Delta Force

Catégorie
Cinéma
Titre Original
The Delta Force
Genre
Pays
USA/Israël
Date de sortie
08/08/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Menahem Golan ; Yoram Globus
Scénaristes
James Bruner ; Menahem Golan
Compositeur
Alan Silvestri
Edition
Standard
DureeFilm
129
Support
Critique de Simon Bitanga
19 Juillet 1985 - Athènes : le Boeing 707 comprenant une bonne centaine d’américains est pris en otage par les membres du Mouvement Révolutionnaire du Nouveau Monde, une organisation (libanaise ?) luttant activement contre les forces antisocialistes, le terrorisme, le sionisme et l’impérialisme US (rien que ça).  
Si la situation emprunte la pire des tournures, il faut les compétences des meilleurs, des inintimidables, de l'élite de l’élite habituée aux périls de l'extrême quel que soit le coin du monde concerné : la Force Delta, dirigée par le Colonel Alexander (Lee Marvin). Si son adroit second le Capitaine Scott McCoy (Chuck Norris) accepte de sortir de sa retraite, les chances de succès seront multipliées par 100.


MOTOCROSS MANIACS  


Tout comme Portés Disparus, Delta Force puise sa base scénaristique d'après des évènements réels
(ici les relations diplomatiques confuses entre les USA et l'Iran depuis fin 1979, le détournement du vol TWA 847 en Juin 1985) et va se diviser sans peines en 2 parties, pas toujours égales mais bien distinctes :  

PARTIE 1 : LES OTAGES ET LA NEGOTIATION  

Abdul Rafai (Robert Forster (The Descendant, Jackie Brown, Le Trou Noir), qu’on reconnaît difficilement) et son acolyte Mustapha (David Menahem) détournent l'avion et via quelques escales, le redirigent vers Beyrouth où se trouve le QG du Mouvement.
Outre leurs habituelles justifications, les preneurs d'otage sont armés et remontés comme des coucous, avec une (petite) tentative de ne pas les dépeindre comme une caricature plein trait du terroriste fanatique au dernier degré (bien qu'autoritaires, il respecteront un minimum femmes (enceintes), enfants ... et sauront, à l'occasion, reconnaître la valeur de quelques gens à bord) ... Par contre, leurs relations moins frangines avec les juifs occasionneront une GROSSE complication des évènements, à laquelle Ingrid (Hanna Schygulla), l'hôtesse de l'air, aura son importance.  

Flirtant avec les canevas (humains) du film catastrophe, on retrouvera des couples, des personnes âgées, des familles unies, des jeunes hommes capables, un prêtre (Georges Kennedy, habitué aux problèmes en plein air avec la série des Airport) et ses consoeurs ... qui devront faire face à l'adversité passant par du stress, de la chaleur, de la fatigue, des supplications pleines de larmes, des tentatives de raisonnement dans le sang et le courage. C'est un peu niais et manichéen mais pas de remarques désobligeantes sur leur jeu, généralement assidu.  

Cette partie est très sérieuse. Parfois tendue, souvent grave, l'un peu plus d'une heure pleinement focalisé sur le sort des passagers + celui des ravisseurs peut s'avérer au final un peu longuet (d'autant plus que nos Action Men rongent leur frein en attendant d'intervenir. Ils suivront la cible, amélioreront leur temps à l'entraînement et feront ami-ami avec les Services Secrets Israéliens). 

PARTIE 2 : L’ESQUADRON DELTA ET L’ACTION  

25 avril 1980 - Désert iranien, Téhéran : v'la t’il pas que ça fait 30 secondes que le film commence qu’il y a une grosse explosion (d'hélico). Il s'agit d'une mission qui tourne à l'échec ...

Cet opening visera à démontrer que McCoy est un héros (il prend tous les risques pour jamais laisser un camarade derrière lui) et également un homme d'opinions fortes (la débâcle de cette campagne de nuit en plein désert, en incombant aux ordres de bureaucrates en dépit des avis d'experts sur le terrain, lui feront démissionner par dégoût).
Une fois revenu sur sa parole 5 ans plus tard et ayant réintégré ses fonctions, il attend avec ses potes de localiser l'(es) endroit(s) où agir, le créneau et surtout l'aval du Colonel.

Après donc 60 minutes de bobine (ponctuées de tentatives qui ne s'emboîteront pas toujours comme prévu), ils ont enfin le feu vert pour tout faire péter et vu comment ont les a contenu longtemps, on va vous en donner pour votre argent dans cette seconde partie vraiment cash : ils débarquent avec des gros joujoux mobiles dotés de technologies de l'époque, assez d'explosifs et de quoi mitrailler la gueule à quiconque en fer, en chair ou en tissu leur barrera la route ! Ce sont des gros bourrins, mais ne vous inquiétez pas, ce sont avant tout des gros bourrins professionnels (capables de raser un quartier tout en distinguant dans la cohue l'ennemi - même bien planqué - à abattre du civil à escorter ... C'est leur métier) !  

Ca valorise un peu le travail d’équipe et les compétences du corps d'élite en pleine mission (le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils appliquent à la virgule près le code des Marines), mais c'est quand même McCoy qui sera le porte étendard de la bravoure !
Bien que maîtrisant l'art du tabassage et du flinguage, son grand délire reste la moto : véritable Dave Mirra de la Delta Force et roi de la roue arrière, il part en solo éclater de la jeep ennemie avec son Tonnerre Mécanique équipé de missiles sortant parfois de l'impensable (!), dans ce qui est très sûrement le point d'orgue incontournable du film !!

On verse dans du spectaculaire avec cette tournure presque cinoque de héroïsme (les méchants, pourtant fort en nombre et correctement armés, ont l'IA réglée en mode "Very Easy" et meurent par packs de 24), dont Alan Silvestri nous a concocté un thème principal impérial ... et parole que vous vous en souviendrez un moment (elle intervient toutes les fois où un exploit est noté) !
Ca devient rapidement trop gros pour coller à la première partie mais c'est exécuté avec un sérieux tellement incroyable qu'on pourrait éprouver une sorte de joie dans toute cette improbabilité : faire avaler du grand saugrenu, c'est peut-être ça, le vrai talent. 
 

Pour le jeu des acteurs ci-présents, on (peut) excuse(r) les compositions (limitées en temps) de Lee Marvin et Robert Vaughn mais il faudra dealer surtout avec celles, pour le coup (plus) limitées, du grand Chuck, où si vous n'en êtes pas à votre premier film avec lui c'est comme d'habitude (pas plus mis en avant d'un point de vue du personnage que ses relations et situation professionnelles). C'est un militaire qui a ses meilleures réactions dans ... l'action, toujours au bon endroit pour redresser les tords. Et ça s'arrête grosso-modo là.

On sent qu'une grosse logistique a été mise en place. On passe par différentes locations (Iran, Grèce, USA, Algérie, Liban) sans trop se rendre compte que le programme a presque entièrement été tourné en Israël, les plans + leur montage restent plutôt correct et les bâtiments / véhicules sont dynamités pour de vrai, tout comme l'exécution des cascades ...  


CONCLUSION
 :
  

Aucun conflit (au monde) n'est insoluble quand on a la Foi, la Force et des Hommes de la veine de McCoy : Delta Force démontre cet adage avec sa toute puissante relativité (les méchants mettent 1h20 pour monter leurs affaires dans la terreur et un peu de compassion ; les gentils mettront 30 minutes à tout déboîter avec ses frappes chirurgicales se résumant à du jamais plus tactique que du bourrinage).  
Au delà de son statut culte auprès d'une certaine génération ou autre cercle d'adorateurs, Delta Force = Portés Disparus en encore plus friqué, encore plus inégal dans ses présentation/répartition ... mais encore plus explosif (quand le solennel est atomisé par le spectacle).

Si vous le prenez au sérieux, message de fond compris ou non, il y a un petit risque d'être scandalisé ... 

Si l'irrationnel vous amuse, vous ne regretterez rien : c'est un peu rétro, pas toujours cohérent mais arrive presque à être indirectement plus drôle que des parodies du genre diffusées ultérieurement.

Si vous avez avant tout envie de mouvement : pressez la touche "Avance Rapide" jusqu'au milieu, c'est là que la fête se passe.  

Si vous éprouvez un brin de lassitude avec une formule Chuck sans évolutions majeures, Expendables 2 sera, pour ses rôles et son image, le moment de l'ultime autodérision.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1
Quelques passages sales (certains plans serrés notamment) mais une expérience qu'on suppose proche de celle du cinéma du temps de sa sortie : claire, propre, détaillée, profitant d'un grain d'image des plus sympathiques et bien défini. On peut toujours réclamer du mieux et du plus sur ce chapitre mais la qualité, assez satisfaisante, est supérieure à toutes les éditions jamais éditées à ce jour.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Insuffisante
Moyenne
Moyenne
Castillan
Oui
Non
Non
Insuffisante
Moyenne
Insuffisante
Français
Oui
Non
Non
Insuffisante
Moyenne
Insuffisante
Italien
Oui
Non
Non
Insuffisante
Moyenne
Insuffisante
Allemand
Oui
Non
Non
Insuffisante
Insuffisante
Insuffisante
Espagnol
Oui
Non
Non
 
 
 
Néérlandais
Oui
Non
Non
 
 
 
Portugais
Oui
Non
Non
 
 
 
Le film en version anglaise se suit sans difficultés en dépit de son format DTS HD Master Audio Stéréo 2.0 interdisant le sursaut d'un vrombissement de caisson, l'immersion d'une spatialisation adroite (ici c'est du genre enceinte gauche / droite) ... bref ce qui peut être gênant quand il s'agit d'un programme composé à 50% de détonations d'explosions et coups de feux.
 
Là où la version allemande vous ramènera à l'ère du VCD (seule piste en Stéréo 2.0 pure), les autres doublages en DTS HD Master Audio Mono sont tous un peu plus contenus que la version américaine, qui sera préférable à sélectionner de par son parlé (on alterne avec de l'arabe, de l'hébreu, du ricain et ... du français). Dans ces moments, le sous-titrage en anglais sera inscrit directement sur la pellicule, composant avec l'un des 8 sous-titrages - anglais, espagnol, français, italien, castillan, allemand, néerlandais, portugais) et son rendu général : clair, consistant mais sans grands éclats.    
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 2 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Ne vous étonnez pas si jamais le film démarre prompto sans que vous ne puissiez attendre de menu pour les paramétrage : il n’y en a pas ! Des éléments apparaîtront en bas de la TV à n’importe quel moment de votre pression sur la touche MENU.
Il y aura : 
- Lecture / Pause 
- Configuration de sous-titres
(Anglais pour sourds et malentendants, Espagnol, Français, Italien, Castillan, Allemand, Néerlandais, Portugais) et de pistes son HD Master Audio (Anglais Stéréo ; Français Mono ; Italien Mono ; Castillan Mono) ou Dolby (Allemand Stéréo)
- Chapitres (en 24 parties)
- Bonus : la bande annonce SD en VO du film où la neutralisation des preneurs d’otages nécessite un nouveau type de héros pour se battre (pour l’Amérique) !! Force Delta !! Avec Chuck Norris et Lee Marvin.