Le maître du jeu

Catégorie
Cinéma
Titre Original
Runaway jury
Genre
Pays
USA
Date de sortie
05/06/2013
Réalisateur
Format
Blu-Ray
Boitier
Amaray
Producteurs
Jeffrey Downer
Scénaristes
Brian Koppleman, David Levien, Rick Cleveland, Matthew Chapman
Compositeur
Christopher Young
Critique cinéma
Edition
Standard
DureeFilm
128
Support
Critique de Julien Sabatier

L’histoire :

Engagés dans un important procès, les avocats de la défense et de l’accusation sont contactés par une personne prétendant pouvoir conditionner la décision des jurés contre monnaie sonnante et trébuchante.

Critique subjective :

Adaptation d’un roman de John Grisham, Le maître du jeu (Runaway jury), est le cinquième long-métrage de Gary Fleder, un honnête faiseur hollywoodien (Dernières heures à Denver, Le collectionneur, Pas un mot). Le titre s’inscrit dans un genre très balisé (le thriller juridique ou film de prétoire), souvent synonyme de films plats et ronronnants. Ne suscitant jamais l’ennui malgré sa durée supérieure à deux heures, Le maître du jeu saura éviter cet écueil en capitalisant sur plusieurs éléments.

Allant presque jusqu’à reléguer le procès en arrière-plan, le métrage trouve son originalité en se focalisant entièrement sur le jury. Tout l’enjeu de l’intrigue tient ici à la capacité à sélectionner les jurés, à décrypter leurs personnalités et à orienter leur décision. Une approche intéressante. Intelligent et rudement efficace (voir la présentation exemplaire des personnages), le scénario évite le piège du huis-clos intégral (l’action est loin de se limiter au tribunal), ménage un certain suspense et se pare d’une dimension éthique bienvenue. On comprend dès lors que l’histoire ait réussi à séduire une distribution de luxe constituée d’une poignée de premiers rôles prestigieux (Dustin Hoffman, Gene Hackman, John Cusack, Rachel Weisz) et d’une tripotée de seconds couteaux bien affutés (Dylan McDermott, Jeremy Piven, Bruce Davison, Bruce McGill, Leland Orser, Luis Guzman, Jennifer Beals, Cliff Curtis, …). Un petit monde fort impliqué. Autant dire que l’interprétation envoie du lourd.

Derrière la caméra, Gary Fleder s’en sort bien et signe sans doute sa meilleure réalisation. Sa mise en scène carrée, alliée à un montage acéré (cf. la joute verbale entre Hackman et Hoffman dans les toilettes du tribunal), dynamise le film et maintient l’intérêt du spectateur tout au long du métrage.

Verdict :

Sans accéder au rang de fleuron du genre, Le maître du jeu s’impose comme un honnête divertissement judiciaire.

Définition
Couleurs
Compression
Format Vidéo
16/9 anamorphique couleur
Format Cinéma
2.35:1
Une qualité plus qu’honorable pour un titre affichant déjà une décennie au compteur. Disons que ce transfert Blu-Ray n’en fait ni trop (point d’abus de réducteur de bruit), ni trop peu (il s’agit d’un vrai rendu haute définition). L’image offre ainsi un joli piqué, une photographie parfaitement respectée et une compression furtive. Du bon.
Sous Titres
Notes
Langues
Film
Bonus
Com
Spatial
Dyn
Surr
Anglais
Non
Non
Non
Bonne
Bonne
Bonne
Français
Oui
Oui
Oui
Bonne
Bonne
Bonne
Deux formats au choix avec du 5.1 DTS-HD Master Audio (VO) et du DD 5.1 (VF). Si la VF fait le travail correctement, la piste en version originale est à privilégier pour deux raisons : elle offre un rendu nettement supérieur sur le plan technique (restitution plus ample et mieux équilibrée) et permet d’éviter des doublages médiocres (Dustin Hoffman avec la voix française de Nicholas Cage ?!).
Supléments
Menus
Sérigraphie
Packaging
Durée Bonus : 59 min
Livret
Bande annonce
Biographies
Making of
Documentaire
Interviews
Com. audio
Scènes sup
Fin alternative
Galerie de photos
Story board
Multi-angle
Liens internet
Interface Rom
Jeux intéractifs
Filmographies
Clips vidéo
Bêtisier
Bonus Cachés
Court Metrage

- Commentaire audio du réalisateur Gary Fleder : Reprise du commentaire enregistré à l’occasion de la sortie du film en DVD. Un commentaire au demeurant fort agréable : calme, posé, riche en informations et complet.

 

- Scènes inédites (2 minutes) : Deux passages anecdotiques visibles (ou non) avec les commentaires de monsieur Fleder.

 

- Exploration d’une séquence : Hackman & Hoffman ensemble (14 minutes) : Retour sur la conception de la scène de face à face entre les deux monstres sacrés, autrement dit le meilleur moment du film.

 

- Sans menottes : Hackman et Hoffman (9 minutes) : Les deux icônes du Nouvel Hollywood évoquent leurs carrières respectives et cette première collaboration tardive à l’écran (les deux compères se connaissaient pourtant depuis 1956 !).

 

- Jeu d’acteurs (4 minutes) : Interviews croisées et guère passionnantes de certains acteurs du film.

 

- Le making of Runaway jury (14 minutes) : Un exercice promotionnel sans intérêt.

 

- Ombre et lumière : la cinématographie (6 minutes) : Le directeur de la photographie Robert Elswit nous explique son travail sur le film.

 

- La Nouvelle Orléans : le décor (5 minutes) : Le chef décorateur évoque le principal plateau de tournage (le décor du tribunal).

 

- Rythme : l’art du montage (5 minutes) : Passionné et passionnant, le monteur du film nous explique son rôle. Plaisant.