Upside down

L'histoire
Adam et Eden n'auraient jamais dû se rencontrer. Chacun appartient à un monde différent, tout proches mais aux gravités opposées. Le ciel de l'un est le sol de l'autre. Et pourtant, ces deux êtres tombent follement amoureux l'un de l'autre et vont tout faire pour rester ensemble.

Critique
Upside down, premier véritable long métrage de Juan Solanas, est une version moderne de Roméo et Juliette. Sauf qu'en lieu et place de la famille Capulet et Montaigu, on a un monde à l'envers et un monde à l'endroit (ou inversement selon le monde dans lequel on se place). L'un est habité par des riches dans de jolis immeubles et est technologiquement très avancé, tandis que l'autre monde est habité par les pauvres, dans des cabanes, des immeubles détruits par la guerre, les sous-sols... C'est dans ces deux mondes complètement opposés que nait l'histoire d'amour impossible entre Adam (le monde des pauvres) et Eden (le monde des riches).
Visuellement, l'univers imaginé de Juan Solanas est renversant de beauté, les effets spéciaux sont très convaincants. Certaines idées et trouvailles sont assez originales. La mise en scène est à la fois classique et imaginative pour dépeindre les mondes de Adam et Eden. La musique, bien que parfois envahissante, épouse parfaitement l'univers fantastique du film. 

Malheureusement, la réalisateur/scénariste Juan Solanas s'est tellement concentré sur l'aspect visuel de son film, qu'il a oublié de lui donner une histoire plus solide que cette histoire d'amour trop simpliste. La relation entre Adam et Eden est difficilement crédible car trop vite expédiée et mal développée. Le réalisateur rate aussi l'opportunité de développer cet univers riche en possibilités qu'il a construit. L'aspect "critique de la société" est abordé superficiellement. Un film comme Brazil de Terry Gilliam arrive à traiter les deux thèmes au sein d'un même métrage de manière parfaitement satisfaisante et équilibrée.
L'autre problème vient des dialogues qui sont terriblement plats, clichés. Les situations et les scènes d'action ne sont point excitantes, car elles sont là pour faire du remplissage entre le début et la fin de l'histoire d'amour. En effet, cette intrigue amoureuse, thème central du film aurait pu être menée à son terme en peu de temps, (le temps d'un court métrage). Que dire de la fin, qui arrive comme un cheveu sur la soupe, plombée, une fois de plus, par des dialogues ringards.

La seule et dernière attraction du film réside dans la présence de Kirsten Dunst, toujours aussi belle et talentueuse, mais qui a du mal par moment à croire à cette histoire d'amour avec son partenaire de jeu Jim Sturgess. Leurs scènes d'amour semblent terriblement forcées. Mais au final, ce n'est pas le talent de ces deux acteurs qui sont en cause, mais le scénario.

Conclusion
Upside down est un film visuellement beau et fascinant mais il en n'est pas de même pour l'histoire qui est superficielle, avec des idées qui ne sont pas développées.

Encodée en AVC au format 2.35:1 d'origine respecté, le Blu-ray de Upside down est spectaculaire. L'image est ultra détaillée et volontairement granuleuse, les noirs sont impeccables, les couleurs sont hyper saturées, respectant le choix artistique du réalisateur. L'encodage est un sans faute du début jusqu'à la fin. Qu'on regarde sur une télé ou en vidéoprojection, les artéfacts de compression sont invisibles. En un mot un Blu-ray top démo.

Le film offre une VO et une VF en DTS HD MASTER AUDIO 5.1, mais aussi une VO et une VF en DTS 2.0. Les deux pistes HD sont assez proches l'une de l'autre au niveau du mixage, privilégiant davantage les voies frontales que les Surrounds, notamment pour la musique, et les dialogues. Les petits effets (la pluie, le tonnerre, les enfants qui jouent...) sont présents mais de manière très discrèts (trop) par rapport à la musique et aux dialogues. On aurait aimé un mixage plus équilibré. Les basses sont utilisées avec parcimonie. Tout cela est surement un choix du réalisateur.