La section 20 du MI-6 déploie ses moyens pour combattre le terrorisme. Les agents de terrain les plus efficaces parcourent le globe pour éradiquer les menaces.
Après avoir révolutionner le monde de la série TV en donnant une vision résolument différente et suffisamment éloigner de la bien pensée puritaine, notamment avec des programmes tels que « Oz » ou encore « Les Sopranos », avec toujours un seul objectif : Traiter les sujets en ne s’interdisant que le stricte minimum, quitte à se retrouver parfois à la limite de la frontière du « too much », tout cela dans un seul but : Sortir du politiquement correct pour servir le sujet et réduire ainsi la frontière entre série TV et Cinéma. On a pu voir les exceptionnels résultats dans « Rome », et plus proche de nous dans « Boardwalk Empire » ou encore « Game Of Thrones ». La liste serait bien évidemment trop longue pour citer toutes ces séries qui ont fait l’unique réputation de la chaine HBO et des noms qui y sont associés : Steven Spielberg, Tom Hanks, ou encore Martin Scorcese.
Avec « Strike Back », le studio plonge le spectateur au cœur des services secrets Britannique. Comme ils l’on fait avec « Game of Thrones » dans la catégorie Fantasy, les auteurs ont décidé d’adapter l’un des auteurs les plus prolifiques de la littérature d’espionnage du moment : Chris Ryan. Ancien agent des SAS, cet auteur de nombreux best-sellers, fournit toute la matière nécessaire aux auteurs pour construire une série passionnante où les rebondissement ne manquent pas. Mais loin de tout ce que nous avions vu jusque là, particulièrement éloigné des séries quasi patriotiques américaine, chacun des épisodes nous entraine dans un secteur où les conflits sont toujours aussi violents et présents. Les intrigues se suivent sur deux épisodes, à un rythme particulièrement soutenu, avec un soucis du détail et de la crédibilité qui a su faire l’image du studio. Les scènes de combats sont impressionnantes et dignes des meilleurs films d’espionnages du cinéma américain, on s’approche d’ailleurs des derniers James Bond (Ceux avec Daniel Craig) en s’éloignant radicalement de l’image de l’espion anglais toujours propre sur lui. Dans « Strike Back », les scènes se reçoivent comme des uppercuts en plein dans l’estomac, quand les coups pleuvent, on est au cœur de l’action, lorsqu’une intrigue commence elle suit une logique imparable. Durant toute la saison, les héros courent après un homme insaisissable et les scénaristes profitent de l’occasion pour nous offrir une impressionnante leçon de construction tentaculaire, où chacun des conflits du monde se trouve connecté à un autre et où les personnages évoluent et meurent au fil des intrigues.
Si le sexe est toujours aussi présent et parfois sans être systématiquement justifié, il ne vient pas alourdir le propos, ni même l’affadir, bien au contraire. Côté distribution, c’est un carton plein, Sullivan Stapleton (Animal Kingdom) et Philip Winchester (Solomon Kane) forment un duo aussi inapproprié que parfaitement cohérent. Avec parfois un peu d’humour, mais surtout beaucoup de testostérone, les deux acteurs donnent un composition résolument efficace de leur personnages.
En conclusion, « Strike Back » est à nouveau une très grande réussite dans l’univers des séries du studio HBO. Cohérente et particulièrement soignée, la série plonge le spectateur au cœur des conflits de la planète sans jamais se refuser la moindre horreur au profit de la bonne pensée. A découvrir sans modération !
Une image soignée qui montre le soin apportée à l’ensemble. Car si la série brille par son originalité, le transfert en dvd lui permet de se montrer sous un autre jour. Les couleurs sont parfaitement pesées et les contrastes donnent un véritable relief à l'ensemble. Un vrai bonheur !
Une piste DTS HD Master audio 5.1 qui ne fait pas dans la surbrillance, mais se montre efficace dans les effets sonores. Les scènes d'actions qui pulullent dans chacun des épisodes trouvent ici une réponse à la hauteur de leur impact voulu. L’ensemble des canaux est mis à contribution.