L'histoire
Helen Lyle, une étudiante décide de faire une thèse sur les légendes urbaines et plus particulièrement sur Candyman un tueur sanguinaire, qui apparait et tue à chaque fois qu'une personne prononce cinq fois son nom devant un miroir.
La critique
Le scénario de Candyman (une créature immortelle à la recherche de la femme qu'il aime depuis toujours) n'est pas sans rappeler celui de Dracula de Coppola, sorti la même année, 1992, avec le romantisme et le lyrisme en moins. Et à l'inverse du film de Coppola, Candyman a bénéficié d'un budget beaucoup moins important, et a été tourné pour la plupart du temps dans des décors réels, d'immeubles abandonnés (budget oblige), ce qui lui confère une atmosphère plus "brute", et ancre le film dans une réalité plus proche du spectateur.
Une réalité banale, sale, que ce soit au niveau des protagonistes, des habits, les lieux... qui se trouve perturbée par l'intervention du surnaturel, mais qui est aussitôt chassé par le réel. Alors le spectateur ainsi que les personnages du film en arrivent à douter de l'existence de Candyman, et de la santé mentale de Helen Lyle. C'est cette ambiguïté entretenue tout le long du film qui le rend vraiment intéressant.
Mais Candyman, c'est surtout et avant tout un film d'épouvante destiné à faire peur. A ce niveau, il y réussit dans la première partie du film avec des "faux" moments de frayeur. Mais dès que Candyman fait son apparition en chair et en os, toute l'ambiance oppressante s'en va. Faute aux effets visuels, et une mise en scène maladroite (les apparitions de Candyman, le timbre de voix trop forcé de Tony Todd, pour faire "Méchant"), à des dialogues un peu trop clichés de Candyman, et à une fin "bis" pas très utile qui n'a pour d'autre but que de préparer une suite.
En revanche, le casting du film est bon, Virginia Madsen offre sa beauté et une performance solide qui sort des habituelles "Scream queens" des films d'horreur. Et malgré le peu de lignes de dialogue, Tony Todd apporte son charisme et sa force tranquille nécessaire au rôle de Candyman.
Conclusion
Candyman est un petit film d'épouvante sans grande prétention, qui est devenu un classique avec le temps.
L'image encodée en VC-1 bénéficie d'un débit vidéo assez élevé de 30 Mbps, au format de 1.85:1 d'origine respecté.
Dès la première image du film, il est certain que le master utilisé ne date pas d'hier, quelques traces de saletés apparaissent, la définition n'est pas optimale, les couleurs sont ternes. De temps à autre, l'image se montre précise, surtout sur les gros plans des visages.
La compression reste discrète, sans la moindre trace de DNR ni de Edge Enhancement. Dommage que le film n'ait pas bénéficié d'une remasterisation pour la HD.
La VO est en DTS HD MASTER AUDIO 2.0, et la VF en DTS 2.0 mi débit.
Le choix se porte naturellement sur la VO HD qui respecte le mixage stéréo d'origine du film, avec une belle présence des enceintes frontales, si bien que par moments( lors des apparitions de Candyman) on a l'impression d'être en présence d'un mixage 5.1.
La VF en DTS mi débit montre moins de présence au niveau des voix sortant de l'enceinte centrale, ainsi qu'au niveau des effets sonores.
Encore un édition Blu-Ray éditée sans bonus.