Prometheus

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Prometheus
Genre
Pays
USA
Date de sortie
14/10/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
David Giler, Walter Hill, Ridley Scott
Scénaristes
Damon Lindelof, Jon Spaihts, Ridley Scott
Compositeur
Marc Streitenfeld
Critique cinéma
A propos du film
Lire notre compte rendu de la conférence de presse et avant-première parisienne en suivant ce lien.
Edition
Standard
DureeFilm
123
Support
Critique de Bruno Orru

Le film de Ridley Scott est enfin disponible en Blu-ray (DVD et Blu-ray 3D) présentant une image et une bande son de très haute qualité mais assez peu pourvu en bonus.

L’histoire
Elizabeth Shaw en est sûre : ces symboles trouvés dans des peintures issues de plusieurs civilisations représentent une galaxie où trouver les créateurs du Monde. Le vaisseau spatial Prometheus va se charger de découvrir ce qu’il y a là-bas…

La critique de Sébastien Keromen
Prometheus faisait super envie. Un Ridley Scott largement capable de chef d’œuvre, un univers connu mais à réinventer puisque l’histoire se passe avant Alien, une bande annonce qui avait trop la classe et nous rendait impatient d’aller voir le film. Oui, vraiment, Prometheus faisait super envie. Faisait.

Prometheus est beau et classe. Et c’est tout. Ça suffit à assurer un peu le spectacle, si vous y alliez effectivement pour les images. Par contre, pas la peine de vous déplaciez si vous y alliez pour l’histoire, les acteurs, les scènes d’action, les dialogues, de la belle 3D, l’éclairage qu’il donne à Alien, un divertissement, ou même juste un bon film. Car Prometheus est surtout un film très prétentieux et très frustrant, qui essaie de se donner des airs de cours de philo en posant tout le temps de tas de questions et questionnements très profonds, d’un air pénétré, pour finalement ne répondre absolument à rien. Alors on attend pendant 2h que le film commence, que l’histoire ne donne un sens à ce qu’on vient de voir, mais c’est peine perdue, avec le temps ne viennent que de nouvelles interrogations.

Côté réalisation, on savait Ridley Scott capable du meilleur. On ne peut donc qu’être déçu. Si les décors et l’ambiance sont assez irréprochables, et quelques idées visuelles très bonnes (les sondes, par exemple), les effets spéciaux ne sont pas vraiment convaincants et sont plutôt rigolos qu’effrayants (surtout le tout dernier). Oubliez aussi la 3D, l’effet de profondeur n’est vraiment pas convaincant (dommage et étonnant pour un tournage en 3D réelle). Pas de profondeur non plus pour les personnages (ah ah, quel enchaînement) dont on se fout assez éperdument, et que leurs interprètes n’arrivent pas à faire exister, y compris les deux principaux. Les dialogues sont eux aussi plats et sans relief, et comme le film enchaîne les tunnels de discussions, on s’ennuie pas mal. Le scénario, en plus de ne pas répondre aux questions qu’il a posées, n’est pas tout à fait au point, et aligne quelques péripéties illogiques ou exagérées (ou alors c’est que la médecine postopératoire a vraiment fait un grand pas). Sans oublier quelques pseudo-surprises qu’on a vu venir de loin (par exemple l’identité du mystérieux voyageur et ses liens avec un autre personnage).

Au final, Prometheus n’apporte qu’interrogations, déception et ennui, alors qu’on avait bien envie de l’aimer, ce film. Le lien avec Alien restera à la fois ténu et pas complètement raccord, donc pas trop d’intérêt de ce côté-là non plus. Et n’espérez pas non plus un film d’action, c’est tout juste s’il y en a vraiment. Non, au final, à moins que vous n’aimiez les films frustrants qui vous appâtent avec plein de trucs et laissent tout en plan sans vraiment finir, je ne vois pas pourquoi vous passeriez 2h pour comprendre ce que ces grands mecs tout blancs font là. Moi déjà j’ai pas compris ce que je faisais dans la salle.

 

En bonus, pour ceux qui ont malheureusement déjà vu le film, voici une liste des questions auxquelles le film ne répond pas (ou en tout cas j’ai pas vu passer la réponse, mais ça m’étonnerait de les avoir toutes ratées) :

- Pourquoi l’Ingénieur du début boit un truc qui le désintègre ?
- Comment les hommes primitifs ont-ils pu peint la galaxie des Ingénieurs ? Ou alors ce sont les Ingénieurs qui leur ont demandé de la peindre, mais pourquoi voulaient-ils que les hommes trouvent ce qui n’est finalement qu’une base morte ?
- Pourquoi Elizabeth Shaw veut à ce point comprendre pourquoi l’homme a été créé ? C’est juste la mort de ses parents ? C’est pas un peu bateau ?
- Pourquoi David empoisonne-t-il Holloway ? (et comment il sait ce que va faire cette matière noire ?)
- C’est quoi cette forme de vie qui apparaît périodiquement aux sondes ? C’est juste l’espèce de serpent ?
- Pourquoi les 2 scientifiques ne sont pas rentrés au vaisseau quand ils ont dit qu’ils allaient rentrer au vaisseau ?
- Pourquoi les Ingénieurs ont-ils créé cette « arme » ?
- Pourquoi les Ingénieurs voulaient-ils détruire les hommes ? (ça répond peut-être à la
question du dessus, mais répondre à une question par une autre question, est-ce bien raisonnable ?)
- Pourquoi engager un jeune pour jouer un vieux maquillé si on ne le voit jamais jeune ? (et la réponse « pour pouvoir faire une vidéo virale de pub pour le film n’est ni acceptable ni acceptée)
- Pourquoi Weyland veut rencontrer les Ingénieurs ? Juste pour voir, ou en espérant la vie éternelle (et de redevenir donc un jeune Guy Pearce)
- Pourquoi le gars il a jamais payé son pari, alors que clairement c’était pas une mission de terraforming ?
- Pourquoi Shaw arrive encore à faire des acrobaties et à se remonter d’un ravin en tirant sur les bras 78 minutes après une césarienne et 12 grosses agrafes dans le bide ?
- On peut imaginer que l’alien évolue selon les caractéristiques de son hôte, d’où l’alien final. Mais alors pourquoi avoir poussé dans le ventre de Shaw, il a gagné des tentacules ?
- Pourquoi, quand les deux femmes fuient le vaisseau rond qui s’écrase et roule, elles courent là le vaisseau va continuer à rouler plutôt que sur le côté ?
- Pourquoi l’Ingénieur meurt dans la cabine de sauvetage alors que dans Alien on le retrouve dans le siège de commande du vaisseau ?
- Pourquoi il manque la dernière bobine du film, celle avec les réponses, notamment ce que Shaw trouvera quand elle aura fini l’histoire ? 

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1

Le Blu-ray, à l’image du film présenté sur le grand écran, présente une image d’un cristallin détail. Les deux heures de film charment constamment nos yeux avec un superbe équilibre des contrastes et des couleurs. Bien entendu, la performance est facilitée par la non moins superbe photographie de Dariusz Wolski et, si le film déçoit quelque peu, le visionnage est un pur régal.
Assurément l’un des tous meilleurs Blu-ray sur le plan image.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Oui
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Moyenne
Moyenne
Moyenne

Prometheus propose un mixage VO DTS HD Master Audio 7.1 qui s’avère constamment un pur régal. Pour commencer, la dispersion des informations et effets sur les 7 canaux est à la fois fine et précise, pertinente et informative.
D’une part, la richesse d’information sur le front sonore et sur le champ arrière est impressionnant et d’autre part c’est assez rare que dans un mixage annoncé comme 7.1 on arrive distinctement, et à nombreuses reprises, à distinguer des informations séparées entre les canaux arrières latéraux et arrière (Surround back).
Un autre point véritablement plaisant réside dans l’équilibre des graves, ceux-ci n’étant jamais envahissant alors même que de nombreuses séquences avec les vaisseaux font véritablement vrombir le caisson.
Comme pour l’image, ce film dispose d’un véritable mixage de démo.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 60 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

La véritable pièce importante des Bonus réside dans les 36 minutes de séquences coupées qu’il est nécessaire de regarder avec les commentaires du monteur Pietro Scalia et du superfiseur des effets spéciaux Richard Stammer. C’est dans cette section que l’on découvre notamment la version longue de la séquence d’introduction « L’arrivée des ingénieurs » (mais l’on apprend rien de plus sur cette énigmatique séquence) et une séquence alternative du final.


Le commentaire audio de Ridley Scott réalisateur est un peu décevant car souvent purement descriptif et n’apportant au final aucun réponse aux nombreuses questions que pose le film.



Le deuxième commentaire audio du scénariste Jon Spaihts et du Producteur délégué Damon Lindelof s'affève beaucoup plus riche et donc plus intéressant.



Le bonus intitulé « Les dossiers de Peter Weyland » permettent d’avoir une vue du personnage Peter Weyland lors du recrutement de l’équipage. Rien de bien exceptionnel, on y voit surtout un développement du caractère des personnages. Notons toutefois le document relatif à David qui pose de véritables questions sur une éventuelle intégration de robots humanoïde un jour dans notre société.