Chanteuse dans un casino de Réno, Dolores VanCartier est témoin d’un meurtre, commis par son petit ami, un parrain de la maffia de la ville. Pour la protéger, la police décide de la cacher dans un couvent. La jeune femme très réticente est alors loin de se douter que sa vie va changer autant que celles des nonnes.
Dans la carrière de Whoopi Goldberg, il y a du très bon : « La couleur Pourpre », du très mauvais « Corrina, Corrina », et puis il y a des petits instants de grâce, des films sans aucune prétention, qui donne le sourire, font pétiller l’esprit du spectateur par une recette finalement assez simple : Un scénario basique, des comédiens qui s’amusent, une pincée de suspens, une pointe d’humour et une bonne dose de musique soul. Faites mijoter le tout et vous obtiendrez avec un peu de talent : « Sister Act ».
Car ne nous voilons pas la face, ce film n’est pas un chef d’œuvre, loin de là, mais ce n’est pas sa prétention non plus. Le but de cette comédie du début des années 90 est de divertir le public, et elle le fait bien. Car il faut bien le dire, on rit beaucoup, on n’évite en aucun cas les clichés de ces nonnes touchées par la grâce et de cette chanteuse forcément réfractaire à toute forme d’autorité, mais dont le cœur est obligatoirement bon et chaleureux, ou encore la population qui entend de l’extérieure des chants d’une chorale surprenante, des raccourcis qui facilite certaine transitions et ainsi de suite, la liste serait trop longue de tous les clichés et autres mécanismes du genre…mais la sauce prend très vite, on se fiche totalement des imperfections du scénario, encore moins des jeux parfois approximatifs de certains seconds rôles. On s’amuse, on en prend plein les oreilles d’une musique particulièrement inspirée qui nous emmène loin au dessus de tout ça.
Mais la véritable réussite de « Sister Act », c’est évidemment le charisme et l’énergie de Whoopi Goldberg, qui n’a jamais autant pris de plaisir, semble-t-il, que de jouer dans ce film. Elle danse, s’amuse, court dans tous les sens, jubile à chaque instant et transmet son plaisir avec une énergie communicative. Elle trouve dans ses partenaires, Maggie Smith (Harry Potter) en premier la complémentarité qui lui manquera cruellement dans bons nombres de ses films suivant. En effet la comédienne a besoin de trouver dans ses partenaires une énergie qui lui permettra de se mettre en valeur. Non pas des comédiennes passives qui la laisse faire le show, mais plutôt des actrices dont le charisme arrive à s’imposer et à provoquer une réaction presque chimique.
Ainsi « Sister Act est un film sans aucune autre prétention que de divertir le public. La mise en scène ne brille pas par son originalité, le scénario n’est pas non plus le plus remarquable de l’histoire du cinéma, mais la distribution et la bande son font une sorte d’alchimie avec le reste qui font que l’on s’amuse beaucoup, on a les pieds qui bougent tout seul, et le très bas du dos qui a du mal à rester collé au siège. Du bonheur !
Du côté de l’image, rien à dire ! Le contrat est remplie et bien remplie, avec des couleurs brillantes et des contrastes qui donnent une bonne profondeur à l’ensemble. Avec parfois quelques bonnes surprises, notamment la scène d’ouverture avec des niveau couleurs intéressant et une lumière parfaitement mise en valeur par le transfert sur le support Blu-ray.
Une piste DTS-HD Master Audio, un peu faiblarde. On espérait beaucoup de cette édition, sachant que la précédente version dvd, pâtissait elle aussi d’une très grande faiblesse sonore. Le problème reste quasi identique, même si le DTS-HD lui donne un peu plus de dynamisme. A noter toutefois, un gros surgonflage de l’habillage du menu, à en faire exploser l’ampli.