Il y a deux ans disparaissait la star internationale, la plus marquante de la musique pop : Michael Jackson. Une vie de rêve et de souffrance que souhaite nous faire revivre les auteurs de : « Michael Jackson : Life of an icon ».
Les fêtes de fin d’année approchantes, on s’attend toujours à ce que les maisons d’éditions sortent l’artillerie lourde afin d’engranger un maximum de revenue sur un minimum de temps possible. Et rien n’est plus facile actuellement, que la source Michael Jackson, qui semble intarissable depuis la disparition prématurée du chanteur. D’ailleurs c’est toujours avec beaucoup d’inquiétude que l’on approche un nouveau produit concernant l’icône disparue, surtout depuis que certains éditeurs ont trouvé intelligent de nous sortir des biographies non autorisées à l’image de « The Unseen Beatles » ou encore celle de Madonna.
Avec « Michael Jackson : Life of an Icon », on se dirige plutôt vers un hommage appuyé des auteurs, dont on sent, dès les premières minutes un réel attachement à l’artiste. La première bonne idée étant de commencer par la rencontre des parents et notamment une description du père Joe, dont l’ombre ne cessera jamais de planer au-dessus de la carrière du « Roi de la pop ». Les auteurs reprennent et déroulent ainsi toute la carrière, avec tout ce qu’elle a comporté de zone d’ombres et de lumières. Avec pudeur et respect (Parfois un peu trop), les interviews de Katherine la mère, de Tito ou encore de Barry Taylor, qui prit le chanteur sous son aile, le documentaire nous fait découvrir une vision un peu terrifiante, il faut le dire de la manière dont Jackson fut formaté. On parle d’une jeunesse heureuse, tout en expliquant que ses frères et lui allaient à l’école, revenaient vers 15h30, se mettaient à répéter jusqu’à 20 heures, pour ensuite partir en concert dans une ville quelconque, revenir vers 2 ou 3h00 du matin et repartir ensuite à l’école. Chacun y interprétera la vision d’une jeunesse dorée.
Véritable point positif de ce reportage, même si l’on sent le parti pris de ne pas écorner l’image de la star et d’aller plutôt dans l’entretient du mythe et de l’icône, toutes les facettes de la vie du « King of Pop » sont passées en revues des plus belles aux plus sombres : Les deux procès, la dépendance aux antidouleurs, etc…, on lance beaucoup plus de questions basiques que l’on y répond réellement.
Si le reportage s’intéresse plus à la jeunesse qu’aux années de grands succès et à celle des scandales, les auteurs ont le mérite de faire un documentaire beaucoup moins racoleur que ceux des précédents qui voyaient en l’artiste un moyen de faire parler d’eux. Seul hic : Il semble que le réalisateur et le producteur David Gest (qui l'un des enfants amis de la star) aient jugé nécessaire de préciser la sexualité de l’artiste, alors que ce détail n’est certainement pas l’information la plus capitale que l’on attendait sur l’artiste.
En conclusion, un reportage honnête qui rend un bel hommage à l’artiste, même si l’on peut regretter un côté un lourdingue sur certain détail, comme une sorte de croisade sur toutes les mauvaises rumeurs qui circulèrent sur l’artiste.
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes servent à merveille l'accumulation d'images d'archives, rendant un brillant naturel aux images personnelles de la famille. Dommage que les extraits vidéos soient si peu nombreux, le support leur aurait donné une nouvelle jeunesse.
Une piste 5.1, qui tient ses promesses, et se met au service des archives musicales, même si l'on regrette qu'ils soient trop peu présents, l'ensemble se révèle éfficace. Pour le reste la spatialisation reste cohérente, même si les interviews sont parfois un peu en retrait. La dynamique reste brillante et l’on prend beaucoup de plaisir à suivre ce documentaire.