La dame aux camélias
Date de sortie
10/02/2012
Producteurs
Norman Rosemont
Scénaristes
Blanche Hanalis
Compositeur
Allyn Ferguson
Critique de
Emmanuel Galais
L’amour sera-t-il plus fort que tout ? Surnommée « Camille », la belle Marguerite est une courtisane aux services des hommes les plus puissants de Paris. Le jeune Armand Duval tombe éperdument amoureux d’elle et décide de gagner son cœur. Leur amour grandissant, Marguerite est prête à renoncer à son mode de vie libertin.
Nous ne sommes pas devant la meilleure adaptation du roman d’Alexandre Dumas Fils, mais celle-ci a le mérite de faire dans la sobriété, de ne pas s’embarrasser de longs plans trop pesants, au risque de paraitre parfois un peu expéditive. Et c’est le cas, les personnages sont survolés, on ne s’attarde pas trop sur le passé pour passer le plus vite possible à l’essentiel, à savoir l’histoire d’amour entre Marguerite et Armand.
Le réalisateur Desmond Davis parcourt l’œuvre mais semble prisonnier d’un cahier des charges qui lui impose une durée très courte l’obligeant à resserrer les instants clés de l’histoire, à l’image des moments intimes du couple, lorsque la passion les embrase, qu’ils soient sur une petit barque, ou dans l’intimité plus cossue d’une chambre. Les choix opérés par le réalisateur empêche de réellement adhérer aux différentes évolutions de leur relation. Malgré cela Desmond Davis parvient à s’offrir quelques petits moments de grâce, avec des scènes plus soignées comme les trop rares instants suspendus dans le temps où les deux héros vivent leur romance. Le réalisateur s’inspire des grands maîtres du cinéma anglo-saxons à l’image de James Ivory par exemple, avec de très belle scènes soignées.
Mais le scénario de Blanche Hanalis (Le petit lord Fauntleroy) accumule avec maladresse et les mauvaises passerelles, les transitions sont très rapidement traitées et le montage du film ne facilite pas une vision plus souple de l’œuvre d’Alexandre Dumas Fils. « La dame aux Camélias » est une œuvre romantique qui nécessite un peu de souplesse et ne peut se permettre de se perdre dans un traitement trop superficiel, et c’est exactement ce qui arrive au scénario.
Côté distribution le casting de luxe donne le meilleur de lui, mais semble lui aussi prisonnier d’une obligation de temps qui les empêche d’être totalement à la hauteur de leur talent. Pourtant malgré cela, Colin Firth (Le discours d’un roi) et Ben Kingsley (Hugo Cabret) forment un duo père/fils particulièrement efficace, où les deux acteurs, malgré un cahier des charges particulièrement restrictif, montrent comme toujours une capacité hors norme à s’approprier un personnage. De son côté Greta Scacchi (qui comme par hasard était passé par la case Ivory dans "Chaleur et poussière") donne au personnage de Marguerite une nuance remarquable qui la rend touchante et ambigüe comme l’auteur la décrivait dans son roman.
En conclusion, « La dame aux camélias » de Desmond Davis est une œuvre ambitieuse qui parvient à se donner des instants de grâce, notamment par le jeu impeccable de sa distribution, mais qui souffre d’une limitation dans le temps qui oblige le scénariste et le réalisateur à passer rapidement sur différents instants clés de l’histoire d’Alexandre Dumas Fils.
Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
4/3 couleur
Format Cinéma
1.33:1
Malgré un travail de colorisation qui permet au film de retrouver une nouvelle jeunesse, l’image reste tout de même de qualité décevante, avec un grain particulièrement présent. Les contrastes sont un peu faibles et donnent finalement très peu de profondeur à l’ensemble. Les contours sont beaucoup moins marqués que l’on pourrait le souhaiter. Un manque de volume certainement dû à l’âge du film (1984).
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Comme il semble en être l’habitude maintenant, la VO bénéficie d’une piste 5.1 plutôt bien enveloppante. La spatialisation est minutieuse, la musique d’accompagnement ne se fait pas trop envahissante, et malgré des voix un peu trop chuintante parfois, le film se visionne avec beaucoup de plaisir. Toutefois c’est un plaisir que l’on ne partage pas avec la version française, qui ne bénéficie que d’une piste stéréo bien peu au service du film. <br>

Supléments
Menus

Sérigraphie

Packaging
Durée Bonus :
0 min

Livret

Bande annonce

Biographies

Making of

Documentaire

Interviews
Com. audio

Scènes sup

Fin alternative

Galerie de photos

Story board

Multi-angle

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Interface Rom

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Filmographies

Clips vidéo

Bêtisier

Bonus Cachés

Court Metrage
Un livret de 16 pages accompagne le DVD. Un complément qui permet de mieux connaitre l’œuvre de Dumas Fils. Le roman est ainsi étudié à travers son histoire, mais aussi à travers les différentes adaptations et les actrices qui incarnèrent Marguerite.
Puis le livret s’intéresse à son personnage, et à sa particularité dans une société qui ne lui laissait que peu d’espoir d’évolution. Puis une citation d’Alexandre Dumas Fils autour de ses personnages, accompagnée d’une analyse du roman « La dame aux camélias » par rapport à son époque, ainsi qu’un parallèle entre les relations du héros avec son père qui aurait être un reflet de l’existence du romancier lui-même.
Et pour finir une rétrospective de la carrière de Colin Firth. Une édition soignée !