OR NOIR

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
11/04/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Digipack
Producteurs
Tarak Ben Ammar
Scénaristes
Jean-Jacques Annaud, Menno Meyjes et Alain Godard
Compositeur
James Horner
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
120
Support
Critique de Emmanuel Galais
Cette grande fresque située dans les années 30, au moment de la découverte du pétrole, raconte la rivalité entre deux émirs et l'ascension d'un jeune prince dynamique qui va unir les tribus du royaume du désert.

Après une parenthèse, particulièrement désastreuse : « Sa majesté Minor », Jean-Jacques Annaud revient à ses premièrs amours : Le film d’aventure, avec une précision toujours quasiment chirurgicale. Le réalisateur travaille chaque plan à la serpette, rien n’est laissé au hasard. Comme il l’avait déjà fait précédemment avec des films tels que « La guerre du feu » ou « L’ours », Annaud soigne les grands plans d’ensemble, la lumière est minutieuse et l’ambiance y est rigoureuse. Jean-Jacques Annaud réalise un film dans la grande lignée de ces fresques qui ont marqué le cinéma américain, comme « Lawrence d’Arabie ». De larges plans du désert, des couleurs travaillées avec beaucoup de soin, tout y est pour emmener le spectateur dans une aventure aux ambiances chaudes et romanesques. Tourné en plein cœur du « Printemps arabe », en Tunisie, le film en devient, d’un coup, un film marquant dont l’histoire se mêle à celle du pays qui accueille le tournage. Jean-Jacques Annaud en tire une œuvre plus prenante et peut-être plus inconsciemment symbolique.

D’ailleurs le scénario d’ « Or Noir » est solide, et même si l’on peut noter certains anachronismes, il n’en demeure pas moins efficace à bien des points de vue. D’abord parce qu’il entraîne le spectateur dans le sillon d’un héros qui cherche inlassablement sa place dans un monde dont il devient à lui seul le symbole du paradoxe. Partagé entre modernité ambitieuse et traditions restrictives, le personnages principal voit son cœur partagé entre un devoir qui l’appelle et l’amour d’une femme qui l’attend secrètement. Le scénariste parvient à créer une nouvelle fresque romanesque pleine de combat, de richesse, et de dépaysement, dans un désert qui devient à nouveau le théâtre des grandes heures du cinéma.

Pourtant, tout n’est pas forcément réussit dans le scénario et notamment certaines répliques qui sentent un peu trop la maladresse. Un faux-pas appuyé par le besoin de perfection du réalisateur, qui a souhaité refaire toutes les sonorités de son film en postproduction. Les voix ressortent avec beaucoup plus de brillance et font par effet collatéral, ressortir parfois leur légèreté, comme lors d’un dialogue entre l'Emir Nessib (AntonioBanderas) et se fille Layla (Freida Pinto).

Côté distribution, la composition de Tahar Rahim (Un prophète) est toujours aussi minutieuse. Le comédien continue son évolution avec beaucoup de talent, etdonne à son personnage une véritable crédibilité avec tout ce qu’il faut de romanesque pour coller à merveille à l’aventure. Son duo avec Freida Pinto (Slumdog Millionaire) fait immédiatement penser aux plus grands duos du cinéma d’aventures des années 50-70. Une petite réserve toutefois pour Antonio Banderas (La tête dans le carton à chapeaux) qui se retrouve subitement beaucoup trop en retrait par rapport au reste de la distribution, à l’image de Mark Strong (Sherlock Holmes) qui marque par sa capacité à se fondre dans un personnage de composition.

En conclusion, « Or noir » réconcilie, à coup sûr, le réalisateur avec le public, tant son œuvre est minutieuse et cohérente en s’inscrivant dans la droite lignée des grandes fresques romanesques comme « Lawrence d’Arabie ». Et même si l’on regrette certaine faiblesses dans le scénario, la mise en scène est toujours aussi soignée (avec une préférence pour le lavage de main rituel du héros et de son père, d’une fluidité magistrale, comme un ballet d’opéra). A voir absolument !
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent un véritable éclat aux plans soignés du réalisateur, et mettent parfaitement en valeur le travail grandiose de la lumière et de la photo en général. Le support est d’une grande efficacité pour donner tout son sens à la précision du réalisateur.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Une DTS-HD 5.1 Master Audio qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance surtout dans les bruitages reformés en studios, des voeux du réalisateur. Leson fait des merveilles lors des effets sonores, mais souffre toutefois d‘un mise en avant des voix parfois un peu trop marquée. Quelques soit la version, le support se met toutefois totalement au service du film et parvient à surprendre .
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un making of qui fait l’impasse sur la polémique autour des contrats de l’équipe de tournage : Le producteur fut accusé d’avoir engagé des techniciens en France en leur faisant signer un contrat aux conditions Tunisienne. Pourtant le producteur, y fait une allusion en s’auto défendant et en vantant les emplois qu’il a pu créer pour le tournage de ce film. On suit ainsi un making of intelligent qui revient, étonnamment, sur les conditions particulières du tournage, notamment parce qu'il s’est déroulé en plein cœur de la révolution Tunisienne. On apprécie l’idée, et rien que pour cela le détour en vaut la chandelle. Du coup l’aspect purement technique du film passe un peu en seconde position. Puis un documentaire sur les techniques de tournage vu par l’équipe et une série de scènes coupées.