L’histoire :
Un criminel oblige ses victimes à faire des choix atroces.
Critique subjective :
Premier long-métrage de Marcus Graves, Choose (2011) nous parvient directement en vidéo après un passage au Festival du film fantastique de Gérardmer.
Très vite, on saisit que les scénaristes de Choose ont bien étudié le manuel du petit copieur. Dans leur collimateur : le torture porn, le film de serial killer et le slasher. Attention, on ramasse les copies. Comme dans Seven ou dans Saw, on retrouve un individu malintentionné qui personnalise le supplice en fonction de l’identité de sa victime. Ici, le criminel est un partisan du choix cornélien. Il forcera ainsi une adolescente à choisir entre son père et sa mère, un pianiste à opter pour ses doigts ou ses tympans et un mannequin à préférer la vue à la beauté. Ne restait plus que le cinéphile à soumettre à cette torture épouvantable. Alors, De Niro ou Pacino ? Choose ! Au Silence des agneaux, le film de Marcus Graves emprunte un personnage principal féminin hanté par un trauma d’enfance (une mère suicidée remplaçant les ovins gémissants). A certains slashers, il pille un côté thriller estudiantin. Bref, le titre mange à tous les râteliers et brille par une absence totale de personnalité. Voila ce que l’on appelle un pompage en règle. Choose, on en a tous vu des séquences, c’était dans d’autres films …
Heureusement, Choose possède aussi un côté divertissant qui rend son visionnage beaucoup moins pénible qu’il aurait pu être. Le film va directement à l’essentiel (la preuve, l’héroïne prend une douche même pas deux minutes après sa première apparition à l’écran …) et adopte un rythme soutenu qui nous préserve de l’ennui. Formellement, le métrage a aussi le mérite d’être plutôt agréable à l’œil. Le format scope et la mise en scène classique sauvent les meubles.
Verdict :
Bourré de poncifs mais pas foncièrement déplaisant, Choose est donc mauvais … sans être honteux.