Les Mondes de Ralph (Blu-ray 3D)

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Wreck-It Ralph
Genre
Pays
USA
Date de sortie
05/12/2012
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
John Lasseter, Clark Spencer
Scénaristes
Phil Johnston, Jean-Marc Pannetier, Rich Moore, Jennifer Lee
Compositeur
Henry Jackman
A propos du film

Le film a récolté cinq statuettes au cours de la 40ème édition des Annie Awards, qui récompense chaque année le meilleur de l'animation.

Editeur
Edition
Standard
DureeFilm
101
Support
Critique de Bruno Orru

C’est peu dire que Disney surprend. Ralph est un personnage de jeu vidéo qui va partir à l’aventure dans d’autres jeux vidéo. Sérieux, qui n’a pas envie de voir ça ? Comme en plus Disney ne s’est pas privé de parsemer le film de culture gamers, aucune raison de s’en priver !

 

Synopsis

Dans une salle d’arcade, Ralph la casse est le héros mal aimé d’un jeu des années 80. Son rôle est simple : il casse tout ! Pourtant il ne rêve que d’une chose, être aimé de tous…

Vanellope Van Schweetz quant à elle, évolue dans un jeu de course, fabriqué uniquement de sucreries. Son gros défaut : être une erreur de programme, ce qui lui vaut d’être interdite de course et rejetée de tous…

Ces deux personnages n’auraient jamais dû se croiser… et pourtant, Ralph va bousculer les règles et voyager à travers les différents mondes de la salle d’arcade pour atteindre son but : prouver à tous qu’il peut devenir un héros… Ensemble, arriveront-ils à atteindre leurs rêves ?

 

La critique cinéma de Sébastien Keromen

 

Press Start to begin.

Si on nous avait dit que Disney allait faire un film d’animation sur un personnage de jeu vidéo qui veut changer de vie, on aurait… d’abord hésité en pensant qu’ils avaient déjà fait Tron sur ce thème, puis secoué la tête en affirmant que c’était absurde. Et pourtant… Effet bénéfique de la supervision de John Lasseter ou non, le nouveau Disney présente des qualités qu’on attend habituellement chez un Pixar : un univers et un scénario très travaillé, une histoire originale, des personnages bien campés, et une qualité technique sans faille. Voilà, on ne peut en tout cas pas leur reprocher l’ambition, l’originalité, et le soin apporté au film.

 

Get ready for level 2.

Et après toutes ces intentions, nous voilà dans ce monde électronique. Autant le dire tout de suite : pour tous ceux qui ont usé leur jeunesse sur les jeux vidéo (de préférence si cette jeunesse a commencé dans les 80s), le film est bourré de clins d’œil, d’éléments bien vus, et baigne totalement dans ce monde rythmé par les joueurs et les hi-scores. On regrettera un peu que tout cela passe largement au second plan à partir d’environ le tiers du film, qui ne va plus se dérouler que dans les jeux vidéo imaginés pour l’histoire, et non plus les jeux classiques. Mais bon, il faut bien aussi avoir une histoire, on ne pouvait pas continuer à se contenter de références. Et cette histoire va permettre de développer les personnages, et comme c’est bien fait. Ralph et Vanellope sont vite des personnages aussi complets qu’attachants, avec de vraies motivations, des choix et interrogations, tout ce qu’il faut pour que l’histoire se tienne malgré ce cadre original. Les voix de John C. Reilly et Sarah Silverman font également merveille à les faire vivre, et les personnages secondaires sont eux aussi assez délectables et réussis. Tout ça, vraiment, du boulot bien fait.

 

Bonus stage.

Côté réalisation, le film bénéficie d’un design très réussi des personnages, qui arrivent à être graphiquement cohérents malgré la disparité de leurs jeux vidéo d’origine. Les décors sont variés et superbes, la représentation du monde électronique et de son lien au monde réel est totalement convaincante, l’animation des personnages, qui varie selon l’âge de leur jeu vidéo, apporte un vrai plus de personnalité au film. Bref, du tout bon, et pas seulement techniquement, mais surtout artistiquement. Seule la 3D semble moins réussie que le reste, en étant peut-être un peu trop discrète (mais permet un superbe générique de fin, et, soit dit en passant, ça fait plaisir, car les premiers films en 3D nous avaient gratifiés de superbes génériques en relief, et depuis quelques temps c’était devenu des génériques totalement basiques et plats).

 

Game Over.

Au final, tout est parfait ? Eh bien j’ai une légère réserve. Elle est peut-être une histoire de goût, ou d’état d’esprit quand on regarde le film, mais à force d’avoir un scénario bien écrit, il m’a semblé manquer un peu de fun. Les gags sont un peu trop rares, on s’intéresse mais on n’est pas vraiment absorbé par l’histoire, on reste un peu trop extérieur au film. Ça n’empêche pas d’être attachant, intéressant, prenant, mais plus comme un film qu’on apprécie qu’un film qui nous plaît. Voilà, peut-être que vous ne ressentirez pas cette légère distance et sauterez à pieds joints dans le film, c’est tout le mal que je vous souhaite. Vous n’avez plus de bonne excuse pour lâcher votre gamepad et aller voir un film, pour une fois.

 

A voir : pour les fans de jeux vidéo, mais aussi pour les autres

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.40:1

L’équipe Pixar a su proposer une image, comme toujours sans défaut, mais qui permet de plonger, presque inconsciemment, dans l’univers des jeux vidéo des années 80. Bien entendu, le mouvement saccadé et pixellisé de certains personnages y est pour beaucoup mais c’est aussi du coté des textures que le subterfuge opère.

 

La 3D proposée va encore plus loin en donnant une vie en relief à des jeux que certains d’entre nous (pas les plus jeunes donc… !) ont connus sur des bonnes d’arcades dans des cafés enfumés ou salles de jeux. Et cela fonctionne ! Le réalisateur a su proposer une 3D très immersive mais équilibrée pour ne pas provoquer de nausée. Les perspectives vont très loin coté décors (70 décors différents dans ce film !), la production à le bon goût de ne pas abuser d’effets 3D jaillissants et la 3D n’exagère pas non plus coté personnages qui restent naturels et parfaitement intégrés, notamment aux environnements sucrés du monde Sugar Rush de Vanellope (les sucreries apparaissent étonnement réalistes en 3D) ou l’immense Ralph-la-Casse qui mesure 2,75 mètres et pèse 290 kilos, va tenter de lui faire retrouver son statut de pilote.

Une excellente 3D qui mérite l’effort à l’achat.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Moyenne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Non
Non
Moyenne
Bonne
Bonne

Les deux pistes VO / VF sont fortement similaires au niveau d’une dynamique particulièrement bien dosée : les impacts de graves sont appuyés sans exagération (notamment les Mentos qui tombent dans le coca…). Quelques bruitages arrivent quand même de manière précise et distincte dans les canaux Surround mais globalement le film présente un mixage multi-canal plutôt sage et relativement frontal.

 

Coté bande son, le choix d’intégrer quelques tubes contemporain passe bien, que ce soit les chansons de Rihanna et Kool and the Gang, du groupe japonais AKB48 ou encore de Owl City.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 6 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Le test porte uniquement sur la galette 3D qui propose pour unique Bonus le court métrage d’animation Paperman (en 3D). Un supplément de qualité puisque ce court-métrage a obtenu lors de la 85ème cérémonie des Oscars l'Oscar 2013 du meilleur court-métrage d'animation, première réalisation de John Kahrs.

 

Un petit film poétique entouré dont on apprécie également un art d’animation qui associe une certaine nostalgie de films des années 60 (notamment via un style noir et blanc joliment épuré) et un certain rythme contemporain.

 

La version 3D n’apporte guère d’expérience supplémentaire, l’intérêt de ce film étant clairement du coté de l’émotion portée par cette naïve petite histoire de rencontre.