Jason Bourne : L'Héritage

L'histoire
Tout comme Jason Bourne, Aaron Cross doit tout faire pour échapper à ses poursuivants qui ne sont autre que ses propres employeurs qui veulent éliminer tous les super agents qu'ils ont crées afin d'étouffer le scandale rendu public par les médias suite à l'affaire Jason Bourne. Dans sa fuite, Aaron est aidé par le Dr Marta Shearing, une biologiste travaillant pour la fameuse agence gouvernementale secrète.

Critique
Matt Damon a raccroché les armes, et dit aurevoir (provisoirement ?) à Jason Bourne dans le dernier film La vengeance dans la peau (en anglais The Bourne Ultimatum), mais ce n'est pas le cas des producteurs qui veulent exploiter le succès de la franchise, qui se veut être le rival de James Bond au titre de l'espion le moins secret du monde. Du coup, on a droit à un quatrième opus au titre français pour le moins étrange : Jason Bourne : L'héritage. En effet,  le film porte le nom du personnage joué par Matt Damon alors qu'il n'y est plus. Est-ce une décision de marketing opportuniste mais ratée pour surfer sur le succès des derniers films, ou pour faire comme les titres en VO qui faisaient des jeux de mots avec le nom de Bourne (The Bourne identity, The Bourne Supremacy, The Bourne Ultimatum, The Bourne Legacy). Quoiqu'il en soit, c'est maladroit, et confus pour le public, l'inverse de l'effet recherché.
Scénaristiquement, les producteurs, réalisateur et scénaristes ne sont pas allés chercher très loin. On reprend le même principe que la trilogie originale : un agent secret pourchassé par ses patrons, il casse des bras et des jambes comme Steven Seagal, il court sur les toits des maisons, enchaine avec une course poursuite mouvementée en moto/voiture, pendant que ses patrons s'enferment dans une pièce hurlant devant des écrans géants à se demander où se trouve leur super agent.

La réalisation déçoit également par son manque d'originalité, Tony Elroy se contente de mixer le style "classique" de Doug Liman et le style caméra épaule, plans cuts de Paul Greengrass. A aucun moment dans le film, Tony Elroy ne réussit à marquer le film de son identité. Au niveau des scènes d'action, c'est la douche froide également, il faut attendre presque une demie heure pour avoir une scène d'action (et encore). Et la séquence "obligatoire" de poursuite finale en moto n'a rien de trépidante, reprenant la recette qui a fait le succès de La mort dans la peau et de La veangeance dans la peau, en moins bien. Le film souffre d'un problème de rythme dans l'ensemble, avec une scène d'exposition beaucoup trop longue.

Le casting comporte un nombre d'acteurs au CV impressionnant : Rachel Weisz, Edward Norton, Scott Glenn, Stacy Keach, Albert Finney, et Jeremy Renner. Toute cette somme de talents est gâchée par des dialogues creux. Jeremy Renner a du mal à convaincre en agent secret surentrainé et charismatique, pourtant il a le physique de l'emploi.

Conclusion
Au final, Jason Bourne : L'héritage s'avère être un film d'action de plus dans la longue liste des productions hollywoodiennes qui se laisse regarder. L'univers de la saga Bourne aurait dû s'arrêter à la trilogie originale. Ce nouvel opus est un épisode de trop.

Le film a été encodé en AVC au format 2.40:1 d'origine respecté. Tout est impeccable du début jusqu'à la fin au niveau de la compression. L'image est fidèle à sa diffusion en salle tant au niveau de la texture, des couleurs, les noirs sont excellents. L'ensemble de l'image est stable et aussi détaillé que possible, selon les intentions du réalisateur et du directeur de la photographie.

La VO est en DTS HD MASTER AUDIO 5.1 et la VF est en DTS 5.1. Pour une écoute de qualité et profiter du spectacle, c'est la VO qu'il faut choisir.
Le mixage est énorme, avec une bonne spatialisation, des basses omniprésentes (à voir la séquence de poursuite à moto). Les enceintes Surrounds sont exploitées à fond. Le mixage met également en avance la musique de James Newton Howard., les dialogues sont clairs au milieu des explosions et balles de revolvers. Un spectacle total.