La Ligne Droite
Date de sortie
09/07/2011
Scénaristes
Regis Wargnier
Compositeur
Patrick Doyle
Critique de
Emmanuel Galais
Après 5 années de prison, Leila retrouve la liberté. Elle va rencontrer Yannick, un jeune Athlète qui vient de perdre la vue suite à un accident. La seule discipline sportive qu’il peut pratiquer c’est la course. Elle est obsédé par le fait de retrouver son fils, de retrouver sa vie. Ensemble, ils vont réapprendre à vivre.
Après un projet avorté, Regis Wargnier avait besoin de traiter une histoire, une sorte d’urgence créative. Comme une évidence, il est revenu vers un sujet qu’il avait déjà travaillé après avoir vu courir un athlète non-voyant : Aladji-Ba. Touché par son parcours, le réalisateur a imaginé l’histoire d’un jeune homme ayant perdu la vue après un accident de voiture qui a besoin de se fixer un objectif pour réapprendre à vivre avec son handicap, qui va croiser le chemin d’une jeune femme sortant de prison qui cherche un moyen de se construire tout en se laissant guider par l’obsession de retrouver sa vie à travers le regard de son fils.
Le réalisateur a été touché par le destin de cet athlète et cela se voit dans chaque ligne du scénario, car il parvient à toucher le cœur de la beauté du handisport. Ces hommes et ces femmes que la vie à stopper en pleine course et qui se relèvent, se dépassent deux fois plus que les autres, comme pour prendre une revanche évidente sur la vie, sur cet obstacle qui aurait pu les empêcher de vivre. Le destin de Leïla et de Yannick est lié par une blessure personnelle aussi injuste pour l’une comme pour l’autre, mais qu’ils doivent surmonter à tous prix, pour ne pas se sentir brisé par le vie. Simple et toujours aussi efficace, la réalisation de Regis Wargnier, si elle manque un peu de profondeur sur la fin, n’en demeure pas moins à la hauteur du sujet. Proche de ses personnages, amateur d’athlétisme, le réalisateur parvient à capter les mouvements des coureurs, la force des muscles dans l’action de ce dépassement de soi, comme un hommage à la vie et au combat qu’elle représente pour le commun des mortels.
Pour cela, Regis Wargnier, s’appuie sur un couple de comédien particulièrement efficace et impliqué : Rachida Brakni (Neuilly sa mère !) et Cyril Descours (Complices). Les deux comédiens n’ont pas hésité à se mettre en danger physiquement pour mieux rendre crédible leurs personnages. Le jeune comédien, en l’occurrence, confirme tout le bien que l’on pouvait penser de lui depuis ses première apparitions à la télévision et gagne en maturité. Son jeu est plus structuré et l’acteur sait utiliser toute l’humilité que son rôle lui impose. Même chose pour Rachida Brakni dont la filmographie déjà impressionnante lui permet de gagner encore plus en relief, pour ce rôle de femme perdue par un destin accidenté. L’actrice est tout en retenue et donne une crédibilité particulière à son personnage. Le couple qu’elle forme avec le comédien est certainement l’un des plus cohérents du cinéma français.
En conclusion, « La ligne droite » est un film réussit qui manque peut-être un peu de profondeur dans son dénouement mais dont l’interpretation impeccable de ses comédiens vaut à elle seule le respect.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances, et tout son sens au film, notamment lors des scènes d'entrainement ou de compétitions.
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Une piste 5.1 DTS-HD Master Audio, qui tient ses promesses, mais qui souffre d’un léger surgonflage en basse, particulièrement dans les scènes musicales qui offrent à la bande sonore toute la qualité qu‘elle mérite tant elle est inspirée, elle. Pour le reste la spatialisation reste cohérente, même si les dialogues sont parfois un peu en retrait. Un reproche tout de même, autour de la bande sonore qui, parfois, se fait trop envahissante.

Supléments
Menus

Sérigraphie

Packaging
Durée Bonus :
30 min

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

Liens internet

Interface Rom

Jeux intéractifs

Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage
Rarement un making of, ne fut aussi bien filmé. D’abord créatif dans ses plans, cohérent dans sa structure, en faisant la part belle à l’aspect sportif autant que chaotique du tournage qui donna ainsi une texture si particulière au film. Même si les bonus semblent un peu léger, ils n’en demeurent pas moins très efficace.