Blu, Un perroquet d’une espèce très rare, quitte sa petite ville sous la neige et le confort de sa cage pour s’aventurer au cœur des merveilles exotiques de Rio de Janeiro. Sachant qu’il n’a jamais appris à voler, l’aventure risque de lui faire perdre plusieurs plumes.
Les studios Fox, ont depuis un certain temps (re) découvert le monde de l’animation et notamment se sont imposés aux fils des années comme étant de véritables alternatives au rouleau compresseur Disney qui semblait régner en maitre depuis plusieurs décennies. Particulièrement grâce à la série de l’Age de Glace, dont le deuxième et troisième volets furent réalisé par Carlos Saldanha, les studios Fox et principalement Blue Sky, ont su trouver une tonalité juste qui leur à permis à l’instar de Dreamworks, de se positionner sur un secteur dont la concurrence est rude. Avec plus ou moins de succès, Blue Sky a su se différencier par un humour volontairement débridé qui puisse parler autant aux adultes qu’aux enfants, avec parfois même des sous entendus risqués, comme les allusions récurrentes autour de Sid dans l’äge de Glace.
Pour « Rio » changement de décors, changement de ton et d’objectif dans le même temps, le réalisateur Carlos Saldanha nous emmène à Rio avec ses plages, ses cariocas et son carnaval. Défini comme un hommage à l’ancienne capitale Brésilienne (puisque depuis 1960 la capitale du Brésil est devenu Brazilia), le film ressemble plus à une énorme carte postale haute en couleur qu’à un film reposant sur une intrigue particulièrement bien fondée. Car ce qui est interressant avec « Rio » c’est que le cadre nous interpelle plus que le fond.
En effet l’histoire du dessin animé tourne autour d’un ara bleu très rare, qui se retrouve pris dans les méandres d’un trafic d’animaux exotiques et qui fait tout pour s’en sortir. Rien de bien original là-dedans, me direz-vous ? si ce n’est le rythme du film, qui s’inspire totalement de la Samba et qui plonge le spectateur dans une véritable suite de scènes particulièrement bien soignées, pleine de couleurs qui donnent envie de bouger et de se laisser aller.
Sans pour autant dire du mal du scénario, qui, sans être d’une originalité folle a le mérite d’être cohérent et de distiller au détour d’un personnage ou d’une situation, quelques messages écologiques notamment autour de la préservation de l’espèce humaine. En fait, pour « Rio », le scénario sert à mettre en valeur la ville, à donner envie aux spectateurs du monde entier d’aller la visiter, de découvrir toutes ces couleurs qui se mélangent en ses rues, toutes la magie de ce carnaval (le plus grand du monde), toute la culture de ce pays, de cette ville se retrouve au cœur de ce scénario, qui atteint son but sans trop de difficultés.
Côté animation, tout a été pensé, on se croierait presque dans du Pixar, tant les textures sont superbes, les mouvements parfaitement étudiés, les gestes intelligemment mêlé aux rythmes de samba, tout y est. En alternant les personnages humains et les perroquets en apportant systématiquement un soin particulier pour que les uns comme les autres soient parfaitement coordonnées et crédibles, les animateurs ont réussit le tour de force de donner à leur film une véritable âme, et d’atteindre leur but : Restituer l’esprit de Rio et de son carnaval.
En conclusion, « Rio » est un film bourré d’énergie, dont le seul but est de divertir et de rendre hommage à la ville brésilienne, ce qu’il fait « haut la main ». On plonge aisément dans l’univers du film, y compris avec les musiques remarquablement orchestrées par Carlos Gardel et on se surprend même à bouger les hanches au son de la samba. Idéal pour toute la famille !
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances, et tout son sens à l‘animation, notamment sur les textures particulières et le flot de couleurs. Un spectacle réjouissant de bout en bout !
Une piste DTS-HD Master Audio, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance surtout dans les bruitages particuliers aux personnages. le DTS-HD Master Audio fait des merveilles et plonge littéralement le spectateur dans les textures des jardins en toute subtilité. Mais le plaisir ne s’arrête qu’à la seule version originale, car cette édition n’offre qu'un DTS frustarnt certes mais efficaces toutde même.