La Belle et le Clochard

Lady, une petite chienne cocker, a une petite vie sans problème. Ses maitres Jim et Darling l’adorent. Jusqu’au jour où le couple attend un bébé. Dès lors tout change…Et lorsque ses maitres décident de partir en voyage, sa vie bascule dans l’horreur : elle est confiée à Tante Sarah. Celle-ci a deux horribles chats siamois Si et Am , qui lui en font voir de toutes les couleurs ! Lady s’enfuit de la maison et se retrouve dans la rue où elle rencontre Clochard.

Dans la panoplie des longs métrages d’animation Disney, « La belle et le Clochard » est certainement l’un de ceux qui a le plus touché les générations. D’abord grâce à une animation méticuleuse, fourmillant de détails représentant avec précision les Etats-Unis du début du siècle dans lequel Walt Disney avait grandi. Inspiré d’un roman de Ward Greene, « La Belle et le Clochard » touche au cœur des familles avec la place du chien et particulièrement lorsque celui-ci est confronté à l’arrivée d’un bébé. Avec un soin de la dynamique rigoureusement célèbre, les animateurs du studio, ont amené ce projet au bout en 1955, alors que le chantier fut lancé dès 1936. Le film se veut un hommage à ces liens qui unissent les maitres et leurs animaux de compagnie, aussi fidèle que parfois jaloux.

Le film est d’autant plus touchant qu’il parvient à envelopper le spectateur d’une espèce de douceur tout en abordant des sujets avec un sens de la narration rarement atteinte en dehors du studio Disney. Ainsi les scénaristes et les animateurs ont su trouver les moyens pour parler de la mort, de l’amour, de la naissance, sans toutefois sombrer dans des discours choquants. « La belle et le clochard » semble tout droit sortie des parcs d’attractions, et leurs destins sont intimement liés particulièrement lorsque l’on regarde « Main Street » qui fut inspiré de Marceline, la petit ville où Walt Disney grandit et qui lui inspira toute l’atmosphère de ce 19ème long métrage du studio.

Parfois un peu naïf, ce dessin animé est surtout l’occasion de découvrir un visage du studio où la magie cède la place au romantisme, où les fées et autres créatures enchantées s’effacent pour laisser apparaitre des personnages tout en simplicité, qu’ils soient Lady ou Clochard rêvant de liberté et d’attachement dans le même temps. Les scénaristes parviennent à trouver un fil conducteur suffisamment candide pour les enfants tout en impliquant les parents dans une œuvre assumée. Les lumières, les décors et tout ce qui habille l’histoire, jusqu’à la musique qui parvient à toucher le public avec toujours autant de savoir faire.

En conclusion, « La Belle et le Clochard » est un dessin animé plein de poésie, de douceur et d’énergie, dont la qualité et le savoir faire du studio finissent toujours autant par hypnotiser et ravir les générations. Quelques soient les âges !

Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent un véritable éclat à l‘animation, et offre ainsi toute sa beauté aux graphismes et aux soins apportés par les animateurs aux détails des décors . Le support est d’une grande efficacité pour donner tout son sens aux jeux des ambiances de ce classique du studio. « La Belle et le Clochard«  retrouve une nouvelle jeunesse et le plaisir reste toujours aussi intact.

Un soin tout particulier, malgré un nouveau doublage en français, avec notamment une piste DTS-HD Master audio 7.1 en VO, qui tient ses promesses. les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance surtout dans les bruitages . Le 7.1 fait des merveilles lors des effets sonores, mais souffre toutefois d‘un décalage remarquable entre dialogues et effets compris en VF qui bénéficie d‘un DTS-HD HRA 7.1. Quelques soit la version, le support se met t totalement au service du film et parvient à surprendre lors des scènes musicales. Décidemment Disney sait soigner ses classiques.