A Glenview dans l’Ohio, quatre banlieusards ordinaires décident de former un comité de surveillance de quartier. Même s‘il s‘agit surtout d’un prétexte, pour échapper à leurs mornes existence, nos quatre héros vont tout de même faire une découverte incroyable : leur petite ville a été envahit par des extraterrestres.
Pour les amateurs de comédies outrancières, l’équipe qui se cache derrière, mais aussi celle qui officie en pleine face caméra n’est pas étrangère. En effet, beaucoup sont membres de l’équipe du réalisateur et producteur Judd Appatow à qui l’on doit notamment : « Supergrave » ou encore « 40 ans toujours puceau ». En effet le producteur Shawn Levy est un proche d’Appatow et les scénaristes Seth Rogen et Evan Goldberg ne sont rien de moins que ceux qui ont participé au film : « The Green Hornet ». Alors, lorsque toute cette fine équipe annonce qu’elle va raconter l’histoire de quatre types bien décidés à sortir de la monotonie de leurs existence en formant une patrouille de surveillance du quartier qui vont se retrouver face à une invasion extraterrestre, cela fait sourire et inquiète un peu aussi.
Ca inquiète, car on se dit que cela vient quasiment d’être fait par le duo Nick Frost et Simon Pegg avec le très amusant « Paul » (a ne voir qu’en version originale, pour ne pas souffrir de la voix de Philippe Manœuvre…). Et l’inquiétude est fondée, car l’équipe n’est pas réputée pour faire dans la finesse, et le fait est que de finesse, il n’est point question. Car on peut toujours tenter de trouver une certaine satyre de la société américaine, toujours prompt à se faire justice soi-même, mais « Voisins du troisième type » tourne très rapidement en rond. Les clés sont les mêmes qu’à l’habitude, seul l’habillage change. Quelques gags parviennent à sortir du lot, comme l’arrestation du jeune délinquant, mais pour le reste, rien de bien surprenant.
Ben Stiller (Mon beau-père et moi) navigue en territoire connu en paraissant son rôle de mari tranquille, obstiné et parfois maladroit. Vince Vaughn (Thérapie de couple) est constant dans son personnage de voisin irresponsable; vulgaire et bon vivant. Les répliques fusent comme à l’habitude irrévérencieuses, parfois assimilées aux gestes. Même Jonah Hill (21 Jump Street) qui souhaitait s’éloigner de la comédie, ne parvient pas à nous surprendre et nous ressert en fait la même composition que son personnage d’apprenti flic dans l’adaptation cinéma de la série tv.
En conclusion, nous l’aurons bien compris, si l’on parvient à rire durant le visionnage, l’ensemble reste très en dessous de la ligne de flottaison. On espérait beaucoup plus de délire et beaucoup plus de gags inventifs, mais « Voisins du troisième type » souffre d’un réel manque de prise de risque dans l’écriture du scénario. Toutes les répliques semblent avoir été entendues et inévitablement cette comédie souffre de la comparaison avec « Paul » du tandem Nick Frost/Simon Pegg, hautement plus inventif et inspiré.
L’image offre des couleurs de bonnes qualités avec noirs présents et des nuances parfaitement bien respectées. Les contrastes donnent une bonne profondeur à l’ensemble. Les arrières plans sont de bonne qualité et l’on ne peut que souligner l’absence de floux indigestes. Une bonne surprise de ce côté-là !
La piste DTS HD Master Audio 5.1 déçoit par un manque de dynamisme évident. La répartition est très en avant et manque de mise en ambiance, notamment lors des sonores, qui sont pourtant des éléments clés du film. Pour le reste la spatialisation reste assez correcte et les dialogues sont assez bien équilibrés.