Coffret Indiana Jones l'Intégrale

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
USA
Date de sortie
19/09/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Coffret
Producteurs
Kathryn Kennedy, George Lucas et Franck Marshall
Scénaristes
Philip Kaufman, George Lucas, Lawrence Kasdan, Willard Huyck, Gloria Katz, Meynno Meyjes, Jeffrey Boam, David Koepp, et Jeff Nathanson
Compositeur
John Williams
Editeur
Edition
Coffret
DureeFilm
483
Support
Critique de Emmanuel Galais
Indiana Jones, référence des films d’aventures
Son nom est synonyme d’aventures, de légendes et d’humour. Sa première apparition sur les écrans, en 1981, a immédiatement suscité un engouement planétaire, qui perdure plus de trente ans après. Indiana Jones, archéologue charismatique au look irrésistible (blouson de cuir, chapeau mou et fouet surdimensionné), enthousiasme aujourd’hui encore des millions de fans dans le monde. Pour rendre hommage à ce héros légendaire, à l’origine de nombreuses vocations d’archéologues, Paramount lui dédie cette année un coffret Blu-ray, réunissant les quatre films et des bonus exclusifs.

Nous vous proposons plusieurs liens pour avoir une vue complète de ce coffret, au delà de notre critique image / son et de notre avis sur les bonus.



Revue du contexte du coffret Blu-ray Indiana Jones : Suivez ce lien
Pour voir les critiques de chacun des volumes de la saga :
Les aventuriers de l’Arche Perdue : Suivez ce lien
Indiana Jones et le Temple maudit : Suivez ce lien
Indiana Jones et la dernière croisade : Suivez ce lien
Indiana Jones et le royaume du Crâne de cristal : Suivez ce lien
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
2.35:1
Du côté de l’image c'est globalement un véritable plaisir de redécouvrir ces films de cette manière.

La sensation est beaucoup plus vive avec "Les aventuriers de l'arche perdue" qui retrouve une véritable jeunesse avec un piqué plus précis, des contrastes particulièrement bien tenus pour donner. L'ensemble est particulièrement remarquable, grâce à un nouveau master 4K, supervisé par Spielberg lui-même. La profondeur  de champ est tout simplement sublime et les arrières plans fourmissent de petits détails que la SD avait du mal à nous révéler. En revanche, les peintures utilisées parfois ressortent beaucoup plus artificielles.  A noter également un défaut surprenant lors de la scène d'ouverture, le film reprend ensuite une direction magnifique.

Même constat en ce qui concerne "Le temple maudit" , bien que le film n'ai pas fait l'objet d'un nouveau master 4K , l'ensemble est de haute tenue, malgrés quelques petits défauts en scènes plus pauvres en lumières naturelles, notamment au milieu du temple. Pour le reste l'ensemble est d'une très grande subtilité et d'une réelle précision. On en prend plein les mirettes et on aime ça.

"La dernière croisade" est peut être le maillon faible de l'ensemble, avec des défauts visibles notamment lors de la scène du cerceuil. Pour le reste on est quand même sur un très haut niveau de précision qui donne à ces faiblesses, donc une certaine nostalgie.

La surprise est moins présente avec "Le crâne de cristal" du fait de la jeunesse du film. En effet le grain est toujours aussi subtil, les contrastes donnent une véritable profondeur de champ à l'ensemble et permettent d'assister à un spectacle de haut niveau. Rien de différent par rapport à l'édition précédente.

En conclusion, les trois films de la trilogie originelle nous arrivent dans un écrin visuel inédit et de haute tenue, impossible de revenir au DVD ensuite...
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Allemand
Oui
Oui
Non
 
 
 
Danois
Oui
Oui
Non
 
 
 
Finnois
Oui
Oui
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Néérlandais
Oui
Oui
Non
 
 
 
Norvégien
Oui
Oui
Non
 
 
 
Suédois
Oui
Oui
Non
 
 
 
Le coffret Blu-ray arrive avec deux nouveaux mixages 5.1. La VO est encodée en DTS HD Master Audio mais, fort malheureusement, la VF est en « simple » Dolby Digital. Nous ne rappellerons jamais assez notre consternation du manque de respect des éditeurs américains pour les marchés « annexes », en imposant des éditions européennes surchargées de bandes son fortement compressées. Félicitons toutefois l’éditeur d’offrir avec ce coffret un véritable mixage 5.1 pour la VF, rappelons en effet que le coffret DVD ne propose que de simples pistes Dolby Surround. Nous opérons donc ici un grand pas en avant coté VF sur l’expérience sonore…

Alors évidemment, à l’écoute les écarts entre une piste non compressée et une piste fortement compressée sont significatifs. Cela commence par la musique, le célèbre thème musical The Riders March, avec son orchestration épique prend largement plus son envol en VO avec une spatialisation frontale bien plus palpable. Mais c’est surtout coté impacts et richesse des informations dans les canaux Surround que l’écart est le plus flagrant. A moins d’être véritablement pro VF, nous vous engageons donc clairement à sélectionner les VO pour chaque film.

Le mixage VO laisse transparaître beaucoup d’informations dans les canaux Surround, avec une réelle diaphonie arrière. C’est clairement sur ce point que l’expérience gagne vis-à-vis de la version DVD précédente (VO en « simple » Dolby Digital). Je vous le disais à l’instant, c’est également la partition de John Williams qui gagne en présence avec une nette impression que l’enregistrement symphonique a été nettoyé : les amateurs de musique de film apprécieront donc cette nouvelle expérience musicale (oui, oui !), notamment par une présence arrière plus appuyée. Les dialogues sont quant à eux plus détachés par rapport aux effets et les timbres des acteurs mieux restitués.

Au-delà de l’apport HD sur l’image, la VO HD apporte elle aussi un réel nouveau plaisir au visionnage des 3 premiers films (le dernier étant plus récent, les écarts sont minimes) et justifie pleinement l’intérêt de ce nouveau coffret. Coté VF, même si l’expérience est moins enivrante, le passage d’une version Dolby Surround à un véritable mixage 5.1 mérite également le détour.
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 420 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage
Près de 7 heures de Bonus dans cette édition, qui devraient à coup sûr rassasier les fans, même si parfois certains reportages ressemblent un peu trop à du remplissage plutôt qu’autre chose.

Commençons donc par le premier et certainement le plus réjouissant : « Tournage avec les Aventuriers de l’Arche Perdue », un reportage complet qui reprend autant la genèse que les difficultés du tournage, les choix opérés.


Ce qui est intéressant dans ce reportage c’est qu’il fut tourné pendant le tournage du premier volet de la trilogie. On y voit donc les ambitions affichées par Spielberg et Lucas, mais aussi les doutes plus ou moins assumés, notamment lorsque Spielberg dit : « Je ne sais pas si le film parlera au public, mais il correspond totalement à l’idée que je m’en faisais. » . Au final aucune interviews nostalgique, mais des entretiens « On set » (sur le lieu de tournage en 1981) avec toute la fraîcheur que cela implique.


Steven Spielberg est au travail et on découvre un réalisateur méticuleux, précis dans ses choix et bourré d’humour. L’ensemble est complété par des scènes coupées, des chutes et autres moments de tournage décalés. Un documentaire passionnant qui évite surtout les insupportables superlatifs : « C’est un génie », « L’équipe est la meilleure du monde », etc… Nous sommes au cœur du tournage et les interventions ne sont pas encore totalement contrôlées par un marketing envahissant. Un vrai bonheur !



Ensuite on passe à la série des making of, à commencer par un premier des « Aventuriers de l’Arche Perdue » qui fut tourné en 1981. En fait il s’agit d’une version plus courte, et commentée du documentaire précédent, avec toutefois plus d’interventions de George Lucas par exemple. Le making of s’intéresse beaucoup plus à la genèse avec les interventions de Franck Marshall qui revient sur son rôle dans la production du film et la manière dont leur collaboration a démarré. Nous sommes tout de même dans le schéma classique comme Disney le faisait beaucoup à l’époque pour donner envie aux gens de voir ses films. Mais malgré tout ce making of se visionne avec beaucoup de plaisir tant il offre des instants de tournages magiques comme celui où Harrison Ford tourne la scène d’ouverture (lorsqu'il s’empare de l’idole) avec Steven Spielberg à côté mimant les gestes de l’acteur.

Ensuite un deuxième making of, qui ouvre la section nostalgique de ce qui va suivre, avec les interviews de Lucas et Spielberg, associées à des images de story-board et de dessins préparatoires. Peut-être le making of de trop, car du coup il fait dans la redite et n’amène réellement rien de nouveau : George Lucas a eut l’idée, Indy était le nom de son chien, etc.… C’est du coup très bavard et pas forcément passionnant, idéal pour démarrer une sieste !

Le making of du « Temple Maudit » : On continue sur la lignée des docus nostalgiques avec les intervenants qui reviennent sur les choix délibérés de sortir de ce que les « Aventuriers de l’Arche Perdue » avaient utilisés. Spielberg expliquant que le premier volume comprenaient beaucoup de cascades, de courses poursuites et ainsi de suite, et qu’il voulaient donc faire un volet plus sombre, à l’image de « L’Empire contre-attaque » qui fut plus sombre que le premier volume.


Pour cela ils ont fait appel aux scénaristes d’American Graffiti pour transposer l’action en Inde et lui donner un relief différent. Idem pour le choix du personnage féminin et celui de ne pas reprendre le rôle de Marion. Un making of, encore un fois bavard puisqu’il est en majeure partie composé d’interviews et finalement très peu alimenté en essais et autres instants de tournage. Beaucoup plus court que les précédents documentaires sur « Les Aventuriers », il offre tout de même quelques instants amusants comme lorsque Spielberg parle de l’actrice Kate Capshaw (qui deviendra ensuite Mme Spielberg ) et de l’accord qu’ils passèrent face aux différentes bestioles qui parsèment le film. Les différentes anecdotes viennent sauver le making of d’un déroulement quelque peu ennuyeux. Heureusement !

Le Making Of « Indiana Jones et la dernière croisade », qui surfe sur le même schéma que le les autres avec beaucoup d’interviews, le tout entrecoupés d’extraits de tournage et fourni en anecdotes comme la rencontre entre Spielberg et Sean Connery ou encore le retour de Denholm Elliott et la scène finale qui annonçait la fin de la trilogie mais surtout, dans l’esprit du réalisateur, la fin des aventures d’Indiana Jones. Au risque, moi aussi de me répéter, ce documentaire suit la logique des deux premiers et s’avère au final très bavard et parfois soporifique.

Le making of « Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal » est certainement le plus décevant parce que le dernier. Construit sur le même schéma que les premiers, il ne fait que survoler de manière très rapide les différentes étapes du tournage. Y compris l’arrivée des nouveaux personnages, comme celui de « Mutt » interprété par Shia La Beouf ou encore l’interprétation de Cate Blanchett.


Tout juste aurons nous l’explication du choix des méchants et de celui d’ancrer l’action dans les années 50, au beau milieu de la guerre froide et des angoisses que les gouvernements réciproques entretenaient dans l’esprit des gens, celle de la guerre nucléaire par exemple. Le documentaire fait dans l’expéditif et ne parvient pas réellement à nous passionner, comme si ce quatrième volet, était finalement non assumé. Dommage !

Une fois passée la section des making of, l’édition nous propose différentes facturettes reprenant les étapes clés de la saga :

Les cascades d’Indiana Jones : Où l’on voit l’acteur exécuter ses propres cascades, mais certaines problématiques techniques comme la scène de la boule ou encore la course poursuite dans laquelle Indy doit passer sous un camion. Une expérience déjà vécue par le coordinateur des effets spéciaux qui le rend encore plus inquiet que les autres. Encore une fois le documentaire s’intéresse plus au premier volume qu’aux autres.

Le son d’Indiana Jones : Une occasion toujours passionnante de se rendre compte à quel point les effets sonores sont importants dans un film tel que ceux de la saga « Indiana Jones » et les ficelles utilisées sont parfois surprenantes comme l’explique Ben Burtt en parlant du puits des âmes et de ses milliers de serpents dont les sonorités proviennent du ragout de fromage de sa femme, de roues de Skate Board et ainsi de suite. Court mais toujours aussi passionnant.

La musique d’Indiana Jones : Le document inévitable sur la musique de John Williams quasiment indissociable de l’œuvre des deux réalisateurs. Toujours passionnant de voir comment le compositeur décide de donner du relief aux actions du film et la manière dont Steven Spielberg intervient pour que la musique ne soit pas seulement qu’un habillage, mais qu’elle soit au contraire un personnage complémentaire du film.

La lumière et la magie d’Indiana Jones : Où comment la scène finale des « Aventuriers de l’Arche perdue » fut construite par exemple. Avec l’intervention de Richard Edlund, qui explique les ficelles de cette scène, certes abordables, mais complexe pour l’époque. George Lucas revient sur les qualités de l’équipe d’ILM, qui, après avoir fait des merveilles sur « Star Wars » firent de brillantes choses, comme celui de faire fondre le visage de l’un des personnages ou encore les éclaires qui déciment l’armée nazis. Cette fois-ci on traverse l’ensemble de la saga, mais pour le coup on aurait bien voulu en savoir plus.

Les Aventuriers : Le visage qui fond : Et puisqu’on en parle, cette section qui est aussi disponible en option pop-up, pendant le visionnage, une explication technique sur la manière dont Chris Walas a travaillé sur le challenge de faire fondre le visage de l’acteur Ronnie Lacey, qui a du se faire faire un masque. Une opération délicate qui nécessita des heures de préparation de la part de l’acteur et des spécialiste des effets spéciaux. Une section passionnante !

Les aventuriers : Les vilaines bestioles : Evidemment lorsque l’on parle de la saga Indinan Jones, on ne peut s’empêcher de s’intéresser aux bestioles qui parsèment l’ensemble des films. Une section qui revient avec humour sur les difficultés de tournages et sur le plaisir presque coupable de Spielberg de torturer ses comédiennes avec des bestioles en tout genre. Des accessoires vivants qui nécessitèrent des aménagement pour certaines d’entre elles, comme Kate Capeshaw qui parvint à ne pas tourner avec des serpents en acceptant de tourner des scènes avec des insectes, au point de prendre des calmants pour y arriver.

En voyage avec Indiana Jones : Une section qui revient sur les différents lieux de tournages : La Tunisie qui fut aussi le lieu de tournage de Star wars, la France avec le port de La pallice à La rochelle etc. Une visite guidée par Robert Watts qui fut chargé de trouvé les différents lieux de tournages : en Inde, au Sri-Lanka, en Amérique du sud et du nord et ainsi de suite.

Les femmes d’Indiana Jones : Il s’agit d’une section qui propose un extrait de l’évènement qui avait précédé la sortie en dvd des films : L’American Film Institute avait réunit l’ensemble des actrices qui participèrent à la saga pour parler de leurs rôles et de l’expérience qu’elles vécurent sur le tournage. Ce n’est pas le meilleur bonus, car il est un solennel et du même coup un peu ennuyeux.

Les amis et Ennemis d’Indiana Jones : Retour sur les personnages marquants qu’ils soient gentils ou méchants; l’occasion de rendre hommage à chacun des personnages qui croisèrent la route de l’archéologue. Intéressant et un peu expéditif tout de même !

Les dernières sections ressemblent un peu plus à du remplissage, puisqu’il s’agit des accessoires d’Indy, une énième redite sur les effets spéciaux de la sage, mais cette fois-ci en HD, et pour finir en beauté une section qui revient enfin sur le montage en prenant en grande partie support sur le dernier volet de la saga, dont on entend finalement très peu parler tout au long de ces bonus. Une section qui revient sur l’aspect final qui se révèle être le montage et le mixage finale de l’ensemble des éléments du film pour arriver à la version définitive.

Près de 7 heures de bonus cela marque tout de même une véritable volonté de l’éditeur d’assouvir la soif d’informations des fans et des néophytes. Et même si parfois le résultat n’est pas toujours à la hauteur de l’attente, la section bonus est toutefois particulièrement complète. On regretteras tout de même que le quatrième volume, soit si peu développé tout au long de cette section. Car malgré tout ce que l’on peut en dire : « Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal » s’il ne répondit pas totalement à l’attente des fans les plus radicaux, il n’en demeure pas moins à la hauteur des trois premiers, mais certainement moins décevant que l’horrible Episode 1 de Star Wars.