Sacha est un musicien sans attache, qui aime la fête, les filles et l’alcool. Sophie est une marchande d’art reconnue, mais dont la vie privée est un désastre. Lorsque les deux se rencontrent, une histoire d’amour est sur le point de naitre.
Alors en fait, oui, mais non ! Le dernier James Huth passé complètement à côté de son sujet. Pourtant, au départ tout était fait pour que ce film soit une réussite totale. Un casting alléchant, une histoire sentimentale aux multiples évidences, et un capital sympathie très élevé, d‘autant que la bande annonce avait su vendre l‘ensemble. Mais tout ça ne suffit pas à faire de ce film une réussite, car tout s’enchaine pour éprouver le spectateur.
A commencer par le scénario qui accumule les maladresses. Car on ne sait pas bien quel était le but de la manœuvre, faire une œuvre sympathique sur un couple qui se rencontre, ou alors un homme enfant qui craque pour une femme avec des enfants, etc… Tout est amené dans une sorte de charrette instable, soit trop vite, soit pas assez, mais jamais dans le bon tempo, on pense même assister à un film d’étude tant l’histoire est traitée avec beaucoup d’amateurisme. Un coup on trace un sillon, la seconde suivante on le referme aussi sec, un autre instant on s’engage dans une histoire, mais on ne sait plus comment la finir, alors on se précipite sur une conclusion bateau tellement évidente que le spectateur ressent plus de frustration qu’autre chose.
On peut en citer tout au long du film, de ce type de scène : La confrontation entre le héros et l’ex-mari puissant, la découverte de la trahison de meilleur ami….. La mise en scène est d’ailleurs à l’image du scénario, lente, brouillée dans un rythme quasi inexistant. On pourrait presque croire que le réalisateur a fait ce film contraint et forcé et qu’il a, du coup, trainé les pieds de tous les coins de chaque plan. Car sa mise scène ressemble à un épisode de soap opéra, avec des situations sur stylisées, des comédiens poussés dans le surjeu, des enchaînements mollassons, sans grand intérêts. Chaque scène fonctionne un peu sur le même schéma que l’on pourrait résumé ainsi : Le héros face au méchant qui veut ruiner son histoire te par la même occasion sa vie : « Vous êtes un méchant, mais c’est vous le plus malheureux ! » après avoir dit ça il s’en va, alors le méchant se rend compte de son erreur : « Attendez vous avez raison, je suis indigne…. ». Aucune scène du film ne fonctionne autrement que comme cela.
D’ailleurs lorsque l’on parle de surjeu, les comédiens en sont les premières victimes, excepté Sophie Marceau, dont le talent ne cesse de rayonner au fil des comédies où elle apparait. Mais pour le coup Gad Elmaleh (Chouchou) est complètement hors jeu, avec une stylisation digne des plus grands acteurs de séries telles que « Amour, gloire et beauté ». Les gestes sont trop appuyés, les répliques énoncées sans conviction, tout est trop ou pas assez. Même constat avec Maurice Barthélémy qui signe l’une des scènes les plus grossièrement ridicule du film.
Alors avec tout ça, on arrive tout de même à passer un moment agréable, parfois on se demande si autant de maladresse ne serait pas au final voulue par le réalisateur, mais dans ce cas on se dit que ce n’est pas assez poussé. Et on arrive donc toujours à la même conclusion, c’est encore trop ou pas assez, mais c’est raté !
Du côté de l’image, rien à dire ! Le contrat est remplie et bien remplie, avec des couleurs brillantes et des contrastes qui donnent une bonne profondeur à l’ensemble. Avec parfois quelques bonnes surprises, notamment lkes vues de Paris de l'appartement de Sasha avec des niveaux de couleurs intéressants et une lumière parfaitement mise en valeur par le transfert sur le support Blu-ray.
Une piste DTS-HD Master Audio, qui tient ses promesses, les ambiances sont reconstruites avec beaucoup de brillance. Sans faire dans l‘excès (nous ne parlons d‘un film d‘action, non plus), la piste 5.1 fait des merveilles avec une belle spatialisation, une dynamique assez bien équilibrée et un surround assez discret pour ne pas se faire trop hors sujet.