Nick et Ronny se connaissent depuis l’université. Deux personnalités aussi radicalement opposées que complémentaires, devenues les meilleurs amis du monde, qui vont créer leur société. Au moment de la réunion de leur vie, Ronny découvre que la femme de Nick a un amant. Il se retrouve alors face à un dilemme : Dire la vérité à son ami ou faire passer les intérêt avant l’amitié.
Il y a parfois une certaine solitude partagée entre spectateurs, lorsque l’on se retrouve devant le résultat de ce qui devrait s’appeler initialement un film de réalisateur exigeant et talentueux, et qui se retrouve, au final, n’’être qu’une espèce de téléfilm mal ficelé, redondant et dénué de toute matière. En fait, on ne sait pas très bien ce qu’il faut penser de ce qui se passe devant nous. D’abord parce que le réalisateur a su nous prouver plusieurs fois qu’il était capable d’avoir un regard aigue sur ses sujets, mais on se rappelle aussi qu’il a su, à l’instar du « Da Vinci Code » faire preuve de peu d’audace, face à un sujet difficile. Dans « le dilemme », le problème est qu’il n’y pas de scénario tangible, ni qualitatif.
Car effectivement, le scénario d’Allan Loeb est vide et sans aucune nuance. Le scénariste nous avait déjà fait preuve de son manque de rigueur dans la teneur d’un scénario, notamment avec le très moyen « Wall Street : L’argent ne dort jamais » qui se prétendait une suite d’un film marquant qui avait su donner corps à l’avidité des Trader, et qui se révéla au final une bien fade version dénuée de profondeur et de volume. Mais ici dans le cas de cette comédie, le scénario entraine inexorablement le spectateur dans les bas-fonds de la structure moralisatrice, sans aucune finesse, avec des personnages caricaturaux, qui tente vainement de trouver quelques idées de gags, mais qui ne parvient jamais à nous faire sourire, y compris avec le personnage de Zip, interprété par Channing Tatum (L’aigle de la neuvième légion), et qui ne parvient encore à nous émouvoir, mais au contraire l’histoire n’arrive qu’à nous laisser échapper un énorme soupir d’ennuie.
Pourtant l’interprétation y met tout son cœur et rarement il ne nous a été permis de voir Vince Vaughn (Be cool) dans un rôle aussi objectivement touchant. L’acteur se donne à fond dans son personnage d’ami doutant de la voie à suivre entre amitié et business. Oscillant entre tendresse et humour féroce, le comédien offre une prestation impeccable mais qui repose sur un telle vide qu’elle finit par devenir aussi pesante que le reste. On pourrait dire exactement la même chose sur le reste de la distribution, de Winona Ryder (Beetlejuice) à Channing Tatum qui parvient à nous faire esquisser un léger sourire par un personnage décalé qui, en temps normal, aurait put être très drôle.
En conclusion, « Le dilemme » est certainement le ratage le plus complet de Ron Howard, avec une histoire qui ne parviendra même pas à intéresser le plus ouvert de tous les spectateurs. Et ce, malgré une distribution qui met tout ses efforts au service de leurs personnages. Rajoutez à cela une bande son souvent hors-sujet et le « bide » est réel. A oublier d’urgence !
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner un véritable volume aux ambiances, et tout son sens à la comédie, notamment lors des scènes un peu plus sombres en boite de nuit par exemple.
Une piste DTS-HD Master Audio 5.1, qui tient ses promesses, mais qui souffre d’un léger surgonflage en basse, particulièrement dans les scènes musicales. Pour le reste la spatialisation reste cohérente, même si les dialogues sont parfois un peu en retrait. La dynamique reste brillante.