Les crimes de Snowtown

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
Australie
Date de sortie
04/05/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Anna McLeish et Sarah Shaw
Scénaristes
Shaun Grant
Compositeur
Jed Kurzel
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
120
Support
Critique de Emmanuel Galais
Jamie 16 ans, vit avec sa mère, dans une banlieue où règne chômage et abus sexuels. Sa vie change lorsque John Bunting débarque dans leurs vies. Charismatique, passionnant, Jamie l’admire comme le père qu’il n’a pas connu. Il mettra du temps à comprendre que son mentor est un tueur en série, le plus dangereux qu’ait connu l’Australie.

Il y a certains films qui vous marquent intensément par un ton résolument sombre, oppressant presque poisseux, une histoire qui ne fait pas forcément frêmir, mais qui finit par vous entraver durablement. C’est le cas de « Les crimes de Snowtown », dont le réalisateur Justin Kurzel signe là sa première réalisation. Inspiré de faits réels, le film se veut dès le départ une sorte de photographie délavée d’une classe populaire en pleine tourmente dans une Australie où rivalisent toujours les démons de l’alcool et des abus en tout genre. Filmé avec beaucoup d’intelligence et de maitrise, « Les crimes de Snowtown » decrypte, avec toute l’horreur passive d’un œil extérieur, les mécanismes de cette plongée en enfer d’un adolescent en pleine dérive récupéré par l’esprit malade et sanguinaire de son futur mentor.

Le film ne s’arrête pas seulement à une succession d’images chocs, car au final, il y en a très peu, mais elles marqueront de manière définitive, le spectateur tétanisé par une telle vision froide et implaccable de l’emprise du mal sur un cœur déchiré et en manque de repère. Car c’est bien de cela qu’il s’ agit, Jamie n’est pas, au demeurant un assassin, c’est un adolescent abusé physiquement qui va petit à petit le devenir mentalement, par un homme qui se présente sous les traits d’un rédempteur. A travers cette histoire qui a marqué les esprits des habitants, mais aussi de l’Australie toute entière, le réalisateur trouve une matière pour mettre en avant les malaises d’une société qui laisse les écarts se creuser et découvre un jour le visage de l’horreur. John agit comme un père et Jamie agit comme un fils, mais l’un ne vient pas chercher ce que l’autre demande.

Pour donner plus d’impact à la réception de son film par les spectateurs, Justin Kurzel s’est entouré majoritairement d’acteurs amateurs et de nouveaux visages, comme Lucas Pittaway qui se destinait à une carrière militaire. Le jeune homme repéré dans un centre commercial, n’est pas sans rappellé Heath Ledger, et parvient à imposer une présence en donnant ainsi tout son sens à la mise en scène du réalisateur par une composition très intériorisée, qui colle parfaitement au personnage de Jamie. Le comédien est chargé en émotion et le prouve à chaque instant, passant de l’horreur à l’innocence avec une facilité déconcertante, pour un si jeune comédien. Et ce n’est pas Daniel Henshall qui dira le contraire. Car lui aussi impose un charisme menaçant et terrifiant que l’on a rarement vu sur un écran de cinéma. Plus habitué au rôle de série télé dans son pays, l’acteur s’impose dans un composition nuancée avec minutie pour rendre plus oppressante la présence de son personnage. Très sobre, il évite les caricatures habituelles pour ce type de personnage.
 
En conclusion, « Les crimes de Snowtown » est un film à la fois sobre et brutal, il enferme le spectateur dans une schématisation presque méticuleuse d’une sordide histoire de crime sur fond d’abus sexuels. Le réalisateur et son scénariste se sont accaparé l’histoire pour plonger le spectateur dans les traces du pire tueur en série que l’Australie est connue. Un premier film remarquable à bien des points de vues, qui n’avait pas laissé Cannes insensible.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
1.85:1
Une image soignée avec des couleurs particulièrement bien tenues. Les contrastes donnent une véritable profondeur à l’ensemble Le support est d’une grande efficacité pour donner une véritable brillance à l‘ensemble, rendant de surcroit toutes l’ampleur du dégout que suscitent certaines scènes. Le travail très pointu du réalisateur et de son chef opérateur pour donner une impression poisseuse du film est parfaitement respecté.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
 
 
 
Une piste DTS HD qui se veut dès le départ efficace avec des mises en ambiance très soignées pour mieux participer au travail des ambiances voulues par le réalisateur. La dynamique fait dans le lourd pour mieux coller à l’esprit du film. La spatialisation est minutieuse et les effets sonores ne viennent pas empiéter sur les dialogues.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 30 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Des interviews, certes interressantes, puisqu'elles reviennent en détail sur le travail d'inspiration des comédiens, et la manière dont ils ont approché leur personnage et le faits divers en lui-même, mais on aurait tout de même souhaité un peu plus d'inspiration !