Oeil pour Oeil

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Lone Wolf McQuade
Genre
Pays
USA
Date de sortie
08/08/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Yoram Ben-Ami ; Steve Carter
Scénaristes
H. Kaye Dyal ; B.J. Nelson
Compositeur
Francesco De Masi
Edition
Standard
DureeFilm
107
Support
Critique de Simon Bitanga
J.J. McQuade est un Patrouilleur du Texas. Héros solitaire respecté et redoutable, son travail est autant son moteur qu’il n’est pas la santé de son entourage …
Des trafiquants d’armes font leurs odieuses affaires sur son territoire … Ses recherches lui feront rencontrer la belle veuve Lola Richardson (Barbara Carrera) ainsi que Rowley Wilkes (David Carradine), homme d’affaires sentant le corrompu à plein nez doublé d’un artiste martial exceptionnel.

Parmi les victimes de ses activités, la fille de J.J. - grièvement blessée - et son petit ami - brutalement assassiné - : le loup sortira alors de son trou pour, tous crocs dehors, mettre les barres sur les T et les poings dans la figure.


THE KING OF FIGHTER 1983


Au logo Orion Pictures qui préfigurait les oeuvres d’un autrefois certain (RoboCop, Excalibur, Amadeus, …) va suivre des images encore plus nostalgiques : d'un loup, habillé de couleurs étranges, on enchaîne un plan serré sur les yeux de Chuck Norris - scrutant l’horizon, il traque patiemment des voleurs de chevaux. De son chapeau bien vissé sur la tête à la piste sonore, on assied bien un climat western (spaghetti ?) … mais cette composition sera très rapidement cassée par l’irruption très soudaine d’un hélicoptère (ou éventuellement la longue-vue de Chuck) et d’agents de la Police d’Etat rudement molestés !   

En ce premier tiers des années 80, l’influence westernienne reste encore assez vivace comme tremplin pour productions d’alors (Les Portes du Paradis, Outland, (le remontage US de l’anime Bismarck renommé) SabRider, ...). Ici, c’est du far-west moderne nourri au Chuck Power !  

Il incarne le Texas Ranger McQuade. De ses faux airs de Richard Chamberlain barbu, brun, costaud, le torse velu luisant de sueur et le magnum toujours à portée de main, il est de la trempe des Males authentiques marginaux, ceux-là mêmes qui emballent quand ils veulent, suscitent l’admiration du grand public, le respect des collègues, la confiance des minorités et la chair de poule aux hors-la-loi !

Bien connu dans la région, moins il cause, mieux il se porte : pour en savoir davantage sur cet adepte de répliques monoligniques, y est frotté avec plus (son ancien collègue et ami Dakota (L.Q. Jones) ; son ex-épouse Molly (Sharon Farrell) et sa fille Sally (Dana Kimmell)) ou moins (son jeune, superstitieux et collant nouveau partenaire Arcadio «Kayo» Raneos (Robert Beltran)) de réussites …  

Constante quasi-immuable, Œil pour œil fait parti de la looOoOOoongue liste des titres du karatéka à laquelle sa progression se verra attribuée un sideckick sans ici partir sur du buddy-movie pour autant : McQuade imposera généralement ses méthodes (quitte à tourner le dos au protocole) et restera toujours au centre de tous les évènements … Entre l’enquête faisant occasionnellement appel aux potes capables, le témoin gênant, les représailles, l’adjonction des fédéraux («ce n’est plus de votre ressort McQuade !»), les femmes en mode «à l’aide mon Héros !!», les retournements de situations et les motivations de tout ce brave tas, difficile de ne pas suivre cette affaire quand bien même vous ayez loupé des portions du show tant tout sera toujours très clairement exposé - mais surtout tout sera toujours couru d’avance …  

L’influence conquête de l’ouest ricain est plus ou moins évidente au gré des errements de réalisation qui n’hésiteront pas à chiper dans les gamelles du métrage d’investigation, de flic, d’arts martiaux, … il y a même des moments qu’on pourrait qualifier de bondiens (période Roger Moore) avec Falcon (Daniel Frishman), un acolyte de Wilkes qui aime le jeu sous toutes ses formes !
Un joyeux melting pot qui sera pour McQuade un peu vécu comme un grand jour de sociabilisation … mais également un moyen de se reposer sur le savoir-faire de l’explosif spectacle des sacro-saintes eighties dans toute leur pureté : du 6-coups, du Uzi, de la grenade, des courses-poursuites effrénées avec des gens sur le toit des bagnoles, des dérapages toujours contrôlés, des explosions parfois à grande échelle, pas mal de victimes et des vrais cascadeurs qui traversent des vitres en sucre … rien ne manque !! Si vous connaissez bien, vous serez dans de tendres petits souliers.  

Hein, l’interprétation ? Elle reste ce qu’attend les amateurs de cette catégorie, c'est-à-dire pas des merveilles mais tant que c’est démoulé correctement on sera cléments : l’ensemble du casting, ou presque, joue sans débordements l’unidimensionnalité parfois caricaturale de leurs personnages. Chuck risque lui de ne pas toujours passer avec mention auprès du jury populaire pour ces sempiternelles questions subjectives : ça meurt de tous les côtés et lorsque c’est du sien, on est triste vite-fait mais le deuil se fera hors écran, c’est pas grave, on reprend du poil de la bête pour assurer la suite comme si de rien n’était … Chose assez poussée chez McQuade qui, quand il perd un proche, ne s’exprime pas comme il faudrait ou ce que le public serait en droit d’attendre (larmichette, bouche plissée, expression faciale correspondante, «noooooooon, pas ça !!!» le trépassé dans ses bras de rigueur) mais un ton fermé, très certainement une compo perso de gros dur (la tristesse intérieure, la vie lui a appris à encaisser … Ici on pleure pas les morts, on les venge), ce qui aura tendance à se répéter dans pratiquement tous les instants dramatiques de ses autres projets. A prendre ou à laisser, à défendre ou à conspuer, à chacun de voir … Toujours est-il que ça donne au film une teinte assez déshumanisée.  

Bref, on s’est quand même déplacés parce qu’on vend(ait) le fait que J.J. allait se chicaner avec le Petit Scarabée (les récentes générations ne se souviendront du regretté David Carradine que dans les volumes de Kill Bill, ses modestes participations dans Hypertension 2, True Legend, un Epic Movie extraordinairement dur à avaler ou la série TV Largo Winchlors d’un duel volcanique sous cieux et chaleur texanes !
Tout le long de leurs rencontres «amicales», Wilkes - autant impatient que le spectateur - chauffe McQuade en poussant toujours un peu plus la provocation. Leurs poings se croiseront alors de différentes manières à diverses reprises, la dernière et non la moindre certifiera leurs caractères et talents de combattants respectifs : dans la gestuelle (Wilkes rusé et vicieux, McQuade hardi mais prudent), leurs échanges (tout dans le regard), le chien fou affrontera le loup enragé dans un match sauvage, féroce et burné où les coups rapides font dans le gros dégât (c’est, pour rappel, une période où les acteurs férus de connaissances martiales essentiellement asiatiques, ne les faisaient pas valoir en quittant le sol au moins 10 secondes). L’ambiance, la musique, les spectateurs : c’est vraiment le stage final !  

Comment s’en tire David Carradine (niveau jeu) ? Il a l’air de s’amuser comme un dingo en livrant un Wilkes brutal, implacable, à l’occasion déloyal : un vrai badguy de série B comme on les aime, qui plus est un adversaire crédible face au justicier du Texas, ce qui ne gâche rien !  


CONCLUSION :  

En dépit de cette relative non-surprise de script, de son monté / montré autre et sa touche western plus flagrante aux débuts et à la fin, on (re)vit de l’aventure convenue typique d’époque, bien recentrée sur un Chuck Norris façonnant une réputation de grosse mâchoire dure au mutisme concerné pouvant alors encore être assimilé à de la personnalité. Ceci dit, l’indéniable fougue physique et surtout le combat final sans pitié valent la peine qu’aficionados / curieux s’arrêtent sur ce disque reflétant une période de transition qui finalement débouchera sur une sous-sous-catégorie (pas mal de similitudes avec un certain Cordell Walker).  

Si vous ne connaissez pas les faits d’armes de l’interprète du cultissime Jim Braddock et que le style vous est inconnu (novice ou ignorant), vous pourrez plus vous moquer gentiment de son double côté rétro (western + années 80 !!) et de l’imperturbabilité environnante qu’une mise en scène absolument pas nanarde mais devenue téléfilmique avec le temps … Les goûts ont changé, ça a certes vieilli mais ça comprend les ingrédients basiques nécessaires pour que pour ce c’est (c’était ?) ça assure encore un peu.   

C’est parmi les titres 80 où il est à l’affiche le plus conseillé pour commencer doucement votre intégration dans la Chuck zone. Vous n’en sortirez sûrement pas indemnes !!
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Le visionnage est plus agréable que prévu : on visualise tout plein de petits détails (transpiration, textures de vêtements, cheveux, ...) et l'encodage rend justice aux temps ensoleillés du Texas (le bleu pétant du ciel), colorés et très clairs.

Quelques taches ici ou là mais ça reste, encore heureux, une meilleure expérience que l'édition DVD ...
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Allemand
Oui
Non
Non
Insuffisante
Moyenne
Insuffisante
Anglais
Oui
Non
Non
Insuffisante
Moyenne
Moyenne
Castillan
Oui
Non
Non
Insuffisante
Moyenne
Insuffisante
Français
Oui
Non
Non
Insuffisante
Moyenne
Insuffisante
Espagnol
Oui
Non
Non
 
 
 
Hollandais
Oui
Non
Non
 
 
 
Italien
Oui
Non
Non
 
 
 
Néérlandais
Oui
Non
Non
 
 
 
Portugais
Oui
Non
Non
 
 
 
5 pistes en DTS Master Audio HD Mono qui sont loin de ce que certaines vidéos proposent de nos jours (voire même certaines anciennetés) mais cela ne nuit en rien au film. On entend tout très bien (à noter quelques chouettes petits effets scratchants sur les explosions finales) quelles que soient les versions doublées (française, italienne, allemande, castillane). 

La VO est volontiers bien grossière dans ses propos (surtout au début contre Jefe (Jorge Cervera Jr.) et les voleurs de chevaux) mais sait se montrer dynamique à sa manière acoustiquement parlant. Les autres versions sont généralement plus étouffées et pas à leur top ...
La VF comprend le doubleur officiel de Chuck Norris mais également quelques voix aisément reconnaissables de l'époque ... et quelques approximations de traduction (notamment les chiffres).  

Pour les sous-titrages, il y a ce qu'il faut pour l'export : allemand, français, italien, espagnol, castillan, hollandais et portugais. Egalement pour les sourds et malentendants de l'anglais et de l'allemand.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 2 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Quand on insère le disque dans le lecteur, un logo de la Fox, des textes d’infos et le film commence immédiatement !

Le menu sera uniquement une suite de vignettes-options apparaissant au bas de l’écran directement sur la vidéo, proposant :
- Lecture / Pause
- Configuration des pistes sonores
DTS HD Master Audio (Anglais Mono ; Français Mono ; Italien Mono ; Allemand Mono ; Castillan Mono) et des sous titrages (Allemand, Français, Italien, Espagnol, Castillan, Néerlandais, Portugais ; Anglais et Allemand pour sourds et malentendants)
- Chapitres (en 11 parties)
- Bonus : pour ce dernier, une bande annonce en VO qui se fera un plaisir de vous révéler des tas de trucs en presque 120 secondes (qui est McQuade, d’où vient McQuade, qui est le méchant / pourquoi il est comme ça, qui est cette charmante brunette, qui sont les amis de McQuade, comment vont-ils tous se rencontrer et se rentrer dedans à la texane) à grands coups de phrases du style «Un Loup solitaire à ses faiblesses et ses ennemis mortels !!» suivi d'autres «Le Loup à maintenant sa Meute !!».