Le Roi Scorpion 3 : L’Oeil des Dieux

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Scorpion King 3 : Battle for Redemption
Genre
Pays
USA
Date de sortie
29/02/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Leslie Belzberg
Scénaristes
Randall McCormick ; Brendan Cowles ; Shane Kuhn
Compositeur
Trevor Morris
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
105
Support
Critique de Simon Bitanga
Le père de Talus et Horus à choisi cet avisé dernier pour prendre la succession légitime du Royaume. L'ayant un peu super mauvaise, Talus part hors des terres familiales pour constituer une armée capable de plier celle de son frère.
Sa grande marche pour la Domination de l'Extrême-Orient finira sur le territoire du Roi Ramusan, un allié d’Horus.
Pour supporter Ramusan dans l'effort de guerre, Horus précèdera l'envoi de ses troupes par celle, unique, de Mathayus. Cet autrefois noble et courageux Roi Scorpion, désormais «simple» mercenaire, partira aux côtés, imposé, des bras et humour débonnaire du tudesque Olaf.

Une fois les 2 hommes forts arrivés à bon port, le Roi Ramusan leur demande gentiment d'aller récupérer sa fille Silda, tantôt kidnappée par Thalus. La récompense ? La main de la créature, fatalement délicieuse.  

Mathayus accepte mais mijote quelque chose d'autre ...  

Il va falloir chercher la princesse, se taper contre les légions de Talus, corriger du bandit de grand chemin, s'adapter à des environnements inhabituels et surtout se mesurer aux redoutables troupes du Cobra, une bande résidant dans les forêts, rapides comme l'éclair et agiles comme pas deux.
     

UNITED COLOR OF BENETTON MELEE  


L'avantage avec les suites (in)directes, c'est qu'on peut s'en tenir au premier (généralement le meilleur) et ne considérer les 2/3/4/5 ... que pour le plaisir de revoir qui qu'à rempilé, pourquoi ça a été fait, retrouver quelques sensations du précédent ou tout simplement la joie de se faire avoir. 
Dans le cas où vous souhaitez poursuivre la Mathayus Expérience, ce programme est, en dépit de son numéro, à considérer comme LA séquelle directe du tout premier (bien qu’il n’est pas fondamental de se les être collés pour comprendre ce qu’il va se produire).  

Dans le 2e, Mathayus ado (Michael Coupon), espiègle et fier, affrontait le meurtrier de son paternel, le très balaise Sargon (Randy Couture) qui décochait, à l’occasion, des flèches se croyant dans un circuit de WipeOut. Il allait chercher l’épée de Damocklès avec ses compagnons et se farcissait sa copine d’enfance Layla (Karen David).  

Dans le 1e, Mathayus adulte (The Rock) affrontait le balaise Memnon (Steven Brand), le badguy qui coupait en deux des flèches avec son épée, même tirées à bout portant. Il aplatissait avec son menton des fourmis rouges et se farcissait la prêtresse Cassandra (Kelly Hu).    

Dans celui-ci, le Royaume de Mathayus s'est éteint avec l'âme de sa femme Cassandra et il finit par errer en officiant pour le plus offrant.  

En acceptant la mission de Horus et affublé d'un Olaf dont l'amitié sera acquise à la virile (souvenez-vous de Bud Spencer & Terrence Hill quand il se cognaient dessus pendant des heures), l'Akkadien va voir un peu ce qu'il se propose comme danger en dehors de ses contrées ensablées natales et va écraser quelques pifs dans les montagnes, éviter de servir d'encas à des tigres pas loin de la jungle et même trancher du ninjya dans les forêts !  

Les scénaristes ont effectivement décidé que l'action se promènerait de l’Egypte à la Thaïlande. Fatalement ce choc des civilisations à une époque où c'est moyennement probable verra Mathayus gifler et / ou faire équipe avec des troupes barbares, carthaginoises, macédoines, khmer, nippones ... dans un typhon d'anachronismes et d’invraisemblances qui dilateront quelques rates ...  

Naturellement il n’y aura (même) pas (un petit caméo de) The Rock, ni Kelly Hu (si ce n'est un bref flashback-stockshotté du # 1) ou tout autre présence idiomatique ayant fait le succès du film de Chuck Russel en 2K2 si ce n'est le nom du héros et le prolongement de ses aventures : la production a payé (d'autres) catcheurs, (d'autres) top-models en fleur et (d')autres acteurs de renom pour que vous n'estimiez pas y perdre au change !  

* Mathayus : décrit comme un devenu taciturne et intéressé, ayant tourné le dos à un passif (bon et urbain) ne servant finalement pas à autre chose qu'imposer un statut de célébrité du désert. Ils ont essayé d'en faire quelqu'un de plus cynique et torturé mais le succédané de Dwayne Johnson, en la personne de l'entretenu Victor Webster (quelques séries TV dont l'inénarrable Mutant X), va tenter de donner le ton. L’acteur s’essaie au mieux mais reste un peu antidynamique et ses visage/yeux n'affichent aucun historique désolant.

On va le qualifier de gentil garçon devenu fermé par la force des choses et dur face à l'adversité.  

* Olaf (Christopher Bostin) : bedonnant, bon vivant mais toujours chaud pour broyer quelques côtes, ce désireux de rentrer chez lui retrouver sa Olga et ses quelques enfants n'a pas les manières d'un doux prince.
Comme balancer quelques répliques creuses et éructations avec un peu de décontraction suffit pour que ce type de rôle égaye, on va dire que l'acteur y parvient très bien.  

* Selena (Krystal Vee) est une jeune princesse qui cache bien son jeu ... Elle a en sa possession L’Œil des Dieux, un précieux pendentif qui est le capital intérêt de Mathayus. Double facette auquel l'actrice tentera, au mieux d'elle même, de donner corps, consistance et courage.  

Alors que Temuera Morrison en Roi Ramusan est aussi humble et appliqué qu’un Ron Perlman en Roi Horus, la meilleure arme (ou pire défaut) du métrage sera la présence de Billy Zane !! Déchainé à fond les ballons, si vous l'avez aimé dans Bloodrayne il va vous éblouir tellement il se lâche. Toujours est-il qu'il est assez difficile de le croire fin stratège, cruel seigneur de guerre et redoutable adversaire !  

Le film est une légende, une fantaisie, ... Roel Reiné et les responsables du scénario essayeront plus ou moins de puiser des éléments de la saga ainsi que ceux de la société-source … Parmi le plus notable : le Livre des Morts.
Conservé par Ramusan, présenté sous sa forme non scellée et devenant enjeu primordial, Talus en prendra possession et invoquera 3 guerriers-fantômes qui seront loin des momies numériques d’antan mais plus proches des champions de guildes de MMORPGs dont la présentation rappellera les (sales) heures d'un Mortal Kombat Annihilation :
* Zulu Kondo (Kimbo Slice), l'Esprit du Lion-grosbill aux yeux de feu et au Marteau animé du pareil élément, va, en une pichenette, en faire voltiger plus d'un !!
* Agromael (Dave Bautista), un Noble Destructeur au gabarit aussi impressionnant que Rock ou Astaroth dans Soul Blade/Calibur, fera vivre à Olaf son plus grand défi !! 
* Tsukai (Selina Lo), la Guerrière de l'Ombre au ventre plat et aux 45 kgs toute mouillée, frappera, ses longs cheveux lâchés dans le vent, des légions d'adversaires à la Dynasty Warrior avec l’aide de son épée et ses pouvoirs magiques !   

Le réalisateur va quand même, dans tout ce bazar, tenter de faire exister un scénario historiquement douteux en proposant donc aux divers personnages moult péripéties (ça voyage), moult situations de variable intérêt (rencontre de peuples fiers), moult interprétations de leurs actions (le "double-jeu" des mercenaires, ) ... le tout avec une indéniable volonté de faire du grand spectacle avec une certaine ampleur.
Comme le standard du film d'aventures nécessite des scènes de foule et de combats massivement multijoueurs, ici on peut presque compter le nombre de participants à l'écran ...
Malgré la période / matériel employé, on verra quelques explosions et un niveau de qualité d’effets spéciaux raisonnablement correct qui doit prier très fort pour que le seuil moyen du spectateur ne se cale pas sur celui d’une prodde cinéma à 80 millions de dollars minimum.
Comme de toutes façons on évolue dans un monde où il faut se battre pour vivre, les hordes de gugusses que vont se farcir les héros sont anonymes, généralement frêles et interchangeables, cachés sous leurs armures, étoffes, turbans et autres shinobi shozuku. Les personnages importants sont reconnaissables de leurs dégaines à part ; les boss de fin de niveau sont grands, costauds et ont mangé suffisamment de foie de veau pour dire l'heure exacte !       

Les combats, justement ... Au difficile exercice des scènes de batailles, la réalisation s’essaie à des chorégraphies qui finalement passent, bien que l’œil aiguisé verra quelques membres de la cohue commettre des gestes inoffensifs.

Pour les affrontements 1~1, ça dépend ... On va dire que les plus trépidantes comprennent un mélange de coups bourrins, prises de catch, envol au câble et techniques martiales qui, bien exécutées, sont franchement pas trop mal. 

On sent qu’ils ont bossé et qu'il y a du parti-pris (on évite de nous sortir du monstre en images de synthèse que le budget ne pourra pas rendre impressionnant, c’est déjà ça) , mais le montage est tellement surdécoupé que ça tue toute lisibilité ... et quand quelques ralentis squattent les rythmes son et lumière, cela affecte l’excitation de suivre un combat.    

En parlant de technique, les scènes "normales" du Roi Scorpion 3 rappellent un peu des épisodes de la Princesse Guerrière Xena (95), Les Aventures de Sinbad (96) ou celles, nouvelles, de Robin des Bois (97) : antiques (dans leur scéarii) et modernes (dans leur traitement), ce qui n'est pas forcément une remarque mesquine (certains OST sont de qualité, le visuel part moins sur des teintes orangées des 2 premiers opus mais plus des tons froids, crus et glacials, en fonction de lieux).  
Les rapports entre les personnages se limitent à des échanges de dialogues vraiment pas possible, entre propos lourds et humour vaseux. Comme de bien sûr, entre ce dépité qui a perdu l’amour de sa vie se laissant aller à la facilité et cette princesse aux grands mystères va naître une espèce de romance émotionnellement peu exaltante (c'est acté avec rectitude mais il est obligatoire que vous avez vu mieux et moins appuyé).  

Dans un même ordre d'idées, l’enchainement des situations est aussi scripté qu’un jeu HD, ce n’est jamais aussi graphiquement violent que cela devrait être (la saga n'est pas reconnue pour sa sauvagerie, mais lors des échanges à l'arme blanche, n'attendez aucune tête qui vole, aucun bras qui part, pas ou peu de sang, … on ne voit même pas ce qui sort d’Olaf quand il se soulage dans la forêt !) mais prend un certain parti (le super message final) que 2/3 éléments un peu ambigus peuvent laisser perplexe.  


CONCLUSION :  

Le réalisateur de Jeu Fatal, Primal, The Marine 2 et Death Race 2 essaie de narrer le script avec de belles images et de beaux plans mais hélas, dans la compilation de tous ces clips, aucun drame de touche, aucune action ne passionne, aucune image ne reste, aucune réplique ne se retient ... C’est de la Momie passée au détachant et rincée 4 fois pour donner un produit lisse, antirisqué, satisfaisant aux yeux de la production et commis avec un semblant d’efficacité immédiate qui passera toujours chez le spectateur miséricordieux, ne rendant apparentes ses bosses à partir de la 2e vision.  

Sans s'acharner davantage dessus, il sera très certainement réévalué face à un prochain navet du genre.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Les séquences claires sont bien claires, les séquences sombres sont bien sombres … Le tout est assez bien contrasté, détaillé et pas trop pourri niveau définition.
Les couleurs font honneur à la Haute Définition et si il faut trouver matière redire ce serait cet espèce de résidu sablonneux sur l’image une fois de temps à autres (notamment les tons orangés).
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Bonne
Moyenne
Bonne
Anglais
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Allemand
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Bonne
Moyenne
Castillan
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Bonne
Moyenne
Français
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Bonne
Moyenne
Italien
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Bonne
Moyenne
Japonais
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Bonne
Moyenne
Thailandais
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Bonne
Moyenne
Cantonais
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Coréen
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Danois
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Finnois
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Islandais
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Mandarin
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Néérlandais
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Norvégien
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Portugais
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Suédois
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Hormis les gros bruits suramplifiés lors des coups lors des combats (surtout contre les ninjyas), les 6 pistes DTS Dolby Digital 5.1 sont assez convaincantes, quels que soient les doublages concernés (Allemand, Castillan, Français, Italien, Japonais ou Thai), il en ira quasiment tout le temps des mêmes avantages (musique, spatialisation générale convenable) et défauts (dialogues un peu trop mis en avant, volume assez fort).
Par contre, si vous souhaitez avoir un peu plus de consistance et de souffle, la piste en VO DTS Master Audio 5.1 demeurera naturellement plus précise, claire, féroce et soutenue, sans pour autant donner à vos enceintes matière à se plaindre. 
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 144 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Le menu Universal, toujours dans sa grande générosité, proposera forcément la piste (Anglais ; Allemand ; Castillan ; Français ; Italien ; Japonais ; Thaï) et le sous-titrage (Anglais ; Allemand ; Cantonnais ; Castillan ; Coréen ; Danois ; Finnois ; Français ; Islandais ; Italien ; Japonais ; Mandarin ; Néerlandais ; Norvégien ; Portugais ; Suédois ; Thaï) qui vous siéra le mieux.
Il est même possible d’activer le DVS (Descriptive Video Service, l’équivalent de l’audiodescription, uniquement disponible en anglais) ! 

Outre l’accès direct au film, les (12) chapitres, … quelques suppléments pour prolonger le plaisir : 

- Commentaire audio du réalisateur Roel Reiné (VOST) :
Les producteurs, les musiciens, les acteurs, l'équipe technique thaï, ... tout le monde est au top et le résultat est trop génial ! Quand le réalisateur arrête de reluire à la brosse tout ce beau monde, il s'attarde sur quelques détails techniques (les différentes caméras employées ici et dans ses précédentes oeuvres, étant caméraman (et directeur de photographie) de profession), quelques fiertés (la présence des mêmes éléphants que dans Ong-Bak, scènes tournées quasiment au même endroit que celles de Voyage au Bout de l'Enfer, ...) quelques anecdotes (ça devait se passer initialement dans le Nord de l'Europe, la limitation des effets gores pour optimiser les ventes, le coup du Marteau, ...), ingéniosités (cadrages, plans-raccords, endroits où il y a des SFX, ...) et quelques goûts persos (affection pour Ridley Scott et son Kingdom of Heaven, ceci expliquant cela) avec débit et consistance.
Un moment instructif, d'autant plus qu'il insiste bien sur les délais short (1 mois de tournage), le budget et les concessions de toutes part.     

- Swords ans Scorpions : A Making Of (VOST) :
Le tournage en Thailande a été génial mais il y fait chaud, il y a des moustiques partout !! Billy Zane est pro, Temuera Morrison est humble, Christopher Bostin charrie Victor Webster, Selina Lo et Krystal Vee sont trop contentes de jouer dans cette suite ... Roel Reiné est sûr que ce film est à la fois le plus dur et le meilleur à ce jour de sa carrière sans omettre de faire comprendre que cette affaire, pas chère pour ce qui est présenté sous nos yeux, a été un dur labeur.  

- Scènes coupées/Versions longues : 6 scènes à lire tout d'un coup où chacun son tour en SD, sans les effets numériques mais avec des effets visibles (câbles et autres) :
* Best in the City : Introduction alternative ou Mathayus déguste du scorpion croquant avant d'aller livrer son "contrat" pour Horus.
* Talus VS Ruthless Warrior : Introduction alternative d'Horus présentant son frère et la mission à Mathayus quasiment en plan séquence.
* Talus Meets with Ramusan : Présentation alternative de la rencontre de ces 2 Rois.
* Training : Tout le monde s'entraine dans la cascade ... un très gros bout de ces instants sont présents en générique de fin.
* Olaf Versus Agromael : Montage alternatif, plus classique, de cette empoignade ! 
* What troubles you ? : Montage un peu différent de celle finalement retenue dans le film ...   

- Montage de plans coupés :
Comme promis dans le commentaire audio, un montage des plans énumérés ci-dessus, accompagnée d'une grosse musique  

- Bétisier (VOST) :
Courtes séquences où on se trompe de texte, on bégaie, on bafouille, on est interrompu par un accessoire qui tombe, on fait des grimaces devant la caméra ...  

- Preparing of Battle (VOST) :
Nos héros montrent tout ce qu’ils ont dans le bide pour exécuter les chorégraphies destinées à enchanter les amateurs de castagne. C’est plus compliqué pour certains d’entre eux mais ils s’accrochent !!  

- Pocket Blu-Ray :
Découvrez pas à pas cette application permettant de transformer votre smartphone en véritable télécommande multimédia toute puissante !