Bulletproof Gangster

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Kill the Irishman
Genre
Pays
USA
Date de sortie
30/08/2011
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Al Corley ; Bart Rosenblatt ; Eugene Musso ; Tommy Reid
Scénaristes
Jonathan Hensleigh ; Jeremy Walters
Compositeur
Patrick Cassidy
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
117
Support
Critique de Simon Bitanga
Danny Greene : un homme, toute une histoire. Cet irlandais, ancien Président des Dokers, s’est fait un sacré nom parmi les figures importantes du crime organisé dans les années 70 : son Celtic Club tiendra tête à la Mafia locale, il survivra avec une insolence rare à leurs tentatives d’intimidation et aura une influence capitale sur l’histoire du Syndicat du Crime à Cleveland. Découvrez celui que l’on surnomma … 

 … L’HOMME QUE LA MAFIA NE PEUT PAS TUER !  

Les films de gangsters et autres mafieux sont nombreux et ne manquent pas de gros chefs de file incontournables !! Si le genre, un peu essoufflé depuis une grosse décade, n’a été représenté récemment «que» par Un Prophète, Mesrine, Ennemis Publics (et si on remonte un peu American Gangster), il faudra désormais compter avec un Irish Gangster qui s’avère plutôt réjouissant.  

Biopic avec quelques ajustements, on suit l’ascension et la chute du bonhomme dans un période de l’histoire de Cleveland pour le moins tourmentée. Un parcours parsemé d’alliances, séjours en prison, enquête fédérales, rapports de forces avec la Mafia, amours, amitiés, trahisons, attentats et brutalités-jusqu’au-sang d’usages.

La trame est assez linéaire, les codes/thèmes du genre sont globalement respectés (si vous connaissez vos classiques, quelques correspondances évidentes seront pour vous un jeu d’enfants) et on a même droit à des inserts vidéo (extraits d’émission TV d'époque) pour apporter de l’authenticité au métrage.
Jonathan Hensleigh (réalisateur du Punisher de 2004 et scenariste émérite) approche son sujet avec un réalisme sobre sans chercher à en faire des caisses.  

Ce qui fait très plaisir est cette orientation très film de gueules, un peu à l’ancienne : exit les minets populaires avec la mèche au vent qui veulent jouer aux durs pour casser leur image et place aux mines burinées, visages fatigués, des mecs virils qui ont vécu à la dure.  

La jaquette en VF (rappelant vaguement Il était une fois en Amérique) met en avant Val Kilmer et Christopher Walken comme évidents arguments de vente … mais la vraie star est bien le type tout à droite : le personnage principal Greene à trouvé en Ray Stevenson un interprète détonnant, choix d’autant plus merveilleux pour qui a le souvenir de ses solides compositions dans la série TV Rome (Titus Pullo) ou le film Punisher : Warzone (Franck Castle). Pour le coup, Il en impose en bagarreur au grand cœur qui plus est fier de ses origines celtiques (aspect qu'on retrouve dans des anecdotes – liées à son «obsession» pour la couleur verte par exemple - ou la savoureuse orientation musicale).
Un peu iconisé (il forge sa légende par la seule force des ses poings et dispose d’une veine incroyable), il n’est pas forcément dépeint comme un type sympa-victime-du-système mais un homme de caractère, fort dans ses convictions, autant brutal (il exécute de sang froid) qu’altruiste dans ses actes (donner est chez lui une seconde nature) le rendant appréciable et menaçant. L'interprétation, convaincante et viscérale, est là la meilleure carte du film

Le casting est assez vaste (dont certains sont habitués du genre). Ils ne sont pas  tous mis en valeur comme on voudrait (temps de présence à l’écran limité oblige) mais aucun d’entre eux n’est sous-exploité, encore moins les partenaires féminines de Greene qui offrent de beaux moments intimistes.
Qu’on préfère tel (Walken) ou tel acteur (Sorvino), il est quand même important de noter que D'Onofrio en John Nardi nous gratifie d’une belle performance : ses séquences conjointes avec Ray Stevenson sont des petits moments délicieux qui dynamisent sans peine le métrage.  


Tableau idyllique que 2/3 éléments peuvent un tantinet déplaire : les attentats à la bombe, flammes et autres fusillades sont en partie générées par la magie de l’informatique … pour un rendu qui va de l’acceptable au franchement gros(sier) ! On ne demande pas à faire sauter de vraies voitures d’antan avec de vrais passagers brûlés vifs dedans pour faire plaisir, mais qu’il s’agisse d’un confort de production, un choix assumé ou encore pour des raisons évidentes de sécurité, ce n’est pas toujours terrible à regarder … Si l'aspect artificiel permet de désamorcer la violence à l'écran ...
Dans le second cas, on va causer de la longueur du film. Non pas qu'il soit ennuyeux (loin de là), mais l’enchaînement de scènes semblent un ensemble de morceaux choisis destinés à valoriser les personnages, illustrer des faits, donner une indication sur l'histoire … et privilégier un rythme ! Attaquer un film d'une durée supérieure à 02h00 peut refroidir mais très sincèrement Irish Gangster semblerait plus complet si certains passages avaient été plus détaillés, plus de scènes rajoutées … C’est avant tout un condensé synthétique sur Greene et l’incidence de ses actes, pas un film sur la Mafia, nuance qui a son importance. Une drôle de sensation de manque tout de même …

CONCLUSION 

Le réalisateur fait des prodiges en mettant en valeur une histoire passionnante portée par des acteurs solides et tous au top … bien que le projet aurait quand même mérité un traitement sur plus de temps et plus en profondeur, histoire d’approcher la ½ heure supplémentaire.
Il manque tout de même pas beaucoup pour que le film soit une tuerie du genre mais franchement, avec toutes ses qualités et le plaisir global qui s’en dégage, on n'en est pas loin.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Les couleurs sont belles, les détails sont nombreux et l’image est nette : Irish Gangster est un ravissement pour les yeux. Pas de défauts de compression à signaler, … c’est suffisamment beau pour accentuer le décalage avec les effets spéciaux les moins réussis …
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Allemand
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Espagnol
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Portugais
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Bonne
Néérlandais
Oui
Oui
Non
 
 
 
Les pistes doublées sont en 5.1 DTS Digital : ambiance garantie avec des effets sonores puissants (fusillades, détonations), ses dialogues bien détachés et sa piste musicale qui sait se faire entendre. Quelle que soit la langue choisie, c’est équivalent. Les divers sous-titrages ne posent aucun problème de lecture, le confort est total.
Si vous souhaitez un peu plus de profondeur et un caisson de bases plus sollicité, la version audio anglaise en Master Audio HD retiendra bien plus l’attention.   
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 12 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
L’écran d’acceuil d’Universal Blu-Ray habituel nous propose un choix de langues (anglais, français, portuguais, allemand ou castilian) et de sous-titres vastes (anglais, français, portuguais, allemand, néerlandais et castilian) avant d’accéder au moment favori du film via le chapitrage.
Ne soyez pas choqués par une confusion au niveau du titre : on voit affiché partout en gros dans le Blu-Ray le «Bulletproof Gangster» (titre initial pour l’export) mais il se nomme bien sous nos contrées «Irish Gangster».   

En guise de bonus, retrouvez les :

- Scènes coupées (définition standard) : 3 séquences laissées de côté ou les larrons de Greene testent de l’explosif, la vieille compatriote confie un peu à Greene sa vie et la femme de Greene prend conscience de ses activités louches.  
 
- Interviews des acteurs/equipe du film (définition d’image standard) : les acteurs (Ray Stevenson, Vincent D'Onofrio et Christopher Walken) expliquent leurs personnagess avec lucidité, simplicité et pertinence. Le producteur Bart Rosenblatt va causer SFX tandis que le co-producteur Tom Reid Jr assure sa passion pour le personnage, sa définition héroïque et le travail d’écriture nécessaire.  
Parsemé d’images du tournage, le tout est à l’image du film : sympatique, instructif mais un peu court …