Sexy Dance est de retour dans un quatrième volet en HD et en 3D sur support Blu-Ray, proposé par Universal Pictures. Une édition qui confirme que la série se bonifie avec le temps, plus fédératrice et dont les séquences de danse se montrent d'un excellent niveau.
Quand Emilie, fille d'un richissime businessman, débarque à Miami pour y entamer une carrière de danseuse professionnelle, elle rencontre de Sean, chef des MOB, une troupe qui passe son temps à organiser des flash-mob décalés et qui vise à remporter une compétition dans la discipline. Mais le quartier ou s'entraîne les MOB est menacé de destruction par l'homme d'affaire qui souhaite y implanter des bâtiments plus modernes. Emilie va donc tenter de dissuader son père de mètre son projet à exécution, pour aider ses amis les MOB.
Si l'on peut craindre que ce pitch à ras des pâquerettes ait un effet soporifique immédiat sur le spectateur, le film est largement sauvé par sa mise en scène bondissante et énergique, au chorégraphies qui décoiffent lors des flash-mob géants dans les rues de Miami Beach. Le tout restitué en HD et dans une 3D immersive de qualité, d'autant que ce 4 ème épisode de la comédie musicale urbaine jouit d'une photographie magnifique et d'un son bien balancé. Les acrobaties des danseurs et la plastique irréprochable des danseuses sont un régal pour les yeux d'autant qu'en 3D le spectateur a l'impression de participer aux flash-mob organisés tout au long de l'histoire.
Au programme des gesticulations : latinos mal rasés chemise ouverte, mauvais garçons débraillés casquette enfoncée jusqu'aux épaules et semi bourgeoise se tortillant comme personne, intervenant en pleine rue quitte à perturber la circulation ou l'ambiance paisible de certains lieux publics, pour créer l'événement. La recette qui fit le succès de Grease ou Dirty Dancing sait toujours autant ferrer les nouvelles générations accros à ce mélange des genres. Sexy Dance 4 n'en affiche pas moins son appartenance au monde moderne avec ses références à Youtube, ses flash-mobs et l'appétence de ses personnages pour filmer et publier sur internet leurs prouesses chorégraphiques, en quête de notoriété immédiate.
Si le scénario ne brille pas par son originalité, le film est pour autant une agréable expérience visuelle que l'on doit à la photographie enivrante. Chaque intervention des MOB est un tour de force physique et l'on peine à imaginer la dureté de l'entraînement des danseurs pour parvenir à ce résultat avec une mention spéciale pour Adam G. Sevani. Le montage rythmé et le mixage vibrant donnent beaucoup de punch à la réalisation. L'ensemble est restitué de façon très dynamique et le spectacle est au rendez-vous, même s'il est avant tout destiné à un public adolescent peu regardant concernant la trame de fond, à la romance gentillette.
Conclusion
Puissante, percutante et visuellement aboutie, la comédie musicale urbaine contient tout ce qu'il faut pour plaire à sa cible : météo, muscles, amitiés, trahisons, beaux gosses, argent, rêve et humeur contestataire. Fort bien filmé, le 4ème opus fait honneur à la HD, un peu moins à la 3D, mais constitue une agréable surprise sous forme d'un gigantesque clip musical au scénario cependant très basique. Au final on se prend à avoir envie de maîtriser les chorégraphies complexes de Jamal Sims aussi bien que les protagonistes. Un très bon teen-movie de danse, un moment festif, mais unqiuement pour les amateurs du genre.