Avant-propos :
La première saison de American horror story dure près de 9 heures (524 minutes pour être exact) et comporte 12 épisodes dont voici les titres.
- 01 La maison (The house)
- 02 Intrus (Home invasion)
- 03 La maison de l’horreur (Murder house)
- 04 Halloween – première partie (Halloween – Part one)
- 05 Halloween – deuxième partie (Halloween – Part two)
- 06 Monsieur le porc (Piggy piggy)
- 07 Propriété à vendre (Open house)
- 08 L’homme en latex (Rubber man)
- 09 Le Dalhia noir (Spooky little girl)
- 10 L’aveu (Smoldering children)
- 11 La naissance (Birth)
- 12 Trois ans plus tard (Afterbirth)
L’histoire :
La famille Harmon emménage dans une vieille maison. Jadis théâtre d’évènements sordides, la bâtisse va progressivement dévoiler ses terribles secrets.
Critique subjective :
Le phénomène est indéniable. Depuis une dizaine d’années, le petit écran est paradoxalement devenu un eldorado pour le cinéphile exigeant. Nombre de séries d’une qualité cinématographique ont en effet vu le jour (The wire, Rome, Six feet under, Les Soprano, Boardwalk empire, Game of thrones, …). Des créations remarquables qui se sont imposées comme de nouvelles références dans les genres abordés (policier, péplum, drame, western, heroic fantasy, …). Même le fantastique et l’horreur n’ont pas été oubliés. On pense notamment aux anthologies Masters of horror et Fear itself ainsi qu’aux sagas True blood et The walking dead.
Dès lors, un projet tel que American horror story ne pouvait que susciter l’intérêt. Le pari de Ryan Murphy et Brad Falchuk (Nip / Tuck) ? Livrer un show de douze épisodes basé sur un concept pourtant usé jusqu’à la corde (une histoire de maison hantée). Une aventure périlleuse mais payante : le programme rencontrera un fort engouement public et critique aux Etats-Unis.
La série American horror story est-elle la bombe annoncée ? Clairement non. Passée la joie de voir débarquer une nouvelle série horrifique, force est de constater que le résultat n’est pas à la hauteur du concept. Sous des dehors certes ambitieux, le programme se révèle frileux. Ainsi, l’histoire ne dépasse jamais le simple digest de figures vues maintes et maintes fois. Quant au côté « troublant » annoncé, pas de quoi se relever la nuit. Calibré, calculé, American horror story fait dans le malsain soft. Du petit frisson pour ménagère ? En tout cas rien de transcendant pour l’amateur d’épouvante. Pire encore, l’ensemble fait aussi preuve d’une certaine paresse. C’est ainsi que le casting braconne dans un nombre incalculable d’autres séries TV (Lost, 24, Six feet under, True blood, Heroes, Dexter, Nip / Tuck, The west wing, etc.) et que le score réutilise sans vergogne des morceaux bien connus (le Twisted nerve de Bernard Herrmann et le thème de Dracula par Wojciech Kilar sont de la partie). Formellement, la série ne brille pas non plus. Le potentiel graphique de certains éléments (le Rubber man en tête) est sous-exploité, la musique trop présente tape vite sur les nerfs et les cuts abrupts, probablement destinés aux coupures pub, ne sont pas du meilleur effet.
Malgré tout, dans ses meilleurs moments, American horror story possède un côté envoûtant. Les visuels très sombres et l’atmosphère bizarre (folie et fantastique se conjuguent joliment) font parfois leur petit effet. La série marque aussi des points avec des flashbacks bien fichus, une intéressante exploration des peurs de l’Amérique (tuerie de masse, home invasion, …) et surtout un inoubliable générique. Pas de quoi hisser le show vers des sommets mais il faudra s’en contenter.
Verdict :
La déception est de mise. American horror story est une série (très) moyenne. On est loin d’une production HBO.