Albert et JM, deux « lascars » de 5ème, sont contraints par le directeur de rejoindre le journal de l’école avec de bons élèves - les « boloss ». C’est l’humiliation suprême !
Passé le choc des cultures, tous s’accordent sur une « pure idée » qui va faire l’effet d’une bombe : transformer le journal en un site internet consacré à la vie privée de leurs profs, un « Closer » du collège ! Avide de succès, leur chef de bande Albert est prêt à tout pour percer les secrets des adultes. Et même à fouiller leurs poubelles ! Avec JM, la jolie Sissi, Juju la fille de prof coincée et le petit Mousse, un génie de l’informatique, ils vont se lancer dans des enquêtes insolites et ébouriffantes, et plonger dans l’intimité de leurs profs ! L’invraisemblable sera sur leur chemin : bikers poilus, poursuites à vélo, caïds belliqueux, night-club douteux, booty shake et… cactus douloureux. Ils oseront tout ! Cette bande n’a qu’une devise : La vie est trop courte pour être petite !
Il va être difficile de parler de se film sur plusieurs lignes tant il se résume en un seul mot, certes un peu cavalier, mais inévitable : « Débile ». J’ai eu beau retourner ma langue dans ma bouche quinze fois, me secouer les neurones dans tous les sens, trouver une excuse pour toutes ces inepties qui se passent à l’écran, mais rien d’autres ne pouvait se soustraire à ce mot qui souligne à la fois l’aspect inepte du scénario, parfois même dangereux tant il valorise de manière stupide et grotesque la bêtise adolescente, sans jamais y amener la moindre nuance de remords, mais qui souligne aussi l’absence de finesse et de subtilité créatrice de ce film, qui se subit plus qu’il ne se regarde. Une chance tout de même pour nous, il existe une télécommande qui permet d’arrêter ce qui ne devrait même pas s’appeler un film, pas plus un téléfilm, tout juste une aberration !
Alors effectivement, on peut s’interroger sur le financement d’un tel naufrage et se dire que l’argent du cinéma pourrait aller à de véritables projets artistiques qui donnerait moins l’impression au spectateur de s’être fait arnaqué en payant quasiment 10 Euros pour une telle déjection, mais cela serait inutile et ne participerait qu’à donner de l’importance à une production qui ne se rend même plus compte que certains discours peuvent être maladroitement interprétés même lorsqu’il s’agit d’humour. Un art qui ne s’apprend pas dans un local poubelle mais dans le respect de ses victimes.
Car encore, si le film était drôle, on pourrait lui trouver des excuses, mais il n’en ait rien, au bout de dix minutes, on comprend que l’on a mis les pieds dans quelque chose qui nous portera bonheur dans l’avenir. Au bout de 30 Minutes de film, les maux de têtes commencent autant que les interrogations, à la fin du film on crie au scandale en pensant à ceux qui avaient réellement du talent et qui se sont fait damer le pion par « La vraie vie des profs ».
Même constat sur la distribution, elle est inexistante, quasi en dessous du niveau trois mille. A côté de l’ensemble, les comédiens de « Plus belle la vie » peuvent concourir pour le prix d’interprétation à Cannes. On peut, à la rigueur excuser les enfants, ils ont l’excuse de l’âge, mais rien ne peut rattraper les insipides prestations de Lucien Jean-Baptiste (La première étoile) ou Audrey Fleurot (Intouchables).
Pour conclure, je dirais qu’il est toujours détestable de voir un mauvais film, mais encore plus quand celui-ci à l’inconscience de ses propos et la bêtise malsaine. Les mots sont parfois durs, mais même un enfant comprend que lorsque l’humour dérape il devient blessant.