Carnage

L'histoire
Dans un jardin public, deux enfants de 11 ans se bagarrent et se blessent. Les parents de la "victime" demandent à s'expliquer avec les parents du "coupable". Rapidement, les échanges cordiaux cèdent le pas à l'affrontement.

Critique
Carnage est l'adaptation de la pièce de théâtre "Le Dieu du carnage" de Yasmina Reza, qui a aussi co-écrit le scénario du film.
Avec Carnage le cinéaste Roman Polanski continue sa série de films à huis clos, le précédent était The ghost writer. Un huis clos qui permet (alcool aidant) aux protagonistes de tomber leur masque, et de révéler ainsi leur vraie nature. Entre The ghost writer et Carnage, on observe une évolution en crescendo dans l'enfermement et l'isolement des personnages chez Polanski. Dans The ghost writer, le réalisateur "autorisait" ses personnages à se déplacer de temps en temps, pour respirer l'air frais de l'extérieur, alors que dans Carnage, ses personnages se retrouvent totalement enfermés dans un lieu unique, un appartement quelque part dans Brooklyn. Ce thème récurrent de l'isolement n'est surement pas étranger aux déboires judiciaires du cinéaste qui limitent ses voyages (surtout aux USA) et le contraignent à l'isolement, justement. Le huis clos de Carnage n'est pas synonyme d'ennui et de lourdeur, au contraire, l'histoire est remplie de moments drôles, qui alternent avec des moments plus graves, si bien qu'on ne voit pas passer les 1h19 du métrage.

La mise en scène de Polanski demeure classique, voir très "sage", filmant son film comme s'il faisait une captation d'une pièce de théâtre, préférant laisser à ses comédiens (Jodie Foster, Kate Winslet, John C. Reilly et celui qu'on ne présente plus Christoph Waltz) le soin de rendre le film dynamique à travers leur talent et énergie.

Conclusion
Malgré ses qualités, Carnage reste un film mineur dans la filmographie de Roman Polanski,  n'arrivant pas à atteindre le même niveau de qualité que son précédent film The ghost writer.

L'image a été encodée en AVC, avec un débit qui flirte souvent avec les 30 Mbps, au format 2.35:1 respecté.
Comme tout son précédent film The ghost writer, Carnage possède une photographie aux couleurs volontairement "ternes", et le Blu-Ray reproduit avec fidélité ce parti pris artistique. L'image globale est naturellement détaillée, sans aucune trace de boostage de contraste et autres manipulations numériques... Aucun souci de compression visible n'est à déplorer.

Du DTS HD MASTER AUDIO 5.1 pour la VF et VO ainsi qu'une piste audio pour Aveugles et Malvoyants, avec des sous-titres français et sous-titres pour Sourds & Malentendants.
L'encodage des deux pistes est de très bonne facture, permettant une écoute précise des dialogues et de la musique de Alexandre Desplat, pour une immersion totale dans ce passionnant huis clos. Le mixage 5.1 reste principalement concentré au niveau des enceintes frontales.