L'histoire
Madame de Merteuil demande au Vicomte de Valmont, jadis son amant, de séduire la jeune et innoncente Cécile de Volanges, qui doit épouser prochainement Gercourt, l'ex amant favori de Madame de Merteuil. Valmont refuse car il considère la tâche trop facile, et préfère se concentrer sur la vertueuse Mme de Tourvel.
Critique
Les liaisons dangereuses est un roman épistolaire de Laclos, adapté au cinéma en 1988 par Stephen Frears sur un scénario de Christopher Hampton.
La tâche de transposer sur grand écran une histoire racontée à la première personne du singulier à travers des correspondances par lettres uniquement, n'était pas facile. Mais l'oeuvre cinématographique est une réussite, car à la fois très proche du roman tout en se permettant quelques libertés et réajustations. Le changement majeur concerne l'interaction entre Madame de Merteuil et le Vicomte de Valmont, lesquels ne se rencontrent jamais face à face dans le roman contrairement au film. D'autres petits changements sans importance concernent l'ouverture et la fin du film et le destin réservé à Madame de Merteuil...
Un autre ajout apporté par le film c'est l'humour grâce au dialogue, et notamment à l'interprétation de John Malkovich et celle de Glenn Close. Un humour et une légèreté absents du roman. Ce rajout peut être perçu comme un défaut ou un avantage selon les goûts.
La réalisation de Stephen Frears est un sans faute, élégante et osée à la fois. Aidée par l'un des chefs opérateurs les plus talentueux du monde, Philippe Rousselot, et la musique de George Fenton qui participe à l'atmosphère à la fois légère et sérieuse du film.
Le casting est très réussi, avec des comédiens tels que John Malkovich, Glenn Close, Michelle Pfeiffer, la très jeune Uma Thurman, Keanu Reeves. Mais c'est bien John Malkovich et Glenn Close qui portent ce film par leur talent à camper deux personnages totalement machiavéliques et pitoyables à la fois.
Enfin, même si l'adaptation cinématographique est une réussite, elle enlève tout de même quelque chose d'unique que seul le roman épistolaire possède, c'est ce doute de l'authenticité de l'histoire. Le style épistolaire, précédé de la mise en garde de l'éditeur font en sorte que le lecteur se demande s'il n'y a pas une part de vérité dans cette histoire.
Conclusion
Adapter un roman épistolaire tel que Les liaisons dangereuses n'était pas une tâche facile, mais Stephen Frears et Christopher Hampton l'ont fait avec brio.
Le Blu-ray est encodé avec le codec MPEG4 AVC au format 1.85:1 d'origine respecté.
L'image présentée est fidèle au support de tournage d'origine, conservant intacte l'aspect granuleuse de la pellicule et par conséquence les détails de l'image. A ne surtout pas confondre avec le bruit vidéo ou tout autre problème lié aux problèmes de compression. La photographie du film s'inspire de Barry Lyndon de Kubrick, avec des scènes très faiblement éclairées, et qui sont parfaitement retranscrites sur cette édition Blu-ray.
La piste VO est encodée en DTS HD MASTER AUDIO 5.1, tandis que la VF est en Dolby Digital 2.0.
Il est fort regrettable que l'éditeur n'ait pas proposé le film dans son mixage d'origine en Stéréo, mais au format lossless (HD), plutôt qu'en 5.1. Cependant le mixage 5.1 s'avère très discret et proche du mixage Stéréo d'origine. La plupart du temps, les informations audios sont concentrées dans les enceintes frontales.