Quelques années plus tard, le film suit la trace des espoirs, des rêves et des romances de cette bande d’amis du collège. Finis la drague en voiture, la vitesse et la débrouille. Aujourd’hui ce sont des soirées sur le campus, les histoires d’amour et les rassemblements pour la paix, car ces amis se retrouvent au milieu de cette époque surprenante qu’étaient les années 60.
Si vous avez vu et aimé « American Graffiti », vous détesterez cette suite insipide et ridicule. Une suite qui, d’ailleurs, n’avait pas fait date dans l’histoire du cinéma, puisque jusqu’ici restée plus ou moins confidentielle, à l’instar de « Grease 2 ». Des suites qui peuvent nourrir les dossiers d’études cinématographiques, sur les ratages des suites d’œuvres à succès. Ce deuxième volet tente vainement de capter l’attention du spectateur, mais ne parvient qu’à obtenir : au mieux un rictus moqueur devant autant d’inepties, au pire le bruit d’une télécommande qui sonne la fin de la projection.
Soyons sérieux, « American Graffiti, la suite » est un film dont on se demandera toujours comment il a pu arriver au bout du processus, tant rien n’est à garder ! A commencer par le scénario qui sert de base au film. On garde les personnages d’origines pour les transformer en exact opposé de ce qu’ils étaient, à l’image de Steve (Ron Howard) qui n’est plus ce jeune homme sensible un peu perdu et hésitant, mais est devenu, pardonnez moi l’expression un « Abruti congénital », machiste et incapable de gérer son propre foyer. Avec des répliques aussi bien écrites que : « Tu es une femme et ton devoir c’est d’élever les enfants ! ». Un niveau d’écriture proche de celui des scénaristes de la série « Hollywood Girls ». Un constat terrifiant lorsque l’on fait le comparatif avec l’original.
Côté réalisation, on plonge dans les bas-fonds. Bill W. L. Norton, qui s’est spécialisé dans la réalisation d’épisodes de séries tels que « Roswell », ou encore « Médium », semble décidé à expérimenter tous les types de montages et de formats d’images, passant d’un format scope à un 4/3 juste pour marquer la différence d’ambiance : Le scope pour les scènes de vie conjugales américaines, le 4/3 pour les scènes au Viêt-Nam. La réalisation est hystérique, manque de relief, on a l’impression de suivre un ensemble de scénettes sans cohésion réelles les unes aux autres. Une sorte de clip pour les morceaux de Bob Dylan, Donovan et autres Simon et Garfunkel utilisés dans le film pour donner corps à l’époque.
Un désastre que la distribution ne parvient jamais à relever à l’instar de Ron Howard (Da Vinci Code) qui joue là sa pire composition. Toujours à côté de la plaque, jamais dans le ton de l’action, physiquement à l’Ouest avec un jeu proche de « Nono le petit robot », même constat. Ou encore Charles Martin Smith (Fringe), qui tente par tous les moyens d’amener une petite touche burlesque, mais le naufrage est trop important pour que son entreprise arrive à ses fins.
En conclusion, une suite à oublier de toute urgence. « American Graffiti la suite » est tellement navrant qui peut même vous faire redouter de (re)voir le premier de Georges Lucas. A croire que la réussite était dûe au hasard, tant ce deuxième auxquels le réalisateur a aussi participer est à des années lumières. Un désastre !
Une image fidèle au film : Désastreuse ! Un grain fortement présent tout au long du film, particulièrement lorsque l’on se trouve au Viêt-Nam. L’éditeur n’a pas dû réussir à trouver le feu sacré pour se donner les moyens de sauver l’image de ce « Titanic » (je parle du bateau, bien sûr, pas du film) cinématographique.
Une piste DTS-HD Master Audio 5.1, qui tente vainement de mettre en valeur les ambiances. Seule la bande son profite d’une bonne répartition, pour le reste les voix son crachotantes et suraigües. Le meilleur étant en VO puisque, cette édition n’offre en VF qu’une minable piste DTS 2.0 mono criarde et sans relief, dénuée de basses pour offrir un véritable contre poids. Un véritable désastre !