Zorba le Grec

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Zorba the Greek
Pays
USA / Grèce
Date de sortie
10/06/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Pochette cartonnée
Producteurs
Michael Cacoyannis
Scénaristes
Michael Cacoyannis - basée sur une nouvelle de Nikos Kazantzakis
Compositeur
Mikis Theodorakis
Edition
Standard
DureeFilm
142
Support
Critique de Simon Bitanga
Basil, un jeune écrivain résidant en Angleterre, débarque en Grèce pour s’occuper d’une vieille mine héritée de papa. Il rencontre, quelques heures avant d’embarquer par bateau sur l’île de Crête, un certain Alexis Zorba, soixantenaire bon vivant et excentrique, qui s’incruste dans sa vie professionnelle en lui vendant très singulièrement ses services de contremaître.  

Le début d’une histoire d’amitié qui s’amorcera sur une traversée tumultueuse,  se poursuivra sur des relations internationales confuses et se finira par … une joyeuse leçon de Sirtaki.  

TAIS-TOI ET DANSE  

Une mise en abyme endiablée de 2 heures 22 dans un coin reculé du monde européen avec ses coutumes, ses modestes conditions de vie, ses affaires internes, ses vieilles dames édentées, ses anciens qui se rincent le gosier à grandes gorgées de ouzo et son idiot du village ? En fait, au-delà de l’environnement, le territoire crétois sera plus un contexte pour traiter du voyage initiatique de ce semi-britannique / mi-grec bien éduqué, discret, un peu frileux, se cachant derrière sa littérature … et SURTOUT l’inimitable Zorba !

Essentiellement décrit comme un happy lifeux (il aime faire et se faire plaisir) un peu spécial (c’est le moins qu’on puisse dire !), investi (auprès de ceux qu’il aime et de ses convictions), pleins de ressources (voyez-le mener sa politique de grands travaux en passant par le monastère du coin et les lieux de plaisance des grandes villes), courageux (il recule rarement devant le danger), … un peu fou, un poil mythomane, son tempérament n’exclut pas de dessous (malgré sa polyvalence, ne comptez pas sur lui pour vous jouer d’un santour qu’il embarque pourtant partout ) et zones d’ombres (…).   

Quand Zorba est dans la place, toutes les présences s’en souviennent et Anthony Quinn, dans une écrasante interprétation parvenant avec stupéfaction à maintenir cette mince limite entre excès, exercice de style et composition, le fait bruyamment savoir !  

D’une manière générale, la façon de jouer des principaux protagonistes est en complète distance avec ce qu’il se fait de nos jours mais son charme, sa technique et son investissement sont du calibre 4 étoiles
(Alan Bates commet un bon Basil réservé avec ses pleins de petits trucs de comportement le rendant jamais si unidimensionnel que ça ; Irène Papas dans son rôle de Veuve insensible aux appels de phares de ses concitoyens est un modèle de sensualité austère ; … Mention très spéciale à Lila Kedrova, dont le personnage de Mme Hortense (gérante française d’un hôtel décrépi à la jeunesse marquée par d’influentes rencontres masculines), mérite à lui seul un film entier à son renom : tu m’étonnes qu’elle aie eu l’Oscar !).
La même remarque peut être pour la mise en scène : on dirait une pièce de théâtre aux accents oniriques (le passage où Zorba danse à la plage !!), magnifiée par une ambiance de pas possible qui doit beaucoup à l’environnement (c’est dépeint avec réalisme) et surtout cette photographie (il n’y a pas d’autres mots : le travail en noir et blanc est superbe) !!
On a beaucoup entendu dire que « Zorba le Grec, c’est sa musique ». Ce n’est pas un tort : aussi bien pour habiller le folklore que sa filiation avec la danse (autant l’expression de la joie qu’autres choses à dire, plus secrètes ou douloureuses), les pistes de Mikis Theodorakis sont complètement indissociables.  

Le programme est à la fois facile à regarder, naïf, bon enfant … mais qui se montre autant évolué dans le cadre de ses connotations (ça ne charge pas spécialement les gens du coin mais les réactions d’une nature humaine en général lorsqu’elle est en proie à de violentes frustrations … Ajoutez-y un peu d’avarice, de possessivité, de la peur ou du vindicte et la messe est dite) que dans la manière, en toute sagacité, de les exposer.

En dépit de sa bonne humeur, l’adaptation de Michael Cacoyannis peut montrer des atours extrêmement cruels (on défend les belles valeurs de toujours mais le sort réservé aux personnages (aux rapports (amoureux) contrariés) n’est au final pas toujours tendre. En dépit des drames, la vie continue avec un amer constat auquel vous n’êtes pas forcé d’adhérer) 

Zorba est un assoiffé de vie qui a ses méthodes pour la supporter dans les moments difficiles. Est-ce une attitude naturelle ou une ligne de conduite liée à ses expériences ?
Toujours est-il que cet enseignement et ses conseils imprégneront son Patron, qui va lui offrir sa confiance au-delà de ses extravagances, son affection au-delà du (poids du) regard des autres, son acceptation au-delà de la tournure des évènements.  


CONCLUSION : 

En dépit de son appartenance à une autre génération de cinéastes / acteurs / genre / démarche, le métrage cartonne !!
Une façon de voir les hauts et les bas de l’existence (en société) aux côtés d’un personnage puissant bien qu’instable, … dont les atouts perdurent malgré toutes ces dizaines d’années !!

Se plaçant admirablement au niveau de tout un chacun, techniquement impeccable et aux têtes d’affiches n’ayant pas volé leur réputation, Zorba le Grec est et reste un indiscutable classique du cinéma pour longtemps.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Après une édition DVD des plus correctes, la Haute Définition et la restauration de cette comédie dramatique sont venus lui faire comprendre c’est quoi le futur !!  

Le superbe rendu du N&B, la qualité des contrastes, la précision des détails, la pureté des images, … décuple (que dis-je, centuple !!) la personnalité d’un film qui n’en manque pas. C’est simple : le meilleur moyen de profiter au maximum et à l’heure actuelle du travail des oscarisés Walter Lassally et Vassiliss Photopoulos, c’est de posséder ce disque HD.  

En 3 mots comme en 100 : Ils ont assuré.  
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Bonne
Moyenne
Allemand
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Castillan
Oui
Oui
Non
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Espagnol
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Français
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Hongois
Oui
Oui
Non
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Italien
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Portugais
Oui
Oui
Non
Moyenne
Moyenne
Moyenne
Araméen, hébreu et latin
Oui
Oui
Non
 
 
 
Danois
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Finnois
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Grec
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Hollandais
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Norvégien
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Suédois
Oui
Oui
Oui
 
 
 
Un total de 11 pistes et de 17 sous-titrages sera proposé, il y en a pour tous les appétits et toutes les curiosités.  

Les 10 premières (Allemand, (Espagnol) Castillan, Espagnol, Français, (Français) Québécois, Hongrois, Italien, Portugais, (Portugais) Brésilien, Tchèque) seront en Mono. Là aussi, pas de retouche sonore artificielle, surgonflage de basses ou quoi que ce soit d’autre qui permettent de mieux se sentir dans une pelloche où tout est dialogues et musiques dans leurs plus simples apprêts.
L’écoute est agréable, la clarté et l’équilibre globaux ne posent jamais de problème.  

Il est tout de même cette seule et unique piste anglaise Mono en DTS HD Master Audio, où vous allez gagner en précision, netteté et légèrement en immersion.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 202 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Un menu aux teintes colorées (ne vous y habituez pas trop, le film étant en N&B pur, la différence peut surprendre) proposera tout un parterre de configurations de disque digne de ce nom :  

* Accès direct au film

* Pistes audio
(Anglais Mono DTS HD Master Audio, Allemand Mono, Castillan Mono, Espagnol, Français Mono, Québécois Mono, Hongrois Mono, Italien Mono, Portugais Mono, Brésilien Mono, Tchèque Mono), sous-titrages du film (Allemand, Anglais pour sourds et malentendants, Danois, Espagnol, Castillan, Finnois, Français, Grec, Hébreu, Hollandais, Hongrois, Italien, Norvégien, Portugais, Brésilien, Suédois, Tchèque) et sous-titrages du commentaire audio (Allemand, Anglais, Danois, Espagnol, Finnois, Français, Grec, Hollandais, Italien, Norvégien, Suédois)   

* 28 Chapitres (ainsi que des signets à faire soi-même)  

NB : quand vous sélectionnerez une option et que le sous-menu correspondant à ladite option s’affichera au dessus, prenez bien soin de faire «Gauche» ou «Droite» avec la télécommande et attendre un bref instant sans quoi vous louperez quelques trucs, notamment dans les bonus :  

* Commentaire audio de Michael Cacoyannis (VOST) :
Vous allez apprendre beaucoup de bonnes choses sur les sous-entendus / philosophies du film, les parallèles / différences avec le bouquin, l’historique de l’auteur (de ses quelques écrits, 3 seront adaptés sur grand écran),  … en compagnie du réalisateur et de Demetrios Liappas (directeur du centre Basil P Caloyeras pour études de Grec Moderne).
Il sera également abordé tout ce qui concerna les difficultés de production, l’adaptation, les relations avec les acteurs (le bien qu’il pense d’Irène Papas et Alan Bates, les quelques accrochages avec Anthony Quinn), l’importance de la musique, … et bien entendu des anecdotes qui vont bien (Lila Kedrova, remplaçant Simone Signoret, n’était pas anglophone ; la signification de son surnom dans le film ; une scène coupée en Russie avec son casting-surprise ; la nécessaire affaire sur la danse d'Anthony Quinn).  

* Biographie Anthony Quinn - Antony Quinn : A Lust for Life (VOST) :
Pour la jeune génération, Anthony Quinn c’est le monsieur qui tenait un (par ailleurs excellent) rôle dans Last Action Hero ou Avenging Angelo. Pour les instruire (ou rafraîchir les mémoires), un reportage datant de 1998 tracera l’itinéraire, façon Hollywood Stories, de celui qui a «été conçu sous les balles de la guerre civile mexicaine».  
A grands renforts de photos / vidéos d’archives, non sans une certaine tendresse de la part de ses proches et autres collaborateurs, on reviendra sur son humour, sa passion, la variété de ses rôles, son évolution en tant qu’acteur l’ayant fait travailler des USA (L’Homme aux Colts d’Or) à l’Europe (La Strada, les mecs !!!) le faisant même poser ses bagages au Moyen-Orient (Le Lion du Désert).
Il va sans dire qu’on mentionnera qu’il a côtoyé les plus grands de son époque (Mitchum, O’Toole, Brando, Douglas père) où en devenir (Costner, Reeves) et les hauts / bas de sa tumultueuse vie familiale.    

* Introduction alternative (VOST) :
Monologue décalé et particulier où Zorba (dans ni plus ni moins le rôle de Dieu !) parle de la vie à sa manière dans des propos qui permettent de mieux comprendre certaines allusions du montage final.  

* Spots et Bande Annonces (VO) : (avec possibilité de voir les 3 vidéos d’une traite ou une par une) :
- Pré-bande annonce accompagnée d’une voix-off présentant les acteurs et leurs performances
- Version rallongée de la précédente bande a grands renforts d’extraits de film et vendant également les récompenses amassées à l’époque (3 Oscars !)
- Spot TV analogue à la pré-bande annonce mais en encore plus short  

* Fox Tone News : (là également, il est possible de tout voir d’un coup où séparément) :  
- Extraits en N&B montrant Anthony Quinn arrivant sur le tournage et des prises de vue sur les scènes filmées en cours … Extraits sans son (par ailleurs un petit carton s’en excusera avant toute chose) ...
- Première de Zorba le Grec aux Champs-Elysées avec le gratin de l’époque, un show amorçant les festivités … là aussi la pellicule restera silencieuse et un carton vous expliquera ce qu’il se passe.