L'arnaque

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Sting
Genre
Pays
USA
Date de sortie
12/06/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Tony Bill, Michael et Julia Phillips
Scénaristes
David S. Ward
Compositeur
Marvin Hamlish
Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
129
Support
Critique de Emmanuel Galais
A Chicago en 1936, Johnny Hooker et son acolyte Coleman volent sans le savoir le convoyeur de fond de Doyle Lonnegan, un dangereux gangster de New-York. Coleman est aussitôt abattu par les hommes de main de Lonnegan, et Hooker se réfugie chez Henry Gondorff, un specialiste de l'arnaque. Ceux-ci décident alors de venger la mort de Coleman en montant une arnaque destinée à mettre Lonnegan sur la paille.

Ce qui surprend dans « L’arnaque » c’est cette façon originale de dépeindre le mécanisme même de ce piège qui va se refermer progressivement sur le pigeon, mais aussi sur le spectateur qui se verra lui-même pris au piège d’une machination redoutable, ùu tout n’est pas forcément ce que l’on croit être. Mise en scène de main de maitre par George Roy Hill (Butch Cassidy et le Kid), ce film est séquencé en plusieurs chapitres comme un livre qui nous expliquerait la meilleure façon de pouvoir plumer quelqu’un sans que celui-ci ne s’en rende compte. D’une certaine manière « L’arnaque » inspira bon nombre d’autres films, comme « Ocean’s Eleven » de Steven Soderbergh par exemple, qui n’hésitait pas à prendre le public à témoin, tout en le laissant lui aussi se prendre les pieds dans le coup monté qui se préparait devant ses yeux incrédules.

Car toute la magie de la mise en scène tient en cela, que le spectateur ne parvient pas toujours à savoir si tel ou tel action est maitrisée par les uns ou par les autres. Il y a « L’arnaque » que monte les héros pour pigeonner le truand et il y a celle que monte le réalisateur pour nous faire croire à une éventuelle faiblesse de l'entreprise. Le scénario est brillant en cela qu’il recherche toujours à égarer le spectateur pour mieux rendre sa trame plus passionnante et plus renversante dans son dénouement final.

Côté distribution, le duo Redford/Newman fonctionne à merveille et l’on parvient à sentir une véritable complicité entre deux générations de comédiens qui s’apprécient et se respectent à l’évidence. Redford (L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux) se tient à merveille dans le rôle du novice un peu fougueux, désordonné et pas toujours conscient des risques du métier, et Newman (Butch Cassidy et le Kid) en sage truand dicté par l’honneur qui voit en ce jeune homme peut-être sa succession et l’occasion réelle de pouvoir finir sur un grand coup d’éclat.

Impossible de ne pas parler de cette musique, brillante et anachronique qui, encore aujourd’hui vous tatoue l’esprit de manière indélébile. Le compositeur Marvin Hamlisch a voulu, en accord avec le réalisateur utiliser une musique des années 30, pour un film qui se situe dans les années 50. Et la magie opère, le public n’y voit que du feu et adhère totalement à l’esprit, et la musique se fond à merveille dans la dynamique du film.
 
En conclusion, « L’arnaque » est un film brillant qui repose sur la qualité de mise en scène de George Roy Hill, sur les compositions remarquables de Robert Redford et de Paul Newman, ainsi que sur la musique courageuse de Marvin Hamlisch. A voir absolument !
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Une image correcte sans être brillante, les couleurs sont parfaitement retranscrites et les noirs donnent un léger volume bienvenue. Les contrastes permettent de mieux mettre en relief l’ensemble et donne aux textures une saveur différentes. Une seule fausse note, mais que l’on peut attribuer à l’âge, un grain qui a tendance à se rappeler à notre bon souvenir. Pas de quoi hurler tout de même !
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Insuffisante
Insuffisante
Bonne
Une piste DTS-HD Master Audio, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance et l’on plonge aisément dans le film. Malgré un léger surgonflage en basse, la piste 5.1 fait des merveilles. Mais le plaisir ne s’arrête qu’à la seule version originale, car cette édition n’offre en VF qu’une minable piste mono criarde et sans relief, dénuée de basses pour offrir un véritable contre poids. Un véritable désastre !
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Pour les fans du film qui possédaient déjà la version dvd, il n'y aura rien de nouveau dans la section bonus. Un reportage passionnant tout autour du film de George Roy Hill, avec les interviews de Robert Redford et Paul Newman. Décomposé en 3 parties, ce documentaire de 56' revient avec beaucoup de détails sur les choix opérés par le réalisateur, y compris dans celui particulièrement judicieux d'avoir utilisé une musique anachronique pour créer et renforcer le trait de l'ambiance. Une bonne note !

Pour le reste pas grand-chose de plus autour du film, mais plutôt des featurettes concernant le studio Universal, qui fête ses 100 ans.