tournage, des aléas de l’adaptation et des changements dû aux screen tests.