L'histoireLes graboïds sont de retour à Perfection, la petite ville où ils ont jadis fait leur première apparition. La localité vit désormais grâce aux vers géants, organisant des visites bidonnées à grand renforts d'effets spéciaux bricolés et de merchandising hors de prix. Mais lorsque les véritables vers géants reviennent, ils se tournent vers le seul disponible pour contrer la menace : Burt.
Critique subjectiveVéritable filon lucratif, la franchise Tremors accouche ici d'un nouvel
avatar et prend ici la forme d'un téléfilm prétexte servant avant tout de pilote pour la série TV à venir (qui ne durera qu'une seule saison). Pourtant, malgré un aspect de plus en plus fauché, malgré des acteurs cabotins et un manque d'ambition flagrant, le film dégage un beau capital sympathie. Après un second opus en demi-teinte, où Fred Ward cachetonnait honteusement, dans un univers pas chaleureux pour un sou on opère ici à un retour aux sources en revenant dans la petite bourgade de premier film.
On reprend donc une bonne partie des personnages du film de Ron Underwood, à commencer par Burt, le fanatique des armes à feu, qui s'impose à présent comme le seul héros de la trilogie (les autres ayant successivement jeté l'éponge). Affublé d'un acolyte un peu idiot mais attachant (et sosie non officiel de Ryan Reynolds), Michael Gross tient en effet une fois de plus le film sur ses épaules. A ses côtés, petite curiosité, on note l'apparition de Thomas
Leslie, principalement connue pour avoir joué dans les deux premiers Jurassic park (et dont la carrière se résume, à peu de choses près, à ces seuls films).
L'autre vraie bonne idée du film est son postulat de départ. A l'image du Fantômes contre fantômes de Peter Jackson, sortit quelques années auparavant, on à ici droit à une joyeuse bande de pieds nickelés qui ont monté, pour duper les touristes, des visites guidées où des effets spéciaux grossiers viennent simuler des attaques de graboïds. Comme de bien entendu ils vont vite se retrouver à la merci des véritables monstres... Ces moments de comédie sont parmi les meilleurs d'un film qui se repose d'ailleurs avant tout sur l'humour.
Au rayon des regrets, on ne pourra que déplorer la pauvreté visuelle de l'ensemble, la production n'ayant pas hésité à recycler des images du premier film pour réduire les coûts de tournage. La mise en scène, elle aussi, pêche largement par son manque d'envergure, on sent bien ici qu'on est dans une production destinée à la télévision, et qu'on évite d'en faire trop pour pas grand chose.
En conclusion
Bourré de défauts principalement liés à son budget très en deçà du spectacle qu'il est censé livrer et à une réalisation plate, Tremors 3 parvient néanmoins à remporter l'adhésion de par la sympathie dégagée par ses personnages et ses situations. Malgré des moyens plus limités, l'équipe (qui est restée la même depuis le premiers Tremors) a su rebondir après un second opus décevant.