PLANETE ROUGE

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Red Planet
Pays
USA/Australie
Date de sortie
19/10/2011
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Mark Canton ; Bruce Berman ; Jorge Saralegui
Scénaristes
Chuck Pfarrer ; Jonathan Lemkin
Compositeur
Graeme Revell
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
107
Support
Critique de Simon Bitanga
Mars est le seul salut d’une population terrienne ayant des jours comptés suite à une excessive surpollution et surpopulation.
Le projet de colonisation, basée sur de la terraformation et de l’oxygénation à base d'algues, est un franc succès … jusqu’à ce que les émissions de O² cessent mystérieusement depuis quelques temps.
La NASA dépêche d’éminents éléments leur rendre des comptes sur ce phénomène.

Une fois sur le terrain, aucune simulation ne les avait préparés à ce qui est en place.  

TU TE CASSES SUR MARS (Ad lib) !!

AD 2000 : Dans l’imaginaire collectif (de jadis), Mars domiciliait les fameux Petits Hommes Verts ou encore des hordes de féroces Communistes soucieux d’envahir le monde. Quelques explorations scientifiques plus tard, la (re)découverte plus pragmatique de cette planète rend tangible la considération d’une Terre 2.0.
Les passions se soulèvent pour la question et on est aux portes du XXIe siècle : double symbolique dont le cinéma ne tarde pas à faire son nouveau fond temporaire de commerce ! Le Bal s’ouvre avec Mission to Mars, suivi de Ghost of Mars. Entre ces 2 productions, notre Planète Rouge.
Là où De Palma fait autant dans la "rigueur scientifique" que la cohérence artistique et Carpenter un pretexte de plus pour faire du western, le film de Hauffman opte pour une direction plus traditionelle, doublée d’une occasion pour faire dans de la technique époustouflante.   

* Scenario : Si un voyage d’une telle ampleur se passait sans heurt, on serait quand même un peu fâchés ! L’expédition est un survival classique où les héros balancent quelques punchlines sympas et vivent des situations typées ... dans un environnement & climat martien hostile, aux dangers inimaginables.  

* Protagonistes : Eux-mêmes, ainsi que la trame, sont très écrits : on sent qu’ils sont moins des scientifiques que des minets prêts pour de l’action, recrutés pour leur plastique (Benjamin "Catwoman" Pratt - le pilote Santen), leur photogénie (Simon "Le Mentaliste" Baker – le spécialiste de la Terraformation Pettengill) ou leur rôles archétipaux (Terence "L'Anglais"Stamp – le Dr Chantilas, également père spirituel ; Tom "Strange Days" Sizemore – Dr Burchenal, en mode cool attitude).
Depuis Matrix, Carrie-Ann Moss peut ouvertement figurer à l’affiche d’un gros film et est mise en valeur aussi bien scénaristiquement (Commandant Bowman, capitaine de l’expédition) que physiquement (certains plans … «vertigineux»).
Val Kilmer a naturellement le beau rôle (de Gallagher le gentil rebelle mécano) à une époque ou il était fonctionnel de le voir casté dans un gros projet.  

Tous ont une fonction déterminante pour que le dénoument d’un réçit scripté et progressif s’effectue correct, mais leur intérêt demeure finalement plus un prétexte pour mettre en valeur les SFX … en aucun cas des personnalités qui évoluent par elles-mêmes, donnant un interêt supplémentaire au film. Du coup, leur sort importe peu !   

* SFX : Planète Rouge, c'est l'époque des films aux budgets confortables truffés d'effets spéciaux informatiques conçus par plusieurs sociétés de SFX différentes. L'émulsion compétitive est saine, mais l'inégalité des rendus est certaine !
C’est ici de la poudre aux yeux généreuse et variée qui reste le principal interêt de la mission (cinématographique). A noter le défi inédit (et non reproduit à ce jour) d’une représentation d’incendie en gravité zéro !    

* Thématiques : De ce voyage vers l’inconnu il résulte une certaine nostalgie : personne n’est fan plus que ça de cet astre inhospitalier, les points de vue philosophiques/moraux & scientifiques sur la question d’un potentiel exil spatial sont régulièrement exposés, l’éloignement de la Terre attriste … A aucun moment partir sur Mars pour sauver l'Humanité est vécu de manière excitante ou importante au cœur de quiconque à bord et ce ne sont pas les raccourçis (le voyage sur plusieurs mois résumé en 20/25 minutes) et la déshumanisation ambiante qui va arranger les choses (les cosmonautes, livrés à eux-mêmes, ont pour seuls contacts terrien des messages vidéos d’admiratrices et les supérieurs/assistance technique se résument à des voix-off résonnantes).
La pensée profonde du film part sur un discours responsabilisant (la solution n’est pas forcément dans la colonisation mais la rectification des erreurs passées), là où, par exemple de fond quasi-similaire, Titan A.E. allait vers une direction d’emblée définitive (comment recréer une nouvelle Terre après sa traumatisante destruction en préambule).   

* Technique : Les classiques du genre ont bien été digérés : Alien le 8e Passager (AMEE le chien mecanique emprunté à l’Armée, communauté spatiale confrontés à leur démons, …) ou un vaisseau qui rappelle furieusement celui de 2001 … avec les technologies de pointe de l’an 2000 ! L’aspect visuel se situe à mî-route entre le Lost in Space de Hopkins et les Batman de Shumacher (ses esthétiques néons à qui mieux mieux).

La BO conduite par Graeme Revell est interessante, avec des thèmes planants et variés se voulant intemporels (certaines nappes synthétiques parleront aux amateurs).  

Autrement, le film se mettra à dos ceux qui recherchent de la précision scientifique car quelques abberrations sont à déplorer (buée dans les casques, encaisser une accélération de plusieurs G sans trop broncher, les effets radioactifs nuls, …). Egalement toujours cette bonne vieille habitude de tout faire péter sans raison valable si ce n'est reveiller le spectateur (ou respecter les passages obligés du cahier des charges) …

Qui plus est, on est dans le futur … Où sont les mégaphasers ?  

AD 2011 : Que reste-t-il de ce trekking pas reposant du tout plus de 10 ans après sa conception ? Il ne mérite pas fatalement sa répulation de mauvais film (de SF(sur Mars)) car, avec un certain recul, il a de beaux morceaux (décors mis en valeur, photographie de qualité, …) et certaines composantes ont plus (batterie technologique tactile, plus ou moins disponible depuis ; séquence d’hypoxie vibrante, …) ou moins (quelques effets spéciaux, inexactitudes scientifiques, AMEE le Xénomorphe Terminator bagarreur, …) survécus aux outrages du temps.  

CONCLUSION :

Planète Rouge avait l'avantage d’être un film de SF pépère, friqué, accessible, grand public et suffisamment amusant pour assurer un Mardi/Dimanche soir sans trop s'ennuyer.
Qualités dont le salut est dû à son classicisme et certainement l’indulgence du spectateur qui a dû en voir, depuis, de bien pires balades extra-atmosphériques !!
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
L'escapade sur Mars sera d'une mortelle beauté : un peu de grain cinéma bienvenu, des couleurs pétantes et une précision accrue par rapport au DVD, le travail de photo est très bien mis en valeur et les philtres rouges passent de manière limpide. Peut-être à reprocher une définition un poil moins précise pour les scènes sombres ... Mais c'est quand même du bon travail.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Allemand
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Moyenne
Espagnol
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Moyenne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Moyenne
Italien
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Moyenne
Portugais
Oui
Oui
Non
Bonne
Moyenne
Moyenne
Danois
Oui
Oui
Non
 
 
 
Finnois
Oui
Oui
Non
 
 
 
Norvégien
Oui
Oui
Non
 
 
 
Suédois
Oui
Oui
Non
 
 
 
La musique OK, les bruitages OK, les dialogues OK : rien à déplorer, les 6 pistes en DD 5.1 restituent efficacement un gros travail sonore et la présence envoûtante des thèmes musicaux … Naturellement, elle feront pâle figure face à la TRES PRECISE version anglaise DTS HD Master Audio 5.1 ou vous en aurez clairement plus pour votre argent. 

Un petit mot au sujet des sous titrages en français : agréable à suivre, il se peut que quelques traductions ne font pas toujours dans le litterral de ce qui est marmoné en VO ...
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 16 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Le Blu-Ray récupère les suppléments du DVD, à un détail près :  

- Scènes coupées (en VOST) en définition standard, qui approfondissent les rapports entre les protagonistes, reprennent le montage definitif à quelques variantes près ou endurcir des personnalités :  
* Santen & Chantillas (Santen & Chants) où nos amis échangent quelques mots, tout de leur débardeurs vétus.
* Effet de Serre (Greenhouse) où l'amitié s'installe entre les hommes dans un coin de verdure artificiel.
* Bacon & Femme (Bacon & Wife) où le Dr Chantillas nous apprend comment oublier ce qui compte le plus pour nous avec la saveur du bacon.
* Bagarre (Fight) où Santen et Pettengill ont une explication au bord de la falaise bien plus vicieuse que celle retenue dans le film.
* Amee s'enraye (AMEE Jams H.H.C's) où le robot d’exploration/combat se révèle également être un hacker de première catégorie.
* Flashback sur le baiser (Kiss Flashback) où Bowman et Gallagher hésitent longement avant de refuser de consommer leur attirance.  

- Bande annonce (VO) en définition standard où les bruitages tiennent plus de place que des (brefs) dialogues, les images du film (dont certains plans sont non-présents au montage final) ont des effets spéciaux non finalisés et le montage très coupé court.
Juste un détail marrant : les logos Warner Bros et Village Roadshow Picture apparaîssent dans un beau vert analogue à Matrix (1999).  

Le tout dans un menu d’acceuil ou une image fixe (celle de la jaquette en français) et la thème du film propose un chapitre en 30 parties, un choix de langues (français, anglais, allemand, italien, castillan, espagnol et portugais) et sous-titrages (anglais pour sourds et malentendants, français, allemand, italien, castillan, espagnol, portugais, danois, finnois, norvégien et suédois) varié.