L’histoire :
Une jeune femme reçoit de mystérieux coups de téléphone en provenance d’une autre époque.
Critique subjective :
Nous parvenant directement en vidéo, The caller (2011) est le deuxième long-métrage réalisé par Matthew Parkhill, huit ans après Attraction fatale (Dot the I).
Tourné à Puerto Rico (sans doute pour des raisons fiscales, le décor n’étant jamais exploité), The caller possède néanmoins une distribution hollywoodienne. On remarquera au passage que le directeur de casting a un faible pour les acteurs ayant tourné dans des histoires de vampires et de loups-garous. On retrouve ainsi Stephen Moyer (le Bill Condon de la série True Blood), Rachelle Lefevre (Le loup-garou du campus, Twilight 1 et 2) et Luis Guzman (qui, lui, possède simplement une pilosité développée, mais ça compte aussi).
Et l’histoire dans tout ça ? Et bien non, malgré les apparences, il ne s’agit pas d’un abonné Orange tentant de joindre son SAV mais d’une jeune femme, Mary, doublement harcelée. D’un côté, son ex-mari, une grande courge avec des faux airs de Lou Ferrigno, ne fait rien qu’à l’embêter (on le comprend, il n’a pas eu la garde du chien). De l’autre, une folle n’a de cesse de lui téléphoner. L’argument fantastique, c’est que la folle en question prétend l’appeler depuis le passé, ce qui est vrai.
Fonctionnant sur le principe du paradoxe temporel, The caller possède un certain esprit Quatrième dimension. Le hic, c’est que le concept, aussi intéressant soit-il, est ici très mal exploité. Un constat d’autant plus évident pour qui a vu Fréquence interdite, métrage que The caller pompe allègrement (on frise parfois le plagiat pur et simple). A croire que le scénariste n’a pas du aller à l’école, sinon il aurait appris combien c’est mal de copier. Bancal, laborieux et répétitif (préparez-vous à entendre deux cent fois l’agaçante sonnerie d’un antique téléphone à rondelle), le métrage multiplie les scènes d’une platitude confondante (des gens qui parlent dans un combiné) avant de nous balancer un climax slasherisant ridicule et un final … téléphoné. Formellement, The caller est aussi très pauvre. La mise en scène n’a aucun panache, les filtres saumâtres piquent les yeux (seul Soderbergh a du aimer) et l’abus de jump scares a tôt fait d’agacer.
Verdict :
L’accroche du film nous le dit : mieux vaut ne pas répondre à certains appels. Pour The caller, on va laisser sonner …