10 ans plus tard, le fantôme de l’opéra, s’est enfui de Paris pour refaire sa vie à New-York. Il vit à Coney Island, où sa musique peut enfin exister. Une seule chose lui manque : sa bien-aimée, Christine. Pour reconquérir son cœur, il attire Christine, son époux et leur jeune fils dans le monde étincelant de Coney Island.
L’un des plus grands succès de la scène musicale de Broadway ou de Londres, « Phantom of the Opéra » est certainement l’une des comédies musicales les plus marquantes aussi. D’abord par son sujet qui par bien des points fait penser à « Notre-Dame de Paris » de Victor Hugo ou l’amour entre une jeune femme belle et talentueuse et ce monstre qui n’est en fait qu’un homme blessé par la vie et par le cruauté des hommes, qui ne voit plus la mort que comme une amie qui vient le venger des pêchers des autres. On pense évidemment aussi à toutes ces histoires qu’Hollywood a pu créer pour tenter de nous faire accepter les nuances de l’inacceptable.
Succès planétaire qui eut aussi son adaptation, malheureuse certes, sur grand écran, « Le Fantôme de l’opéra » est avant tout une œuvre qui oscille en permanence entre lyrisme et orchestration plus pop. Fort de ce succès qui ne se dément jamais, Andrew Lloyd Weber a écrit une suite qui se veut tout aussi lyrique, mélangeant également théâtre et chant. On ne va pas se poser la question bien longtemps : « Oui, « Love never Dies » est un peu en-dessous du « Fantôme de l’Opéra », notamment parce que le lyrisme qui avait fait la force du premier ne se ressent pas avec autant de force dans ce second volet. Et si l’on peut se hasarder à faire un parallèle avec le sujet de la comédie musicale, on peut évidemment dire qu’une suite d’une comédie musicale à succès n’est jamais une très bonne idée. D’abord parce que les auteurs ont tendance à utiliser ce qu’ils n’avaient pas osé mettre dans le premier volume, ensuite parce que l'attente est toujours très élevée et le résultat toujours décevant.
Ici, donc Christine et Raoul arrivent aux Etats-Unis, où les attends le Fantôme, qui n’a qu’une seule envie revoir celle qu’il aime. S’il on excepte deux trois scènes de bravoure, comme l’introduction par un Magic Circus à la fois intriguant et inquiétant, le reste se déroule sans réellement de surprise et sans de coup de génie qui propulserait cette suite en véritable succès.
En conclusion, « Love Never Dies » est une suite de ma prestigieuse comédie musicale « Phantom of the Opera » qui ne parvient pas à convaincre. Et malgré l’accueil mitigé du public en Grande Bretagne, son auteur et ses producteurs ont décidé de la promouvoir à travers le monde. Affaire à suivre !