Deux bateaux de la Sea Shepherd traquent des baleiniers japonais dans la mer de Ross, près de l’Australie, dans une course poursuite polaire où les écologistes deviennent les vrais pirates des temps modernes. Au milieu de décors époustouflants, les militants utilisent des moyens peu conventionnels pour lutter contre l’activité des baleiniers illégaux.
Greenpeace est une association dont l’étoile brille que par des coups ponctuels perpétués dans des endroits ciblés. Sous couvert d’une idéologie, l’organisation canadienne s’est un peu perdue en voulant être de tous les combats. Dans l’ombre de ce mastodonte tentaculaire, d’autres associations ciblent leur combat pour protéger des espèces et faire respecter des accords passés entre états membres. C’est le cas de Sea Shepherd avec son capitaine Paul Watson qui recrute de façon très régulière des équipages de toutes les nationalités pour aller défier et surtout stopper les baleiniers japonais qui n’hésitent pas à pénétrer les réserves naturelles signés par les états pour aller tuer des baleines. Il laisse le réalisateur Dan Stone planter sa caméra dans les intimités de ces équipages, pour mieux laisser l’énergie de l’équipe transparaitre à l’écran. Car ce qu’il faut bien voir dans ce documentaire, au-delà du combat que les uns mènent contre les puissantes firmes japonaises, c’est la volonté de faire avancer une cause, un véritable amour des espèces qui ne cesse de transparaitre à la moindre occasion, et une détermination immodérée pour faire respecter les accords sur la protection de cette espèce en voie de disparition.
Et Paul Watson d’ailleurs parvient à nous montrer toutes les facettes de ce combat, de ses préparatifs, jusqu’à l’acte en lui-même, n’hésitant pas à égratigner, juste ce qu’il faut, le mastodonte Greenpeace, dont la volonté d’action peut-être vite contestable. On y voit la rencontre du nouvel équipage, les doutes moraux, face à une absence qui pourra être longue, et la prise de conscience d’un combat qui ne se fera pas dans les cuirs d’un salon, mais plutôt sur le terrain, dans les océans.
Parfois cette notion du terrain, prend soudainement toute sa signification, lorsqu’il faut s’entrainer dans les zodiacs, apprendre à agir vite mais en toute prudence, connaitre toutes les actions à mener pour stopper un baleinier de plusieurs mètres de haut et de plusieurs tonnes. Tout cela se lit dans les visages et Paul Watson n’en perd pas une miette. Et même si le parti pris est évident, le spectateur sent tout autant monter la pression que les membres de l’équipage.
En conclusion, « Le dernier pirate » est un documentaire passionnant sur des militants écologistes déterminés à faire respecter la loi sur la protection des espèces dans un océan bien souvent mal fréquenté par des baleiniers japonais sans scrupule. Passionnant du début à la fin, une véritable réussite.
Une image de très grande qualité pour ce support. Les images de l'antarctique sont tout bonnement sensationnelles , et nécéssitent toujours le plus grand soin pour pouvoir retranscrire toute la magie des océans arctiques, ces blocs de banquise posés comme des pains de meringues, les mammifères marins apparaissent encore plus majestueux.
Côté son la piste 5.1 donne toute sa dimension au documentaire, avec une répartition parfaitement équilibrée qui permet une véritable plongée au cœur de l’action du film. Les effets sonores liés à l’environnement du Sea Shepherd ressortent avec beaucoup de finesse. Une véritable réussite !