GNOMEO & JULIETTE

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
22/06/2011
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Elton Jonh et David Furnish
Scénaristes
Divers
Compositeur
James Newton-Howard
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
83
Support
Critique de Emmanuel Galais
Juliette est belle comme le jour, et comme tous les Capulets…porte un bonnet rouge. Gnoméo est brave et comme tous les nains de famille Montaigu, il porte un bonnet bleu. Juliette et Gnoméo vont-ils pouvoir vivre leur amour au grand jour sous leur flamand rose préféré ? Voici la plus grande histoire d’amour jamais contée…avec des nains de jardin.

Voici l’une des victimes collatérale de la fusion Disney et Pixar : « Gnoméo et Juliette ». Inspiré de la célèbre pièce de théâtre de Shakespeare : « Roméo et Juliette », ce dessin animé fut mis en chantier au moment de la fusion entre les deux géants de l’animation et par soucis de stabilité fut confié à la filiale Touchstone. Produit par Elton John et David Furnish, ce film d’animation revisite la tragédie en la transgressant pour mieux en garder l’essence même. En effet les scénaristes et le réalisateur Kelly Asburry se sont centré sur la guerre de clan plutôt que sur l’aspect dramatique de l’histoire, créant ainsi, une certaine cohérence dans la narration et dans le choix des personnages. Les Capulets et les Montaigu sont remplacés par les Rouges et les Bleus, pour mieux souligner l’absurdité du conflit.

Dans la construction du film à proprement parlé, l’ensemble ne manque pas d’intérêt, bien au contraire, il entraine le spectateur dans une espèce de folie candide permanente où les parents se retrouvent aisément avec leurs enfants. Loin de la naïveté auquel on peut évidemment s’attendre, le film prend le parti de rendre l’idylle des deux personnages moins centrale que l’absurdité du conflit qui oppose les deux camps. Utilisant une recette qui a fait ses preuves depuis bien des années maintenant : L‘émotion, la comédie et la musique, l‘équipe a su .trouver une justesse de ton qui donne au film d’animation tout ce que l’on pouvait espérer d’une relecture Il y a une originalité et une énergie bienvenue dans ce film d’animation qui le rend rapidement captivant, y compris pour les parents. D’abord dans l’humour qui n’est pas sans rappeler « Kuzco » ou encore « Toy story » chez Pixar, avec un véritable goût de l’irrévérencieux, toute proportion gardée évidemment. Les scénaristes ont choisit de prendre quelques largesses autour de la tragédie, notamment pour la rendre plus proche des enfants, et utilise la musique d’Elton John, un peu par nostalgie (vu le succès du « Roi Lion »), pour rendre le film tout aussi attrayant pour les parents.

Côté animation, le choix fut, on l’imagine bien, cornélien, car le choix d’utiliser des nains de jardins avec tout ce que cela implique de naïveté, de tendresse et parfois même de kitsch, ne facilite pas la tâche pour attirer parents et enfants sur le même terrain. Et la réussite est précisément là où on l’attend, puisque l’animation fourmille de petits clins d’oeils, y compris avec « Borat », par exemple, ou encore « Cars ».

Mais alors, pourquoi « Dommage collatéral ? », et bien notamment parce que le film peut s’avérer irrégulier dans le rythme. On passe parfois de manière beaucoup trop surprenante d’un film d’animation drôle et tendre, à un film d’animation burlesque et maladroit. Certains personnages comme Bernie, par exemple, semblent en décalage totale avec l’histoire et ont du mal à trouver leur place au sein du film. On se retrouve alors plongé dans des actions hystériques qui surlignent les hésitations et les difficultés qui ont put tourner autour de ce film d’animation, qui semble avoir été accouché dans la douleur.

En conclusion, « Gnoméo et Juliette » est un film un peu inégal qui, parfois, peut dérouter le spectateur quelque soit son âge, mais qui a le mérite de divertir et de surprendre avec une relecture originale de la tragédie la plus célèbre de Shakespeare. On peut évidemment estimé que ce film d’animation est un dommage collatéral de la fusion difficile entre Disney et Pixar, mais qui a le mérite de capter avec originalité l’attention du spectateur et parvient au final à le surprendre.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances, et tout son sens à l‘animation, notamment sur les textures particulières.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio 7.1, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance surtout dans les bruitages particuliers aux personnages. le DTS-HD Master Audio fait des merveilles et plonge littéralement le spectateur dans les textures des jardins en toute subtilité. En version française, la piste DTS-HD High Resolution parvient elle aussi a donner un certain eclair au film, même si l'on regrette une perte de spatialisation dans l'ensemble.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Concernant les bonus, l’éditeur ne fait pas forcément dans l’originalité, et l’on peut regretter un manque d’informations autour du film. Tout d’abord, inévitablement, un documentaire "Elton John, compositeur et Acteur" qui revient sur les origines du film et notamment la participation d’Elton John et de son mari David Furnish, via leur société nouvellement créée « Rocket Pictures ». Le documentaire revient sur la participation du chanteur et sur l’autorisation qui fut donnée au réalisateur pour utiliser des œuvres de compositeur de la musique du « Roi Lion ». Sans beaucoup d’originalité, le documentaire revient très rapidement sur le projet et sur la création de la chanson originale « Love Builds a Garden » qui est aussi la préférée d’Elton John et qui lui permit de retrouver son complice de toujours Bernie Taupin.

Puis une fin alternative commentée par le réalisateur que suivent une succession de scènes coupées. Une série de bonus, fort peu intéressants, particulièrement pour les enfants, puisqu’ils ne sont fait que de schémas de travail non définitif, avec des doublage un peu légers. On continue ensuite avec deux  très courts gros plans sur Ozzy Osbourne qui joue le Cerf dans le long métrage d’animation. Un paradoxe assumé avec humour par le réalisateur que d’utiliser « Le prince de l’enfer » pour jouer un petit cerf de jardin et Ashley Jensen qui double le personnage de Nanette  la grenouille.

Et pour finir le clip de Nelly Furtado et Elton John qui reprennent « Crocodile Rock ». Pas de quoi se réjouir tout de même, on aurait préféré un peu plus d’informations.