L'histoire
Mad Max
Dans un future proche, un gang de motards sème la terreur sur les routes australiennes. Les policiers, sous équipés font ce qu'ils peuvent pour faire régner l'ordre et la loi...jusqu'au jour où l'un d'eux, Goose, est sauvagement assassiné. Le collègue de Goose, Max, décide alors de le venger en affrontant le gang de motards à bord de son véhicule, l'Interceptor.
Mad Max: Le défi
Dans un futur post-apocalyptique, le pétrole est devenu la source de toutes les convoitises. Deux camps s'affrontent pour la possession de cette ressource précieuse. Max décide de venir en aide à l'un d'eux en échange de quelques bidons de pétrole.
Mad Max au-delà du dôme du tonnerre
Dans ce troisième et dernier volet des aventures de Mad Max, Max doit venir en aide à une communauté d'enfants à se défendre contre un gang de méchants, dirigé par Aunt Entity.
Critique
Mad Max
Parfois les contraintes budgétaires poussent les réalisateurs et ses équipes à se surpasser avec des idées audacieuses, de l'enthousiasme et un plaisir certain de faire un film "fun", sans trop se préoccuper du succès commercial. C'est le cas pour Evil dead de Sam Raimi, Bad Taste pour Peter Jackson, Massacre à la tronçonneuse de Tobe hooper... Des films qui sont devenus cultes, mille fois imités, mais jamais égalés. Et Mad Max de George Miller en fait parti.
Mad Max a apporté une fraicheur, un look, un style indélébile au cinéma des années 70/80, grâce à sa violence sans concession, qu'elle provienne de l'histoire en elle même ou visuellement (un bébé sur le point de se faire renverser, scène de viol, personnages qui se font écrabouiller sous les roues des bolides...). Le film impressionne aussi par ses scènes d'action, avec les courses poursuites et les cascades de fous, des bolides lancés à pleine vitesse, et ceci sans l'aide des images de synthèse de nos jours. Toute l'efficacité des séquences d'action repose sur une mise en scène osée, non conventionnelle, avec des angles de prise de vue inédites, et un montage dynamique.
La réussite de Mad Max est dû aussi au charisme d'un jeune acteur, inconnu à l'époque du film, Mel Gibson. Son personnage ne parle pas beaucoup, mais sa présence suffit à capturer l'attention du spectateur.
Mais Mad Max a aussi un défaut, c'est son rythme. Entre deux grosses séquences d'action, il se passe un temps assez long où Max broie du noir, passe du temps avec sa petite femme et son bébé...Ces séquences de "calme" cassent le rythme du film, car elles sont inutilement longues. Mais heureusement, dans sa suite, Mad Max: Le défi, cette erreur sera réparée.
Mad Max: Le défi
Avec ce second volet, fini les moments de "calme" où Max pleure sur son sort ou passe du bon temps avec sa famille (pour cause, il en n'a plus). Mad Max: Le défi va droit au but et dans l'action permanente du début jusqu'à la fin, avec une histoire simple et sans concession. La violence graphique est montée d'un cran, avec encore plus de têtes coupées, de corps écrasés, de chocs frontaux.... Les courses poursuites sont encore plus excitantes que le premier. George Miller est au sommet de son art, avec une mise en scène qui fait passer le premier Mad Max pour un épisode de Columbo. La séquence de poursuite finale reste un moment d'anthologie dans le monde du cinéma d'action.
Quant à Mel Gibson, il incarne un Max plus ravagé que jamais, enfermé dans son mutisme. L'acteur n'a qu'une dizaine de lignes de dialogue pour tout le film, mais c'est encore une fois son charisme qui fait que le spectateur adhère complètement à son personnage.
Mad Max: Le défi fait parti de ces rares suites qui sont mieux que l'original.
Mad Max au-delà du dôme du tonnerre
Après un second volet hyper violent, rythmé et réussi, Mad Max au-delà du dôme du tonnerre, s'avère être une déception. L'histoire est destinée à un public plus large et plus jeune, impliquant un groupe d'enfants façon Peter Pan, dont l'intérêt est discutable. La violence graphique est atténuée, édulcorée. Fini les giclées de sang, et les corps démembrés, les séquences d'action qui clouaient le spectateur au fond de son siège... Bref tout ce qui a fait le succès de Mad Max et surtout Mad Max: Le défi est parti en fumée. La séquence finale est une photocopie de celle du second volet mais en moins imaginative au niveau de la mise en scène, et avec la violence en moins.
Il reste toujours Mel Gibson pour sauver le film, et une Tina Turner en chef des méchants, qui se révèle être une comédienne plus que crédible.
Mad Max au-delà du dôme du tonnerre est aussi le film le plus long de la saga, trop long....
Conclusion
Des trois films de la saga Mad Max, c'est sans doute le deuxième épisode qui est le plus réussi et dont tout le monde s'en souvient. Et il est préférable d'oublier le dernier épisode qui est une trahison complète de l'esprit de la saga.
Les trois films sont encodés en AVC au format 2.40:1, offrant une compression quasi parfaite. Les masters utilisés sont aussi irréprochables que possible, avec juste une ou deux scènes sur Mad Max: Le défi qui restent en dessous de la qualité de l'ensemble. Mais ces scènes imparfaites sont plus liées aux stocks de films utilisés à l'époque qu'à un souci de compression. La définition et les couleurs font un bond spectaculaire en avant par rapport aux éditions DVD. C'est indéniable. L'éditeur a laissé intact le grain cinéma (qui peut s'avérer plus ou moins prononcé sur certains plans) sur les trois films pour rester fidèle au support de tournage.
A noter que Mad Max: Le défi a bénéficié d'un upgrade important par rapport à la première édition Blu-ray du film. On passe de l'encodage en VC-1 sur un disque simple couche de 25 GO, à un encodage en AVC sur un Blu-ray double couche de 50 GO, avec un Bitrate légèrement à la hausse. La différence est notable avec une meilleure gestion du grain et une compression améliorée.
Avec le Blu-ray, les Mad Max bénéficient enfin d'une édition Homevideo qu'ils méritent depuis tant d'années et sur tant de supports.
Mad Max propose une VO autralienne (le film est d'origine austalienne) en DTS HD MASTER AUDIO 2.0. La version doublée en Anglais pour le public américain en Dolby Digital 5.1, et enfin une VF en Dolby Digital 1.0. Mad Max: le défi et Mad Max au-delà du dôme du tonnerre proposent, quant à eux, une VO en DTS HD MASTER AUDIO 5.1, alors que la VF est en Dolby Digital 2.0.
Des trois films, l'audio de Mad Max est certainement celle qui plaira la moins aux amateurs de sensations auditives, puisque le mixage proposé n'est qu'en 2.0. Et pour cause, le mixage d'origine du film n'était qu'en mono. L'édition américaine de MGM a bénéficié d'un mixage 5.1, mais celui-ci n'apporte rien de plus, car le 5.1 était trop artificiel pour être convaincant. Si on fait l'impasse sur l'absence du son multicanal, la piste HD en 2.0 est un réel plaisir pour les oreilles, ne présentant aucun artéfact sonore. Une sensation de se retrouver dans la salle de cinéma en 1979 à la sortie du film vaut bien l'absence du 5.1.
Avec Mad Max: Le défi, les choses s'améliorent. La VO bénéficiant d'une piste HD 5.1 qui s'avère être réellement convaincante, surtout lors des séquences de poursuites, avec les moteurs qui ronronnent, les freinages, les dérapages....Le spectacle est assuré. Les effets sonores répondent présent dans les Surrounds, même s'il ne faut pas s'attendre à l'équivalent d'une piste 5.1 des films d'aujourd'hui. Enfin les dialogues sont clairs, distincts, se détachant bien des autres sources sonores.
La piste VO HD 5.1 de Max Max au-delà du dôme du tonnerre est du même acabit que Mad Max: Le défi, avec tout de même plus d'activités dans les Surrounds, les basses sont moins timides. Les dialogues sont clairs, même en présence d'autres effets. Enfin, les parasites sonores sont totalement absents.