Mathilde, Firmine, et Laurence travaillent dans la
maternité de Carhaix en Bretagnes. Catherine, vient de Paris prendre le poste
de Directrice des Ressources Humaines, et se retrouve à gérer le dossier
épineux de la fermeture de la maternité. Mais la rencontre avec les infirmières
du service va tout changer dans ce combat où le courage et l’esprit d’équipe va
tout changer.
Mais pourquoi est ce que ce film s’appelle
« Bowling » ? Car au final, le sujet du film se révèle plus être
le combat de ces femmes, de ces habitants de Carhaix à sauver leur maternité
que ce sport d’équipe, finalement assez mal connu, en tant que tel du moins.
Car le problème de ce film réside d’abord là ! Le scénario se prend les
pieds dans le tapis en voulant, sans bien savoir pourquoi, traiter de deux
sujets radicalement différents. D’autant que l’on ne voit jamais réellement le
lien qui est censé unir ces deux sujets. Car si les héroïnes jouent
effectivement au bowling, le spectateur lui s’en fiche complètement, le
scénario ne parvient jamais à appuyer les valeurs de ce sport et à en faire le
parallèle avec le combat que ses joueuses vont avoir à mener. Même lorsqu’il
parle du Bowling, le scénario n’arrive pas à passionner non plus, l’explication reste
secondaire et l’on attend qu’une seule chose revenir à la mobilisation de la
population pour soutenir la maternité.
Mais encore une fois, et cette fois-ci c’est la mise en
scène qui est en cause, la sauce a bien du mal à prendre. Car même si les
personnages sont attachants, le combat bénéficiant d’ores et déjà d’un capital
sympathie élevé, la mise en scène manque de dynamisme et ne s’élève qu’au
niveau d’un téléfilm du Lundi soir de chaine privée. A l’exemple de la
manifestation dans les rues de la ville, il manque toujours le petit plus qui
ferait de ces scènes une réussite. Les figurants avancent sans grande
conviction, parfois même en agitant les bras comme des petits personnages
playmobile. Tout cela manque terriblement d’énergie et de dynamisme à chaque
plan, d’une mise en scène mal tenue et maladroite.
Et si Catherine Frot (Les saveurs du palais) et Mathilde Seigner (Une hirondelle a fait le printemps) continue
d’illuminer l’écran, il n’en va pas de même pour le reste de la distribution, à
commencer par Firmine Richard (La première étoile) qui ne cesse d’en faire des
tonnes et pas toujours dans la bonne tonalité ni dans le bon tempo. Dans
l’ensemble la distribution est en roue libre et ne fait que ce qu’on lui
demande de faire, c’est-à-dire pas grand-chose, si bien que chacune brille par
son jeu habituel.
En conclusion, « Bowling » est une comédie bien
décevante sur une bataille remarquable d’un petit village breton pour conserver
sa maternité. Un combat qui avait marqué par la détermination de ses habitants.
La réalisatrice productrice s’est perdue dans une volonté de mêler deux sujets
sans toutefois pouvoir en maitriser les codes