Sherry quitte sa ville natale pour Los Angeles, où elle
souhaite pouvoir chanter et découvrir la véritable essence du Rock’n roll. Elle
croisera la route de Drew et de Stacy Jaxx, ainsi qu'une foule de personnages hors du commun, qui n’ont qu’un
seule leitmotiv : « Rock is not dead ».
Andy Shanckman avait déjà adapté à l’écran la célèbre
comédie musicale de John Wailer : « Hairspray », il revient avec
un nouveau spectacle de Broadway : « Rock of ages » inspiré
des musiques de Def Leppard et du groupe Journey. Une œuvre qui, à l’instar du
« Rocky Horror Picture show » s’inspire de la musique métale pour
offrir une œuvre dynamique, parfois transgressive. La comparaison s’arrêtera
là, car « Rock of ages » se démarque littéralement de tout ce qui se
fait sur Broadway par une histoire plus conventionnelle de personnages qui
cherchent leur voie et trouve un écho dans la musique.
Et l’ensemble fonctionne à merveille dès lors que les
morceaux des groupes Def Leppard, Journey ou encore Extrême démarrent. On se
sent pris dans un tourbillon, le métal électrise littéralement le spectateur et
l’entraîne dans les méandres de son histoire. C’est ce qui est amusant dans ce
film, d’ailleurs ce contraste permanent entre la simplicité de l’histoire et la
complexité apparente des morceaux utilisés. Pourtant c’est d’ailleurs là que le
film trouve son plus grand défaut. Les différents passages dialogués plombent
parfois un peu trop l’énergie de la musique, et donne un certain sentiment de
frustration. Excepté le duo Alec Baldwin/ Russell Brand qui rappelle un peu à
leur manière le duo John Travolta/Christopher Walken dans
« Hairspray ».
La mise en scène d’Andy Shanckman se veut souple et assez
fluide, parfois un peu trop, puisque lors de certains passages musicaux la
démesure de la musique n’est pas suivit d’effet dans l’image, si bien que le
spectateur se sent un peu perdu par le choix du réalisateur. Pourtant, ce dernier parvient à nous transporter dans la comédie musicale et sa
direction d’acteur fait tout le travail.
Car il faut bien le dire, la distribution, y est pour
beaucoup et notamment comme je le disais plus haut le couple Alec
Baldwin/Russell Brand qui est tout simplement ahurissant de folie et parfois de
tendresse. La surprise vient bien évidemment de Catherine Zeta-Jones qui fait
une bourgeoise républicaine à hurler de rire, tant elle lui apporte sa folie et
son charisme. Quand à Tom Cruise, il fait une fois plus preuve de sa capacité à
jouer les caméléons, mais ses quelques apparitions ne parviennent pas à
dépasser celle du reste de la distribution.
En conclusion, « Rock Forever » aurait
peut-être pu aller plus loin, et la mise en scène d’Andy Shanckman aurait
peut-être gagné en relief s’il y avait mit plus d’énergie pour combler les
carences de l’histoire. Mais l’ensemble reste agréable à visionner et l’on
passe un véritable moment de bonheur.