Colonel Blimp

L'histoire
En 1943, des soldats participants à un exercice de défense de Londres transgressent les règles et ridiculisent le major-général Wynne-Candy, une vieille baderne de l'armée. Quarante ans plus tôt, ce même Candy est un jeune officier fougueux qui, pour répliquer à des rumeurs calomnieuses lancées contre l'armée anglaise, se rend à Berlin et participe de force à un duel. Blessé, Candy se lie d'amitié avec son rival allemand, l'officier Kretschmar-Schuldorff.

Critique
Bien avant leurs chefs-d'oeuvre Le narcisse noir (1947) et Les chaussons rouges (1948), le duo de réalisateurs/scénaristes/producteurs se sont déjà fait connaitre avec Le Colonel Blimp, une oeuvre à la fois épique, romantique et plein d'humour. Mais sous les apparences d'un film divertissant, Powell et Pressburger n'oublient pas de porter un regard critique sur les évènements de l'époque, mais sans être pour autant anti-patriotique comme a pu le penser à tort Churcill (Le film a failli ne pas voir le jour sous la pression de Churchill qui n'aimait pas l'histoire d'amitié entre un soldat anglais et allemand dépeinte dans le film, alors que l'Angleterre était en guerre contre l'Allemagne Nazi).
Contrairement au Narcisse noir et Les chaussons rouges, qui seront des oeuvres assez sombres, Le Colonel Blimp est un film plus léger (du moins pour le début), avec un basculement progressif et subtil vers un ton plus grave.

Les comédiens sont irréprochables, de Roger Livesey à Anton Walbrook en passant par la belle et envoûtante Deborah Kerr (ces deux derniers rejoueront pour Powell et Pressburger dans leurs films suivants Le narcisse noir et Les chaussons rouges). Les trois comédiens principaux ont su rendre leurs personnages à la fois drôles, touchants et crédibles, avec l'aide de brillantes lignes de dialogues.

La mise en scène, leur sens du rythme de montage, leurs inventivités au niveau des cadrages et des transitions impressionnent. Un bon exemple est la scène d'ouverture du film qui résume parfaitement leur qualité de metteurs en scène.

Conclusion
Le colonel Blimp est un film drôle, rythmé, moderne, touchant, servi par de brillants comédiens. Que demander de plus ?
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Le film est encodé en AVC au format 1.33:1 d'origine respecté à partir d'une image fraichement restaurée, avec le financement de The Material World Charitable Foundation, The Louis B.Mayer Foundation et la Fondazione Cinema Per Roma et The Film Foundation de Martin Scorsese.
Le film a été scanné à partir des négatifs originaux en 4K, et a subi une restauration minutieuse, débarassant l'image de toutes traces de saletés. Le film connait une nouvelle jeunesse avec une qualité d'image exceptionnelle, retrouvant les couleurs d'origine du Technicolor. La définition est tout simplement incroyable. Le colonel Blimp n'a jamais connu une qualité d'image pareil en Homevideo.

Le film propose une seule piste audio, la VO, sous-titrée Français, en DTS HD MASTER AUDIO 1.0, respectant le mixage original du film. L'audio a bénéficié du même travail de restauration minutieux que l'image. Résultat : une qualité d'écoute optimale sans qu'aucun parasite sonore ne vienne perturber le spectacle. Nul besoin de mixage modernisé en 5.1 pour jouir du spectacle.