ALCESTE À BICYCLETTE

Catégorie
Cinéma
Genre
Pays
Fr
Date de sortie
22/05/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray avec fourreau cartonné
Producteurs
Anne-Dominique Toussaint
Scénaristes
Philippe Le Guay
Compositeur
Jorge Arriagada
Edition
Standard
DureeFilm
105
Support
Critique de Emmanuel Galais

Serge tanneur a quitté Paris et le métier d’acteur pour s’installer dans une maison délabrée de l’île de Ré. Trois ans plus tard, Gauthier Valence, acteur de télévision adulé par les foules, vient trouver Serge pour lui proposer de jouer « Le misanthrope ». Serge refuse tout net…et finalement propose à Gauthier de répéter ensemble la scène 1 de l’acte 1. Pendant cinq jours, les deux acteurs se mesurent, se défient, rivalisant de ruse et de talent. C’est alors qu’une italienne divorcée et une jeune actrice de X viennent égayer leur face à face implacable.

L’association Fabrice Luchini et le réalisateur Philippe Le Guay avait déjà fait des étincelles dans « Les femmes du 6ème étage », et cette fois-ci c’est sur une idée du comédien que le duo se reforme pour mettre en valeur et peut-être découvrir autrement le texte de Molière. Comme il le fit sur scène, le comédien a souhaité mettre en lumière ce théâtre classique souvent redouté par les élèves, qui recèle pourtant une peinture acide d’une société qui se cachait derrière des masques mais qui ne pouvait s’empêcher de se nourrir de la faiblesse des uns et de la détresse des autres. Une société dont chacun des éléments usait de bassesses pour évincer son adversaire. Alors bien sûr, on pourra toujours reprocher au projet ce côté un peu nombriliste qui met en valeur l’acteur principal lui-même qui s’est fait un nom sur sa capacité à capter l’attention d’un public par de lectures de textes classiques avec un phrasé propre et un humour toujours aussi réjouissant, mais il faut bien reconnaitre qu’il n’y a rien de plus jouissif que de voir la confrontation de ces deux personnages s’opposant à travers les personnages du « Misanthrope ».

Car il faut bien le dire, tout ça fonctionne très bien, le scénario nous plonge dans un duel d’acteur en nous permettant en même temps de découvrir les dessous du travail d’acteur de théâtre, cette manière de s’approprier un personnage de le faire vivre à travers sa propre existence pour mieux en ressortir les nuances. On découvre avec délectation, le travail de diction, le martelage des mots et des syllabes comme une chanson que l’on répète sans cesse pour appuyer sur les sonorités. Rien que pour cela on ne peut que saluer le travail précis du réalisateur, qui nous apporte là un film d’une grande fraîcheur, loin des grandes productions surprogrammées. « Alceste à Bicyclette » est un hommage réussit au théâtre et à ses acteurs. On regrettera seulement une trame parallèle, notamment autour de Francesca qui vient un peu alourdir l’ensemble notamment dans sa conclusion un peu maladroite.

Quant aux acteurs, ils sont tout simplement à leur place, rayonnant, précis et dans leur élément naturel. Et même si Fabrice Luchini ne nous surprend pas, il a le mérite de toujours nous captiver par sa manière si reconnaissable de parler du théâtre et son appropriation quasi systématique des auteurs. Il trouve d’ailleurs en Lambert Wilson un compagnon de route, certes plus sage, mais tout aussi amoureux de ce classique, qui reste la base cimentique de leur métier. Les deux acteurs s’amusent follement et l’on attendrait presque de voir cette pièce naitre sur scène réellement, tellement les deux comédiens ont réussi le jeu de la complémentarité.

En conclusion, « Alceste à bicyclette » est une nouvelle collaboration entre Fabrice Luchini et Philippe Le Guay, qui fonctionne à merveille. Un film de cinéma qui met en lumière avec beaucoup de simplicité et d’intelligence le travail d’acteur de théâtre et les textes de Molière. Dommage que la trame parallèle finisse sur une fin bâclée.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
HD 1080p
Format Cinéma
1.85:1

Comme à son habitude, la réalisation joue sur les lumières, sur les ambiances, pour mettre en valeur cette atmosphère, un peu hors du temps du travail des deux comédiens. L’image souligne parfaitement le travail soigné des décors avec des couleurs plutôt bien tenues et des contrastes qui savent mettre en valeur les décors naturels de l’île de Ré. Pour le coup, on sentirait presque l’odeur du vieux papier.

Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne

La piste DTS HD Master Audio 5.1 se démarque par un travail évident sur le  dynamisme. La répartition est très homogène et brille par sa qualité, notamment lors des scènes de répétition, qui sont les éléments clés du film. Pour le reste la spatialisation reste assez correcte et les dialogues sont assez bien équilibrés.

Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 45 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

Hors mis les Scènes coupées, on pourra se satisfaire, même si l’on aurait préféré un peu plus de fond, d’un making of, qui revient sur les dessous du film. On y voit toute l’équipe travailler, et l’osmose qui marqua la collaboration des comédiens et du réalisateur. Fabrice Luchini et Lambert Wilson interviennent pour mieux expliquer les dessous de ce film. D'ailleurs pour en savoir un peu plus sur le film il suffit de profiter des Commentaires audios du réalisateur et de son comédien principal.