Le terrifiant virus mis au point par Umbrella Corporation continue à faire des ravages partout sur Terre, transformant les populations en légions de morts-vivants affamés de chair humaine. Alice, l’ultime espoir de notre espèce, s’éveille au cœur du plus secret des complexes industriels d’Umbrella. Au gré de son exploration à haut risque et de ses découvertes, les zones d’ombre de sa vie s’éclairent… Plus que jamais, Alice continue à traquer les responsables de l’atroce infection. De Tokyo à New York, de Washington à Moscou, elle les pourchasse jusqu’à la révélation explosive qui va remettre en cause toutes ses certitudes. Avec l’aide de nouveaux alliés et d’anciens amis, Alice va devoir se battre pour survivre dans un monde hostile, au bord du néant. Le compte à rebours a commencé…
Malgré une grippe qui me met les pensées strictement au ralentis, je me risque à visionner que je pressens être un film ne nécessitant pas le QI d’un ingénieur en aérospatial. Et il s’avère que je suis très loin de la réalité. « Resident Evil : Retribution » n’est pas un film c’est un mauvais téléfilm poussiéreux de vidéo club provincial, mais avec des moyens financiers colossaux.
Et pourtant, le générique de début ultra stylisé, laissait espérer un film soigné, qui parviendrait à tirer vers le haut cette saga qui ne brillait déjà pas par des qualités scénaristiques. Là, le tout peut être résumé en une courte phrase : « Alice doit s’échapper du complexe Umbrella Corp. ». Et c’est tout, on ne va pas plus loin, pendant une heure et demi, elle dézingue à tout va, les ralentis sont utilisés à foisons comme pour étirer les scènes de manière à arriver à 1h30 sans trop de difficultés.
Et c’est le cas, la coquille est vide, les dialogues sont au trente sixième dessous, on ne retient rien tant il n’y a rien à retenir. Une fois le film terminé, on se demande encore ce que l’on a bien pu voir. Pour résumer la trame autrement, et la sensation qu’il procure, on pourrait très facilement dire que Milla Jovovich traverse deux étages de la société Umbrella Corp. Et rien de plus. Et c’est certainement là le plus dramatique, il ne se passera rien d’autres dans ce film. On assiste sans beaucoup de conviction, à une série de tuerie de zombies ou de monstres plus ou moins effrayant, d’autant que le metteur en scène pousse le vice à rendre les zombies rapides et fluides comme des êtres humains normaux. Pour le reste "Nada", juste des scènes de combat remarquablement choregraphiées, il faut bien le dire !
Et du côté de la distribution, même constat, Milla Jovovich semble déterminée à nous faire oublier ses débuts prometteurs dans « Le cinquième éléments » et surtout dans « Jeanne D’Arc », en nous infligeant des prestations chaque fois plus physiques, certes, mais nécessitant une composition quasi proche du vide interstellaire. La comédienne semble partie pour faire un concours de la composition la plus inexistante avec Michelle Rodriguez (Starship Troopers), qui partage l’affiche avec elle et qui devrait d’ici peu gagner l’oscar de la comédienne la plus masculine de l’histoire du cinéma américain. Avec une filmographie dans laquelle il est quasi impossible de lui trouver un rôle sans arme à la main.
En conclusion, s’il devait y avoir un classement des nanars internationaux, « Resident Evil : Retribution » exploserait haut la main tous les scores, notamment avec un scénario tellement vide qu’on imaginait même pas que cela puisse être possible, et une histoire qui semble en être une et qui finalement, non. A oublier, sauf que la fin annonce un nouvel opus : Dramatique !