Les chaussons rouges

L'histoire
Une jeune danseuse d'opéra, Victoria Page est promise à une grande carrière. Elle tombe amoureuse de Julian Craster, un jeune compositeur de talent. Ce qui provoque la jalousie de son impresario Boris Lermontov qui renvoie Julian. Par amour, Victoria décide d'abandonner sa carrière pour épouser celui-ci.
Un an plus tard, Lermontov propose à Victoria de remonter sur scène en tant que danseuse principale de son opéra "Les chaussons rouges", la danseuse va devoir choisir entre son amour et sa passion.

La critique
Inspiré du conte de Hans Christian Andersen, et réalisé par Michael Powell, Emeric Pressburger, le duo déjà responsable du succès du film Le Narcisse noir (1947), Les chaussons rouges est un film dans le film, contant une histoire d'amour tragique,  et l'adaptation du conte lui-même sous forme d'opéra filmée. Powell et Pressburger arrivent à unir les deux histoires de manière intelligente et logique.
La performance du film réside dans l'adaptation du conte lui-même, qui est magnifiquement mise en scène, filmé, monté....avec toutes sortes d'astuces et d'idées de réalisation impressionnantes. Il faut le voir pour en apprécier toute la beauté.
La deuxième histoire n'est pas en reste, puisqu'elle fait voyager les spectateurs dans des endroits aussi différents et rêveurs que Paris, Londres, Monte Carlos. Elle s'attarde également à représenter avec précision la vie au sein d'une troupe de danseurs, et la complexité de la création d'une pièce d' opéra.
La réussite du film se situe aussi au niveau des décors et des costumes qui sont de toute beauté, et dignes d'un film Hollywoodien (le film est une production anglaise).

Enfin les trois acteurs principaux : Moira Shearer (Victoria Page), Marius Goring (Julian Craster) et Anton Walbrook (Boris Lermontov) sont brillants dans la composition de leur personnage,  leur donnant de l'épaisseur. Mais la palme d'or revient à Anton Walbrook qui campe un impresario à la fois élégant, menaçant et impitoyable mais attachant.

La conclusion
Un film magnifique et intemporel, à posséder pour tous les cinéphiles.

Le film a été encodé en MPEG-4 AVC, avec un très haut débit lorgnant souvent vers les 30 Mbps,  et présenté dans son format d'origine, 1.37:1.

Les chaussons rouges a bénéficié d'un traitement royal (restauration et numérisation en 4k à partir des négatifs originaux.) de la part de la Film Foundation, UCLA Film & Television Archive, British Film Institute, ITV Global Entertainment Ltd., and Janus Films.
Le résultat sur Blu ray tiré du master 4k est tout simplement fabuleux, incroyable. Les dégâts causés par le temps ont été effacés numériquement, les couleurs du Technicolor sont ravivées, une richesse de détails à chaque plan...
Absence de toute trace de DNR ou de Edge Enhancement et autres filtres numériques superflus.
L'image de ce Blu ray est tout simplement splendide, à posséder absolument dans sa Bluraythèque.

La piste VO et VF bénéficient du même traitement, c'est à dire du PCM 1.0 (sans compression donc), respectant le mixage sonore d'origine.
Pour autant,  le résultat entre la VO et la VF n'est pas identique. En effet la VO bénéficie de plus de dynamique, les dialogues sont plus précis, la musique lors des séquence d'opéra a plus d'ampleur et de profondeur, alors que la VF est plus en retrait, timide.