L'histoire1889, la petite ville de Rejection. Toute la communauté vie de l'exploitation minière locale. Bientôt les mineurs se retrouvent confrontés à une menace inédite : les graboïds.
Critique subjectiveOn avait un peu l'impression, à l'issue du troisième volet, que la saga Tremors avait tout dit, redit et reredit. Même si on peut reprocher à la série de jouer continuellement des mêmes formules, la qualité régulière des métrages surpassant d'ailleurs largement celles des suites des Dents de la mer (dont Tremors s'est grandement inspiré) est indéniable. Il s'agit peut-être de
films sans prétentions ni inventivité mais pas sans savoir-faire. Pourtant, la question de la pertinence d'un quatrième volet se posait réellement.
Grand classique des sagas qui durent trop longtemps ou qui ont besoin de se réinventer, Tremors joue ici la carte de retour en arrière, de la préquelle. Une solution de facilité qui plombent bien souvent une série pour de bon. A l'instar de Retour vers le futur, ce volet prend place dans un univers western. Nouvelle ambiance, nouveau lieu, nouveaux personnages... enfin presque
La nouveauté induite par le changement d'époque est très artificielle. L'ambiance, l'intrigue se révèle très identique aux précédents volets, le lieu est le même (Perfection au siècle passé, alors baptisée... Rejection... classe) et, cerise sur le gâteau, même le personnage de Burt est de retour... ou presque. Michael Gross revient dans le rôle de l’ancêtre du héros des trois premiers volets. Seul petit nouveau notable, Billy Drago, qui offre sa trogne inénarrable à un
film une fois encore principalement basé sur la ton de la comédie.
Si on ne cherchera pas les qualités au niveau de la réalisation, encore plus télévisuelle que par le passé, il reste un réel plaisir à retrouver une clique de personnages amusants, très proches des précédents et une fois de plus menés par un Michael Gross qui aura finalement trouvé, avec cette série, le rôle de sa vie (en tout cas financièrement parlant). Loin d'être un vulgaire plaisir coupable, ce Tremors 4 offre sa dose de divertissement, certes fauché, certes un peu "nanar" et juste digne d'un samedi soir où on ne sait pas quoi faire d'autre, mais dans le rayon série B, c'est une indéniable réussite.
En conclusionMême si le prétexte far-west est complétement artificiel, injustifié et ne doit son existence que parce que la série avait atteint ses limites avec le troisième opus, force est de reconnaitre que Tremors 4 fait montre de belles qualités, surtout pour un téléfilm qui est aussi le budget le plus faible de la série. Humour et dérision sont bien au rendez-vous et finissent de faire du
film un divertissement agréable.